Horizontale Bordeaux 1990
12 novembre 2001
Coteaux du Languedoc 98
30 novembre 2001

2001_11_25 Voyage en Rhône Sud

 

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Club toulousain IN VINO VERITAS

Voyage dans le Rhône méridional du 19 au 25 novembre 2001

PRELIMINAIRE

Comme dans le cas des voyages précédents en Bourgogne fin 1999 puis dans le Rhône septentrional fin 2000, commençons par remercier chaleureusement les producteurs qui nous ont reçus. Nous leur adressons nos remerciements les plus vifs pour les moments instructifs et privilégiés passés en leur compagnie.

1. INTRODUCTION

Nous étions lors de ce nouveau voyage les mêmes passionnés du club toulousain In Vino Veritas, réunis pour un périple préparé de longue date, mis au point après avoir sollicité certains des meilleurs domaines du Rhône méridional. Côté participants : Didier SANCHEZ, Pierre CITERNE, Pascal PEREZ et Laurent GIBET. Rémy PEDRENO, vigneron en Languedoc, s’est ponctuellement joint à nous, accompagné par un ami restaurateur et dégustateur émérite, rompu à l’intransigeance des concours de sommellerie de haut niveau.

Les propriétaires des domaines Bonneau et Marcoux, souffrants, n’ont malheureusement pas été en mesure de nous recevoir, comme initialement prévu.

NOTES : DS : Didier SANCHEZ – PC : Pierre CITERNE – LG : Laurent GIBET – PP : Pascal PEREZ.

Pour ces deux derniers, les dégustations n’ont commencé que le mardi soir, chez Tardieu-Laurent.

Liste des domaines visités :

1. Domaine de l’Oratoire Saint-Martin (15 vins)

2. Domaine Brusset (16 vins)

3. Domaine du Grand Veneur (12 vins)

4. Domaine Roger Sabon (11 vins)

5. Clos du Mont-Olivet (15 vins)

6. Domaine du Vieux Télégraphe (10 vins)

7. Domaine du Bosquet des Papes (13 vins)

8. Domaine de la Soumade (11 vins)

9. Maison Tardieu-Laurent (19 vins)

10. Domaine de la Mordorée (10 vins)

11. Domaine de la Janasse (28 vins)

12. Domaine Gourt de Mautens (13 vins)

13. Domaine Santa-Duc (13 vins)

14. Domaine Saint-Cosme (13 vins)

15. Château de Beaucastel (15 vins)

16. Domaine du Caillou (Clos du Caillou – 17 vins)

17. Domaine du Clos des Papes (4 vins)

18. Domaine de Pégau (7 vins)

19. Château La Gardine (27 vins)

20. Château La Nerthe (9 vins)

21. Domaine Font de Michelle (11 vins)

22. Château Rayas (16 vins)

23. Domaine de Beaurenard (15 vins)

24. Domaine Les Cailloux (11 vins)

25. Domaine Pierre Usséglio (10 vins)

26. Domaine de la Charbonnière (14 vins)

27. Domaine Bois de Boursan (8 vins)

28. Domaine Charvin (6 vins)

2. NOTES ET COMMENTAIRES SUR LES VINS DEGUSTES

Les domaines sont cités dans l’ordre des visites effectuées, et les vins commentés et notés, selon le barème du club fourni en page de garde de ce document, dans l’ordre de leur dégustation.

  • 1- Domaine de l’Oratoire Saint-Martin (15 vins)

Deux cuvées sérieuses et structurées en rouge, « Prestige » et « Haut-Coustias », des jus concentrés qui s’appuient sur la solidité du Mourvèdre. Le Haut-Coustias blanc était intense, parfumé et bien équilibré. Comme dans la suite du document, les notes des échantillons 2001 (cuvées très jeunes, avant assemblage) sont données à titre indicatif.

  • Vins dégustés :

  • Vin blanc en bouteille :

  • Cairanne Haut-Coustias 1997. Notes : DS14,5 vers 15 – PC14,5-15 . Moyenne : 14,5-15.

50% Marsanne, 24% Clairette, 24% Roussanne, 2% Muscat – Aspect doré et gras ; nez avenant, intense : abricoté, muscaté, cire et nougat. Gras et ample en bouche, sapide, équilibré par une bonne fraîcheur.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • 2001 (Grenache/Mourvèdre). Notes : DS14,5 – PC14+. Estimation moyenne : 14,5

Dense, fruits noirs, caoutchouc, tannique.

  • 2001 (Grenache/Syrah). Notes : DS14,5 – PC14+. Estimation moyenne : 14,5

Dense, floralité de violette, structure, bonne acidité, tannins fins.

  • Cairanne Haut-Coustias 2000 (cuve). Notes : DS15/15,5 – PC15. Moyenne : 15

Beaucoup de fruit, confituré, très mûr, structuré, persistant, chaleureux en bouche.

Vins rouges dégustés sur fût :
  • Cairanne Haut-Coustias 2000 (fût neuf). Notes : DS13 – PC13. Moyenne : 13

Boisé aromatiquement bien intégré au fruit mais tannins secs en finale.

  • Cairanne Haut-Coustias 2000 (fût d’un vin). Notes : DS14,5/15 – PC14,5+. Moyenne : 14,5/15

Plus de fruit, noir, profond, brut, de la sève, pas sec.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Cairanne Réserve des Seigneurs 2000. Notes : DS12,5 – PC12,5. Moyenne : 12,5.

60% Grenache, 30% Mourvèdre, 10% Syrah – Nez simple de fruits noirs confiturés, matière souple, finale chaleureuse.

  • Cairanne Prestige 2000. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14.

60% Grenache, 40% Mourvèdre – Couleur un peu plus soutenue, fruits noirs confits au nez, épices et floralité ; plein, séveux en bouche, matière structurée par des tannins sérieux.

  • Cairanne Réserve des Seigneurs 1999. Notes : DS13 – PC13. Moyenne : 13.

L’oeil décèle déjà un peu d’évolution ; joli nez qui offre un fruit viandé et épicé, matière sapide mais légère et peu structurée.

  • Cairanne Prestige 1999. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25.

Robe nettement plus dense, nez fortement poivré, épicé, fruit intense ; présent et soyeux en bouche, toujours dominé par le poivre, bien structuré.

  • Cairanne Haut-Coustias 1999. Notes : DS14-14,5 – PC(13,5). Moyenne : 14.

10% Grenache, 40% Syrah, 50% Mourvèdre – Dense d’aspect. Nez encore assez timoré, sur les épices et la torréfaction de l’élevage ; matière ample, peu expressive à ce stade.

  • Cairanne Réserve des Seigneurs 1998. Notes : DS12 – PC12. Moyenne : 12.

Robe évoluée et peu intense, nez un peu cuit sur le caramel et les feuilles mortes, peu de relief en bouche, impression de douceur et de chaleur alcoolique.

  • Cairanne Prestige 1998. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25.

Très mûr au nez, poivre, caoutchouc, réglisse ; plein et structuré en bouche, non dénué de finesse.

  • Cairanne Haut-Coustias 1998 Notes : DS15 – PC14,5. Moyenne : 14,75.

Robe dense, légèrement évoluée ; nez puissant, solaire : épices douces, cerise noire confite. Belle présence en bouche, de la structure et de l’allonge, boisé encore perceptible.

  • Cairanne Haut-Coustias 1995. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

Robe dense, nuance brune trahissant l’évolution ; nez logiquement plus tertiaire : cuir, café, animalité sympathique. Fondu en bouche, assez soyeux, belle allonge.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 2- Domaine Brusset (16 vins)

Vaste domaine proposant de nombreuses cuvées. L’accent est mis sur un fruit propre, concentré et sans lourdeur. Nous avons été plus favorablement impressionnés par la densité et la vitalité des jus goûtés sur cuve que par les vins en bouteille.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Côtes-du-Rhône Viognier « Vendange Clavelle » 2001. Moyenne : échantillon non noté.

Nez marqué par le bois, pain grillé ; gras, intense, belle concentration en bouche.

  • Côtes-du-Rhône Villages Cairanne « Coteaux des Travers » 2001. Moyenne : échantillon non noté.

Fruit mûr au nez, matière un peu mince et agressive.

  • Vins blancs en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Viognier « Vendange Clavelle » 2000. Notes : DS12 – PC12. Moyenne : 12.

Nez de guimauve, bien typé viognier ; bouche simple, l’alcool se dissocie en finale.

  • Côtes-du-Rhône Villages Cairanne « Coteaux des Travers » 2000. Notes : DS12,5 – PC12,5. Moyenne : 12,5

30% Clairette, 30% Grenache blanc, 20% Roussanne, 20% Marsanne, 10% Viognier – Très pâle, nez propre de poire vanillée, bonne attaque, du gras, mais la finale est alcooleuse.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Syrah (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 13-13,5

Fruit floral intense, soyeux et fraîcheur des tannins.

  • Syrah (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 13,5-14

Arômes davantage cacaotés, plus d’extraction, dense, finale serrée.

  • Grenache (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 13

Nez intense, animal, matière dense et fruitée.

  • Grenache (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 14,5-15

Couleur violacée plus intense que l’échantillon précédent, fruit poivré au nez, grosse charge tannique, très dense et structuré pour du Grenache.

  • Mourvèdre (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 14

Nez expressif, floral, poivré ; beau fruit, tannins sans agressivité.

  • Syrah/Mourvèdre (Cairanne) 2001. Estimation moyenne : 14

Nez intense et expressif, concentration, tannins présents et fraîcheur.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes du Ventoux « Boudale » 2000. Notes : DS12 – PC12. Moyenne : 12

60% Grenache, 15% Carignan, 15% Mourvèdre, 10% Clairette – Fruit rouge, grillé, pointe animale au nez, matière légère, vive.

  • Côtes-du-Rhône Villages Cairanne « Coteaux des Travers » 2000. Notes : DS13,5 – PC13-13,5. Moyenne : 13,5.

60% Grenache, 20% Syrah, 15% Mourvèdre, 5% Cinsault. Fruit mûr et pointe végétale au nez ; matière souple, sapide, mettant en valeur des qualités de fruit et de fraîcheur.

  • Côtes-du-Rhône Villages Cairanne « Vendange Chabrille » 2000. Notes : DS13,5-14 – PC13,5-14. Moyenne : 13,5-14.

65% Grenache, 35% Syrah – Robe violacée dense, nez sauvage, poivre, fruits cuits, caramel ; fruit intense de mûre en bouche, tannins serrés et fins.

  • Côtes-du-Rhône Villages Cairanne « Hommage à André Brusset » 1999. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

65% Grenache, 35% Mourvèdre – Rubis dense très lumineux, nez puissant avec des notes oxydées ; structuré, dense en bouche, tannins frais mais sévères.

  • Gigondas « Tradition – Le Grand Montmirail » 2000. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25

65% Grenache, 15% Mourvèdre, 15% Syrah, 5% Cinsault – Robe assez tendre, fruit et boisé grillé au nez ; tannins fins et fruité en exergue, assez léger.

  • Gigondas « Les Hauts de Montmirail » 1999. Notes : DS13,5-14 – PC(14 vers 13,5). Moyenne : 13,5-14.

55% Grenache, 25% Mourvèdre, 20% Syrah – Boisé grillé très marqué au nez, mais aussi un fruit de cerise noire profond. Du fruit, de la vivacité en bouche, des tannins fins et frais, un beau jus pour l’instant dominé par une saveur plancheuse.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 3- Domaine du Grand Veneur (12 vins)

On sent dans ce domaine une volonté de bien faire, et surtout de faire « propre » ; cela donne de jolis blancs expressifs, capables de vieillir, et des rouges souvent plaisants, équilibrés, mais manquant parfois de personnalité et de profondeur.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS12 – PC12,5. Moyenne : 12,25.

Cuve, pas de malolactique- Très pâle, nez sur les arômes primaires, fleurs blanches et beurre frais, gras, chaleureux et assez neutre en bouche.

  • Châteauneuf-du-Pape « La Fontaine » 2000. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

Roussanne pure, 6 mois en fût, pas de malolactique. Joli miel au nez, abricoté et grillé (élevage) ; bien présent en bouche, boisé toasté marqué, mais le vin conserve finesse et fraîcheur.

  • Châteauneuf-du-Pape 1993. Notes : DS13,5 – PC13,5-14. Moyenne : 13,5.

Doré assez pâle ; le nez évolué évoque un Grenache gris du Roussillon (miel, nougat, ciste, menthol). Matière mince mais sapide, vive, finale mentholée.

  • Châteauneuf-du-Pape « La Fontaine » 1995. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

Doré brillant, nez évolué : miel, beurre, pointe alliacée, encore un peu de pain grillé. Mêmes arômes en bouche, bonne longueur, du volume, amertume plaisante en finale.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Villages « Les Champauvins »2000. Notes : DS12,5 – PC12,5. Moyenne : 12,5.

Rubis tendre ; joli nez friand et poivré, avec une pointe végétale, matière légère mais propre.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5-14 – PC13,5. Moyenne : 13,5

Echantillon d’un pré-assemblage – Fruit cuit au nez (confiture caramélisée), poivre aussi ; assez dense, structure tannique présente.

  • Châteauneuf-du-Pape « Les Origines » 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

50% Grenache, 30% Mourvèdre, 20% Syrah, échantillon d’un pré-assemblage – Robe profonde, nez dense, confituré mais frais ; belle matière veloutée, soyeuse, un fruit éclatant.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS13,5 – PC13. Moyenne : 13,25

Robe rubis, brillante mais tendre ; compote de fraise gentiment épicée au nez, matière assez légère, propre, souple.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25.

Rubis moyennement intense. Fruit très mûr au nez, confit, début de complexification épicée ; moelleux, sapide, gourmand en bouche, typicité honorable.

  • Châteauneuf-du-Pape « Les Origines » 1998. Notes : DS14,5 – PC13,5. Moyenne : 14.

Nez confit, résineux, très marqué par l’eucalyptus, fond de verre boisé ; matière présente mais peu typé, dominée aromatiquement par ces notes balsamiques, résineuses.

  • Châteauneuf-du-Pape 1995. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25.

Rubis encore assez jeune ; nez sur les fruits noirs épicés, le caramel, avec une pointe végétale (cassis). Bien mûr, propre en bouche, mais acidulé et court.

  • Châteauneuf-du-Pape 1989. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5.

Bordure nettement orangée ; nez tertiaire sans éclat particulier : feuilles mortes, café, gibier. La bouche est toujours aussi propre, mûre, pas désunie mais relativement mince.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 4- Domaine Roger Sabon (11 vins)

Les châteauneuf de ce domaine sont parmi ceux qui s’expriment avec le plus d’élégance, surtout les deux cuvées haut de gamme « Prestige » et « Secret des Sabon » ; ils parviennent à allier densité, typicité et expressivité aromatique, équilibre et fraîcheur.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25.

Ampleur aromatique notable : miel, abricot, tisane de citronnelle ; gras, intense et assez vif en bouche.

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000 « Cuvée Réservée ». Notes : DS14-14,5 – PC14-14,5. Moyenne : 14-14,5.

Teinte moyennement intense, nez assez fin : marc, vanille, épices douces ; volume moyen mais matière déliée et fruit intéressant, bon moelleux.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000 « Cuvée Prestige ». Notes : DS14,5 – PC15. Moyenne : 14,75.

Senteurs expressives et précises : fruits compotés, épices, marc, fleurs séchées. Grain fin, fruité ample et bonne rémanence en bouche.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 1999 « Cuvée Réservée ». Notes : DS13,5-14 – PC14. Moyenne : 14.

Nez expressif et bien typé, le marc domine ; matière souple et moelleuse, saveur de fruits noirs épicés.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999 « Cuvée Prestige ». Notes : DS14,5-15 – PC15. Moyenne : 15.

Rubis dense, bords vieux rose ; nez profond et prometteur : épices, rose fanée, pain d’épices, cuir… Fruit suave mais fortement structuré, sérieux et sapide.

  • Châteauneuf-du-Pape « Le Secret des Sabon » 1999. Notes : DS15,5-16 – PC15,5-16. Moyenne : 15,5-16.

Rubis brillant mais opaque ; nez très fin, floral, muscade, cannelle, fumé, goudron. Soyeux et velouté en bouche, encore plus tendu, serré, structuré que la cuvée Prestige.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998 « Cuvée Prestige ». Notes : DS15,5 – PC15,5. Moyenne : 15,5.

Robe dense mais limpide, nez de nouveau sur le marc, riche, grand fruit confituré que l’on retrouve en bouche, matière souple, soyeuse, très mûre mais élégante.

  • Châteauneuf-du-Pape « Le Secret des Sabon » 1998. Notes : DS16,5 – PC16 vers +. Moyenne : 16,5.

Robe dense aux reflets noirs ; nez profond, sauvage, explosif, presque un nez de VDN (on pense à Maury) : goudron, rose fanée, camphre, garrigue, viandox… Très dense, serré en bouche, matière équilibrée, sans lourdeur, que l’on sent repliée sur elle-même à ce stade.

  • Châteauneuf-du-Pape 1997 « Cuvée Prestige ». Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5

Grenat assez tendre et mat ; nez expressif, disert, il a déjà basculé vers les arômes tertiaires : feuille morte, peau d’orange, marc, gibier, menthe. Sapide et souple en bouche ; certes un peu mince mais fondu et doté d’une excellente typicité aromatique.

  • Châteauneuf-du-Pape 1995 « Cuvée Prestige ». Notes : DS15,5 – PC15,5 vers +. Moyenne : 15,5.

Rubis profond, bords orangés ; nez racé, superbement partagé entre un fruit encore frais, incisif et des notes giboyeuses, épicées, balsamiques très fines. La matière paraît encore peu évoluée, pleine et sapide (goudron, rose fanée).

  • Châteauneuf-du-Pape 1990 « Cuvée Prestige ». Notes : DS15 – PC15-15,5. Moyenne : 15.

Robe brillante, grenat ambré sur les bords ; nez tertiaire, racé et expressif : fruit confit, feuilles mortes, champignons séchés, gibier à plume. Toucher subtil en bouche, riche mais svelte, saveur évoluée où le menthol commence à poindre, l’alcool dépare un peu la finale.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 5- Clos du Mont-Olivet (15 vins)

Accueil remarquable de gentillesse et de pédagogie, qui nous a entre autres grandement éclairé sur la diversité des terroirs de Châteauneuf. Les vins, réputés traditionnels, expriment en effet une parfaite typicité, gourmande et débordante d’arômes. La cuvée du Papet est plus dense et explosive, le millésime 90 constituant un des sommets de notre semaine de dégustation.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône 2000. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25

Clairette, Viognier – Pâle, nez expansif marqué par le viognier : violette, abricot ; matière sapide vertébrée par la fraîcheur de la Clairette.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5/14 – PC(13). Moyenne : 13,5

Clairette, Bourboulenc, Roussanne, Grenache blanc – Fermé aromatiquement, assez ample et gras, alcool perceptible.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Châteauneuf-du-Pape 2001 – Syrah. Moyenne : échantillon non noté.

Abondant fruit poivré, très mûr, pointe de sucrosité.
  • Châteauneuf-du-Pape 2001 – Grenache/Cinsault. Moyenne : échantillon non noté.

Pied de Baud (70%), Gallimardes et Cansaud (30%) – Joli fruit qui évoque puissamment la fraise écrasée.
  • Châteauneuf-du-Pape 2001 – Grenache. Moyenne : échantillon non noté.

Bois Dauphin (60%), Montolivet (40%) – Bien typé châteauneuf aromatiquement : marc, fruits exotiques, mandarine ; fruit expressif, soyeux puis repris en main par des tannins virils (cuve non éraflée).
  • Châteauneuf-du-Pape 2001 – Mourvèdre. Moyenne : échantillon non noté.

Teinte plus sombre, nez puissant de fruits noirs, de caoutchouc, d’épices ; dense, structuré et frais.
  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5

80% Grenache – Robe assez tendre, nez expressif et typé : fraise écrasée, épices, herbes aromatiques, marc ; franchise et typicité en bouche aussi, fruit guilleret et tendre, puis retour des tannins en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Papet 2000. Notes : DS15 – PC15. Moyenne : 15

60% Grenache, 20% Syrah, 20% Mourvèdre – Rubis intense ; expression aromatique puissante, grand fruit épicé. Dans le même style typé et équilibré que la cuvée normale, avec plus de densité, une forte structure tannique dont le grain un peu rustique demande à s’assagir.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS14 – PC14,5-15. Moyenne : 14,5

Nez typé, un fruité de Grenache gourmand et expressif (marmelade de fraise), notes de marc, de poivre, de laurier ; belle finesse du fruit en bouche, caractère affirmé.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS14 – PC15. Moyenne : 14,5

Rubis vif, très typé au nez, confiture de fraise (plus mûre, plus «cuite » que celle du 99), pointe de gibier. Ample, équilibré en bouche, très mûr.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Papet 1998. Notes : DS15,5-16 – PC15,5-16. Moyenne : 15,5-16

Robe vive et intense ; nez explosif : marc, fumé, épicé, avec des pointes minérales et végétales (thé). Matière suave, plus veloutée que celle de la cuvée normale, juteuse, porteuse de nombreuses saveurs qui s’expriment avec netteté.

  • Châteauneuf-du-Pape 1995. Bouteille défectueuse car bouchonnée.

  • Châteauneuf-du-Pape 1988. Notes : DS14-13,5 – PC14-14,5. Moyenne : 14

Robe encore assez jeune malgré les bords tuilés ; tertiaire, les nez est plaisant, typé, bien que franchement évolué : feuille morte, menthol, camphre, ventre de bécasse. On sent un fruit bien mûr en bouche, une pointe de sucrosité, une structure un peu évanescente mais pas désunie.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Papet 1990. Notes : DS17-17,5 – PC17. Moyenne : 17

95% Grenache – Robe dense et vive, mince bordure orangée ; nez complet et racé, finement expressif et assez peu évolué, superbe fruit de gelée framboise/groseille, notes d’épices, de fumée, de fourrure… Très dense en bouche, volume énorme sans lourdeur, magnifique fruit, confit mais encore jeune.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Papet 1989. Notes : DS16,5 – PC16. Moyenne : 16,25

La robe parait moins dense, plus évoluée, plus solaire ; bouquet partagé entre un fruit confit solaire et de nobles senteurs organiques (gibier, lard fumé, viandox). Très puissant en bouche, tannique et chaleureux, finale un peu sèche.

  • Châteauneuf-du-Pape 1978. Notes : DS16 – PC15,5. Moyenne : 15,75

Grenat avec des reflets bruns, profond et brillant. Feuille morte, fruit confit de VDN, fumé subtil, du fond et de la fraîcheur dans ce bouquet articulé. Encore bien vivant en bouche, saveur de feuille morte et de champignon mais aussi beaucoup de fruit, belle longueur.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 6- Domaine du Vieux Télégraphe (10 vins)

Des vins intransigeants, nets et typés dans leur expression, mais souvent austères, marqués par des tannins durs. La pratique d’élever 9 mois les vins en cuve ciment avant de les transférer en foudre est elle responsable de cette sévérité ? Les vins du Vieux Télégraphe semblent plus construits et plus racés que ceux du Domaine de la Roquette.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape « Clos de la Roquette » 2000. Notes : DS13,5- PC13,5. Moyenne : 13,5

25% Roussanne, 25% Bourboulenc, 25% Grenache blanc, 25%Clairette – Miel, pain d’épices et fruits confits au nez ; fin et présent en bouche, matière allégée par un peu de CO2 résiduel, les arômes légèrement oxydés accentuent le côté sudiste.

  • Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 2000. Notes : DS14- PC14. Moyenne : 14.

40% Clairette, 30% Grenache blanc, 15% Bourboulenc, 15% Roussanne – Premier nez boisé/brûlé, puis miel et fruits blancs, pointe d’oxydation ; la bouche possède du fond, une bonne fraîcheur et des arômes amples.

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

  • Gigondas Les Pallières  2000. Notes : DS13- PC13,5. Moyenne : 13,25.

80% Grenache, 10% Syrah, 5% Mourvèdre, 5% Cinsault – Nez typé, herbes aromatiques, poivre, tapenade ; pas très ample en bouche, mais sapide et fruité.

  • Châteauneuf-du-Pape La Roquette 2000. Notes : DS13,5 – PC13. Moyenne : 13,25

70% Grenache, 20% Syrah, 10% Mourvèdre – Fruit compoté au nez, café, caramel ; relativement léger, fruité, les tannins durcissent en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 2000. Notes : DS14,5-15- PC(14-14,5). Moyenne : 14,5

65% Grenache, 15% Mourvèdre, 15% Syrah, 5% Cinsault et divers – Nez discret, prémices d’épices, de notes florales, sur un fond de fruit confituré ; austère et droit en bouche, les tannins sont très présents en finale.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Gigondas Les Pallières  1999. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25

Rubis assez tendre ; nez bien typé : fruit confituré, chocolat, café, romarin. Souple et sapide en bouche, avec un net retour tannique en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape La Roquette 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5

Robe déjà un peu orangée, nez compoté, épicé ; attaque souple, volume moyen, même profil que le 2000 : du fruit puis des tannins durs.

  • Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 1999. Notes : DS14,5 – PC(14-14,5). Moyenne : 14,25

Rubis moyennement intense, limpide ; assez brut au nez, fruit rouge, fumé, animalité. Très tannique en bouche, concentré, fermé, austère.

  • Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 1998. Notes : DS15 – PC15. Moyenne : 15

Rubis brillant ; nez typé : fumé, grillé et animal sur un fond puissant de cerise à l’alcool. Matière intense, tendue et chaleureuse, moins fraîche que 99 mais plus ample et moins férocement tannique (quoique les tannins soient pour autant présents et mêmes dominants)

  • Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 1989. Notes : DS14,5 – PC15-14,5. Moyenne : 14,5

Teinte soutenue, bordure orangée. Nez cohérent et expressif : cuir, venaison, fruit encore frais (framboise), fruits confits, menthol ; corps élancé, bien mûr mais encore très tannique, finesse et distinction aromatique mais tannins saillants qui accentuent l’impression de minceur.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 7- Domaine du Bosquet des Papes (13 vins)

Accueil chaleureux dans ce domaine familial, des châteauneuf expressifs, exubérants même, typés, traditionnels. Les robes des vins jeunes semblent étonnement évoluées, mais ça n’empêche pas les cuvées de bien vieillir.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 2000. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

35% Grenache blanc, 35% Clairette, 20% Bourboulenc – Nez fermentaire, légèrement musqué, senteur délicate de miel de citronnier. Saveur de nougat, bonne vivacité, allonge intéressante.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2000. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5

75% Grenache, 15% Mourvèdre, 10% Syrah – Robe assez dense reflets bruns ; typé au nez, déjà expressif : marc, café froid, épices, gibier. Matière très souple, sapide, reprise en main tannique en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Grenache 2000. Notes : DS14 – PC14,5+. Moyenne : 14,25

Un peu plus dense à l’oeil, toujours des reflets bruns ; nez expressif dans la même veine que le précédent. Matière veloutée puis tannique en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Chante le Merle 2000. Notes : DS15 – PC15. Moyenne : 15

70% Grenache, 10% Syrah, 5% Mourvèdre, 15% Vaccarèse, Counoise, Cinsault

Nez complet, profond, typé, grand fruit confituré et épicé. Dense, sapide, expressif, grain plus serré que les deux autres cuvées.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1999. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

Teinte brillante, reflets bruns-orangés. Nez typé : fruit cuit, café, épices ; saveur un peu oxydée, sur le marc, style traditionnel et chaleureux.

  • Châteauneuf-du-Pape Grenache 1999. Notes : DS15,5 – PC14,5+. Moyenne : 15.

Confiture de fraise caramélisée, jolies notes mentholées et balsamiques ; fruit cuit en bouche, tannins fermes en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Chante le Merle 1999. Notes : DS13,5 – PC(12). Moyenne : 13

Nez dominé par un boisé lactique, grillé, qui écrase le fruit noir. Boisé dominant en bouche aussi, plancheux, finale sur des tannins secs ; un essai d’élevage « international » malheureux ?

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1998. Notes : DS14 – PC13,5-14. Moyenne : 14.

Robe très évoluée, entre l’orange et le fauve ; nez très évolué aussi : menthol, feuilles mortes, café, un joli fruit giboyeux derrière. Souple, sapide, marqué à la fois par la sucrosité du fruit très mûr et des notes « vertes » de marc en finale

  • Châteauneuf-du-Pape Chantemerle 1998. Notes : DS15-15,5 – PC15. Moyenne : 15

Robe évoluée, fauve ; nez assez fin, typé, fruit confit, gibier, camphre, encens, santal… Concentré, vif, mûr en bouche, belle présence séveuse.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1993. Notes : DS14-13,5 – PC14. Moyenne : 14

Robe dépouillée, bords ambrés. Nez bien typé et expressif : feuilles mortes, thé, épices, fruit confit. Texture assez mince, goût fumé, encore cohérent.

  • Châteauneuf-du-Pape Chantemerle 1994. Notes : DS14,5 – PC14+. Moyenne : 14-14,5

Epices, caramel, quinquina puis champignon au nez ; Plein, sapide, encore tannique, finale sérieuse.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1989. Notes : DS15 – PC14,5-15. Moyenne : 15

Robe brillante, fauve ; nez épicé, évolué mais ample et bien défini, notes de cuir, de feuille morte sur un fond de fruit caramélisé (raisiné). Attaque souple, confite, saveur riche, accroche tannique un peu rocailleuse en finale (caractéristique du millésime ?).

  • Châteauneuf-du-Pape Chantemerle 1990. Notes : DS15,5/16 – PC15,5+. Moyenne : 15,5-16

Robe profonde et sombre, grenat ambré avec un centre noir. Nez puissant et profond : raisiné, peau d’orange, quinquina, feuille morte. Grosse présence en bouche, densité hors normes, fruit surmûr, velouté, seul le grain un peu rustique des tannins en finale dépare cet ensemble imposant.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 8- Domaine de la Soumade (11 vins)

Le domaine propose une gamme assez étendue de vins généreux, solaires. Les jus sont concentrés ; ils expriment un fruité très franc, une extraction des couleurs poussée, et souvent une réelle cohérence. Il aurait été intéressant de pouvoir vérifier l’évolution des cuvées les plus ambitieuses, par leur matière et par leur élevage, sur des millésimes plus anciens.

  • Vins dégustés :

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Côtes-du-Rhône les Violettes 2000. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25

80% Syrah, 20% Viognier, fût neuf – Aspect noir bleuté ; nez exubérant, crémeux, sur la myrtille, la rose, la violette, qui rappelle les expressions languedociennes de la Syrah. Matière dense mais fraîche, assez svelte (influence du viognier ?).

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Confiance 2000.

80% Grenache, 20% Mourvèdre

  • demi-muid de 6 vins : Robe noire. Fruit compoté légèrement vanillé, floral, poivré ; matière structurée, chaleureuse mais sans lourdeur. Moyenne : échantillon non noté.

  • fût D. Laurent : Nez réduit, animal, boisé assez grillé ; le fruit est très concentré mais les tannins paraissent un peu plus secs. Moyenne : échantillon non noté.

  • fût Taransaud : Boisé plus fumé, grillé, avec un côté bourbon ; le bois domine, avec des tannins plus agressifs et secs. Moyenne : échantillon non noté.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Fleur de Confiance 2000. Notes : DS14,5 – PC(14,5). Moyenne : 14,5

95% Grenache, 5% Mourvèdre – Robe d’une teinte noire bleutée impénétrable ; beaucoup de fruit enrobé par un boisé flatteur, orange sanguine, suie. Matière vraiment très dense, marquée en profondeur par le bois, tannins abondants, style flatteur, « moderne », assez linéaire.

  • VDP Tannat 2000. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

Noir impénétrable ; joli nez sur la myrtille, sanguin, avec des accents confits et balsamiques sudistes. Matière dense, très tannique, sans sécheresse, avec au contraire une appréciable fraîcheur en finale.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Prestige 2000. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5

80% Grenache – Fruit poivré chaleureux et direct au nez ; corps facile, moelleux, généreux, sans prétention.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Prestige 1999. Notes : DS13 – PC13. Moyenne : 13

Rubis vif et limpide ; nez fruité, avenant, avec une pointe herbacée. Matière présente, tannins manquant de velouté.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Confiance 1999. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

Teinte plus dense, très fruité au nez (fraise compotée), épicé, ample. Belle présence en bouche, fruit généreux, on sent la chaleur alcoolique.

  • Côtes-du-Rhône les Violettes 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5

Pourpre profond, intense ; nez élégant, fumé, avec effectivement de belles notes de violette et de réglisse. Matière concentrée, solide mais lisse, grain fin, beau travail d’extraction.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau Fleur de Confiance 1999. Notes : DS15-15,5 – PC15,5. Moyenne : 15,5

Rubis très intense ; indéniable profondeur du nez : fruit exubérant (fraise écrasée), fines notes épicées et surtout florales, boisé très bien intégré. Dense, profond, structuré en bouche, un superbe jus, qui sait rester équilibré malgré son caractère éminemment solaire.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 9- Maison Tardieu-Laurent (19 vins)

Les vins du nord de la vallée du Rhône Nord sont très réussis, expressifs, parfaitement typés, surtout les cuvées de Côte-Rôtie et de Cornas vieilles vignes.

Les vins du Rhône Sud posent le problème d’un élevage systématique en fût neuf sur des vins issus majoritairement de Grenache. Ils apparaissent souvent dominés par le bois, parfois même asséchés et standardisés aromatiquement, bien que flatteurs par leur fruit généreux et leur rondeur. La réussite de la cuvée « Les Becs Fins » élevée en cuve, au fruité franc et immédiat, constitue peut-être déjà une réponse…

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Hermitage 2000. Notes : DS15,5 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG15-. Moyenne : 15

Jaune d’or intense, gras, laiteux ; expression olfactive opulente sur le miel et l’ananas. Concentré mais relativement svelte en bouche, encore brut, austérité de la Marsanne en finale (amertume presque tannique).

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Côtes-du-Rhône Guy Louis 2000. Notes : DS14 – PC13,5 – PP(Non noté) – LG13,5. Moyenne : 13,5

Grenache 50%, Syrah, Mourvèdre, Carignan – Rubis violacé, nez de cerise kirschée et chocolatée (de forêt noire donc…) ; matière sapide et souple, chaleureuse en finale.

  • Costières de Nîmes 2000. Notes : DS14 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14,5

Syrah 80%, Grenache 20% – Nez gourmand et expressif, le grillé du bois s’intègre bien au fruit floral de la Syrah (jolie violette) ; peu de longueur en bouche mais un fruit dense, savoureux et équilibré.

  • Rasteau VV 2000. Notes : DS14 – PC13 – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14

Grenache 75%, Carignan 15%, Syrah 10% – Teinte très sombre ; nez puissant sur les fruits cuits, le chocolat et le boisé épicé, grillé. Présent en bouche, mais l’alcool l’emporte sur la matière.

  • Vacqueyras VV 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP(Non noté) – LG14,5+ ?. Moyenne : 14,5

Grenache 90%, Syrah 10% – Robe noire, nez flatteur, exubérant, confituré, vraiment surmûr (confiture de fraise qui a attaché au fond de la bassine) ; attaque moelleuse, très grosse matière, extraite, dense, encore brute.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 2000. Notes : DS15,5 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15

Grenache 95% – Toujours très dense à l’oeil ; premier nez dominé par l’élevage, puis de belle senteurs épicées, exotiques, orientales. Densité très importante en bouche, les tannins paraissent extraits mais fins, la finale est chaleureuse.

  • Cornas VV 2000. Notes : DS15 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5. Moyenne : 15,5

Olfaction expressive et parfaitement typée Cornas : lard fumé, menthol, expression terrienne ; velouté, droit et très intense en bouche – un vin qui colle admirablement au terroir.

  • Côte-Rôtie 2000. Notes : DS15,5 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5. Moyenne : 15,5

Finesse et expressivité au nez, un fruit très franc émaillé de senteurs typées de violette, de fumée, de petit gibier ; matière délicate, tendue, expressive.

  • Hermitage 2000. Notes : DS15 ? – PC(15-) – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15

Grand fruit épicé au nez, le boisé est plus présent que dans les deux cuvées précédentes ; expression encore simple mais la matière est massive et structurée, finement grenue.

  • Côte-Rôtie VV 1999. Notes : DS17 vers +- PC16,5 – PP(Non noté) – LG16+. Moyenne : 16,5

Nez d’une grande intensité, fumé, racé, minéral, sous-tendu par un fruit plus puissant que celui de la cuvée normale ; grosse matière parfaitement équilibrée, pleine, juvénile.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône « Les Becs Fins » 2000. Notes : DS14 – PC14+ – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14

Cinsault 50%, Grenache 25%, Syrah 25% – Rouge sombre, bien coloré ; nez direct, débordant d’un fruit expansif et flatteur. On retrouve cet impact dense et suave en bouche, la finale est suffisamment structurée pour donner du sérieux à ce fruit déluré. Un vin de plaisir immédiat très réussi, et un plaidoyer pour le Cinsault.

  • Rasteau 1999. Notes : DS13 – PC14- – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14

Fruit noir surmûr au nez (cerise amarena), notes d’orange sanguine et de clou de girofle ; présente et sapide en bouche, très Grenache, la matière s’assèche en finale.

  • Gigondas 1999. Notes : DS13,5 – PC14- – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14

Grenache 75%, Syrah, Mourvèdre – Nettement boisé, le nez laisse transparaître des notes typées de cerise noire, de fumé et d’herbes aromatiques ; vineux, sanguin et boisé, ce vin finit sec, comme le Rasteau.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1999. Notes : DS15 – PC15 – PP(Non noté) – LG15-. Moyenne : 15

Fruit surmûr, VDN au nez, intense, parfum suave de pain d’épices ; chaleureux et présent en bouche, peu expressif pour l’instant mais l’élevage semble bien digéré.

  • Saint-Joseph VV 1999. Notes : DS14 – PC13,5-14 – PP(Non noté) – LG13. Moyenne : 13,5

Nez expressif, poivre, genièvre, joli fruit frais ; bouche fraîche, tannique, qui paraît assez fluette.

  • Cornas Coteaux 1999. Notes : DS15 – PC14 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14,5

Nez vineux, expressif, une belle typicité minérale se dégage à l’aération ; charnu et fruité en bouche, un peu linéaire, finale fuyante.

  • Cornas VV 1999. Notes : DS16,5 – PC16 vers + – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5

Typé, puissant dès le premier coup de nez, grande minéralité (encre) qui jaillit d’un superbe fruit floral ; parfait équilibre entre ampleur, mâche et fraîcheur en bouche, saveur profonde, très belle allonge.

  • Côte-Rôtie 1999. Notes : DS17 – PC16-16,5 – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5/17

Floral, élégant, racé au nez : rose, pivoine, lard fumé, tabac , expression aussi franche et typée que celle du cornas. Très présent en bouche même si la matière semble moins dense que celle du vin précédent, riche et frais, structuré, finale svelte sur la mâche tannique.

  • Hermitage 1999. Notes : DS15,5-16 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5-16. Moyenne : 15,5/16

Nez intense mais peu causant, pain d’épices et confiture de fraise ; matière concentrée, fruit pur tendu par des tannins virils et une acidité vive, très jeune.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 10- Domaine de la Mordorée (10 vins)

Des vins aux robes foncées, couleur d’encre. Ici, on aime la Syrah pour produire des vins concentrés, soyeux, épicés, dans un style moderne, soulignés par des élevages boisés appuyés. Des vins dont il conviendrait de mieux connaître l’aptitude au vieillissement. Notre hôte nous précise que nous tombons au plus mauvais moment pour goûter les 2000. L’agressivité (relative) des tannins est de plus renforcée par la température de dégustation (un mistral glacial balaie violemment la vallée).

  • Vins dégustés :

  • Vins rosés en bouteille :

  • Tavel 2000. Notes : DS12,5-13 – PC12.5-13 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13

Robe rose pâle. Nez discret : framboise, vanille. Bouche dense, vineuse, peu loquace, avec une finale légèrement amère.

  • Vins blancs en bouteille :

  • Lirac Reine des Bois 2000. Notes : DS13,5/14 – PC12.5-13 – PP14,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Nez sur les fruits blancs (pêche, abricot), moyennement intense avec des notes florales. Bouche grasse, équilibrée mais relativement peu expressive. Finale sur la peau de pamplemousse. Peu de longueur.

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Lirac Reine des Bois 2000. Notes : DS14 – PC13 – PP14,5 – LG14-14,5. Moyenne : 14

Robe noire. Nez fruité, épicé, animal, floral, profond. La bouche est doté d’un beau jus, caractéristique du millésime. Elle est dense et épicée, de longueur correcte, sans aucune lourdeur. Finale astringente. Une sévérité prometteuse.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée de la Reine des Bois 2000. Notes : DS14,5? – PC14 – PP15 – LG14,5-15 Moyenne : 14,5

Nez légèrement réduit, avec plus de profondeur que sur cuve mais moins typé. Notes d’alcool, de poivre. Bouche concentrée, à laquelle la Syrah (30%, elle est privilégiée sur ce domaine) semble imposer ses arômes et sa structure. On retrouve les notes du nez dans un ensemble possédant plus de profondeur que le Lirac. La longueur est moyenne.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Lirac Reine des Bois 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,5

Robe noire, également. Nez sur le fruit, les épices, floral. Bouche moins concentrée que celle goûtée sur fût, mais également plus ronde. Encore jeune et sévère, avec une pointe d’amertume.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée de la Reine des Bois 2000. Notes : DS14,5-15 – PC15 – PP15,5 – LG15 Moyenne : 15

Notes intenses de fruits cuits, de marc, d’épices. Concentré, chaleureux, plus typé que la cuvée dégustée sur fût.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Lirac la Dame Rousse 2000. Notes : DS12,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Fruit intense (mûre, framboise), associé à des épices (poivre, plus particulièrement). Bouche concentrée, soyeuse, poivrée. Légère chaleur en finale.

  • Lirac cuvée de la Reine des Bois 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Nez sur le fruit, les épices, le marc. Bouche sérieuse, dense, fraîche, qui avec un peu plus de profondeur s’apparenterait à celle des vins de châteauneuf.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée de la Reine des Bois 1999. Notes : DS14,5? – PC13,5 – PP15,5 – LG15 Moyenne : 14,5

Robe intense. Nez concentré, mais peu bavard (le vin est servi très froid, il est vrai), sur le fruit, les épices, le cacao, le marc, avec des notes florales. Bouche austère, dense, tannique, à l’image de nombreux vins du millésime. On peut préférer la franchise du jus du millésime 2000.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée de la Reine des Bois 1996. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG15 Moyenne : 14,5

La robe commence à évoluer, bonne intensité. Joli nez typé, de belle complexité : floral, fruité, marc, épices, animal, eucalyptus, tabac. La bouche ne souffre pas de la dilution engendrée par le millésime. Notes de marc, d’épices, de poivre pour un vin chaleureux, typé.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 11- Domaine de la Janasse (28 vins)

Un accueil très généreux, convivial. Les vins sont puissants, ambitieux, dans un style abouti, qui semble prévenir toute velléité de querelle entre anciens et modernes. On note une très belle expression de la cuvée « Chaupin », la cuvée VV plus concentrée, se livrant moins. Le Côtes-du-Rhône « Les Garrigues » est de haut niveau, et vaut beaucoup de Châteauneufs produits ailleurs (et en particulier dans les domaines que nous n’avons pas retenus). Malgré le nombre de vins goûtés, on ne ressent aucune monotonie, les échantillons proposés variant en fonction des appellations, des cuvées et des millésimes tout en exprimant une certaine fidélité à leur origine. Belles réussites en blanc, avec une cuvée prestige conquérante.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Châteauneuf-du-Pape Prestige 2000. Notes : DS16 – PC16 – PP15,5 – LG15,5+. Moyenne : 16

80% Roussanne. 1/3 bois neuf, 2/3 fût de 1 vin. 14 mois de barrique. 800 bouteilles produites seulement. Le boisé et sans surprise plus présent, associé à des notes d’ananas et de cire. La bouche est grasse (elle peut rappeler celle d’un grand bourgogne blanc), concentrée et fraîche, de garde. Le vin est juvénile, et ne s’exprimera que dans plusieurs années.

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS15 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

50% Grenache, 30% Roussanne, 20% Clairette. Nez classique, jeune, avec ses odeurs fruitées (poire, coing) et florales (aubépine). Boisé satisfaisant, bouche chaleureuse mais avec un beau retour acide et fruité en finale pour compenser. Un vin typé, miellé, ayant effectué sa malolactique, concentré et frais.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Nez expressif, avec des notes de miel, de nougat. Bouche anisée, longue, qui manque un peu de nervosité. Elle ne paraît pas encore en place.

  • Châteauneuf-du-Pape Prestige 1998. Notes : DS15 – PC15 – PP15 – LG14,5 ?. Moyenne : 15

Nez très jeune, boisé, anisé. La bouche est encore peu volubile, le bois masquant des flaveurs d’ananas. Elle est structuré, chaleureuse. A attendre, bien entendu.

  • Châteauneuf-du-Pape 1985. Notes : DS14 – PC14 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Magnifique robe dorée. Nez évolué, prodiguant des notes de champignon, de cire, de calisson, d’ananas, voire de truffe blanche. Après cette explosion aromatique, la bouche déçoit quelque peu, car elle est mince. Boire.

  • Vins rouges en bouteille (les 6 vins du millésime 2000 sont considérés comme des échantillons) :

  • Côtes-du-Rhône 2000. Notes : DS13 – PC12,5 – PP13 – LG13,5. Moyenne : 13

50% Grenache, vieux Carignans. Nez intense, typé, ouvert : senteurs de fruits confiturés, de marc, de fleurs, de poivre. Bouche fraîche, fruitée, gourmande. Vin simple mais plaisant (vin de soif).

  • Côtes-du-Rhône Villages 2000. Notes : DS14 – PC13,5+ – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Notes de fruits cuits, de marc, qui peuvent rappeler l’expression d’un châteauneuf malgré une extraction de terroir moins prestigieuse. Le vin est issu d’un terroir frais, concentré et plus tannique.

  • Côtes-du-Rhône Les Garrigues 2000. Notes : DS14,5 – PC14,5+ – PP14,5 – LG14,5-15. Moyenne : 15

100% Grenache. Expression de fruits cuits, de marc. La bouche reste fraîche, avec une certaine austérité. La qualité du terroir lui confère des qualité de race, de finesse et de longueur dignes d’un châteauneuf (il est vrai que le prix est au diapason).

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2000. Notes : DS15 – PC14+ – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

75% Grenache. Nez élégant, fruité, épicé, avec des notes classiques de marc. Le vin est gourmand mais paraît moins racé que le précédent.

  • Châteauneuf-du-Pape Chaupin 2000. Notes : DS16-16,5 – PC15-15,5 – PP15,5 – LG15+. Moyenne : 15,5

100% Grenache. Nez moins ouvert, avec tout de même de belles notes de tabac, d’épices et de fruits (cerise, cassis). La bouche fait très bourguignonne (on pense à Chambolle ou à Vosne) : sans manquer de mâche et de tannicité, elle est élégante, fine, fruitée, avec une finale minérale. Vin de potentiel.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 2000. Notes : DS16-16,5 – PC15+ – PP16 – LG15,5-16. Moyenne : 16

Le nez est solaire, profond : épices, cacao, moins marqué par les fruits rouges que la cuvée Chaupin. Trame serrée, pour un vin prometteur mais fermé.

  • Côtes-du-Rhône Villages 1999. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Nez floral et épicé. En bouche, on redescend normalement d’un cran.

  • Côtes-du-Rhône Les Garrigues 1999. Notes : DS14,5-15 – PC14,5 – PP14 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Nez sur le marc, le café, la cerise noire, la mûre, le kirsch, avec des notes florales enrobant le tout. Bouche concentrée et fraîche.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1999. Notes : DS14 – PC14+ – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Un vin concentré, typé.

  • Châteauneuf-du-Pape Chaupin 1999. Notes : DS15 – PC14,5-15 – PP15 – LG15,5+. Moyenne : 15

Un vin épicé, fin, élégant. Sans surprise plus ferme que le 2000.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1999. Notes : DS15,5 – PC15+ – PP15,5 – LG15,5-16. Moyenne : 15,5

On retrouve l’expression cacaotée du 2000. Notes de marc, de fleurs, d’épices. Bouche typé, concentrée, encore peu expressive mais sans défaillance.

  • Côtes-du-Rhône Villages 1998. Notes : DS13 – PC13,5 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

La bouche est fidèle au terroir et au millésime.

  • Côtes-du-Rhône Les Garrigues 1998. Notes : DS14 – PC14,5+? – PP15 – LG15. Moyenne : 14,5

Un nez de VDN, avec des notes de fruits blets. En bouche, fraîcheur et finesse sont au rendez-vous. Belles notes de tabac blond. Légère pointe de CO2. Un style à part pour ce millésime, exubérant, qui peut rappeler Rayas.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1998. Notes : DS14 – PC15 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Le vin paraît éteint, fermé. Les 98 sont désormais à attendre patiemment.

  • Châteauneuf-du-Pape Chaupin 1998. Notes : DS16-16,5 – PC15,5-16 – PP16 – LG16. Moyenne : 16

Nez typé, fruité, épicé, curieusement plus ouvert, même s’il s’avère moins expressif que lors de la dégustation effectuée au club In Vino Veritas en octobre 2001. On devine une bouche puissante, typée, fraîche.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1998. Notes : DS16 vers 16,5 – PC15,5+ – PP16,5 – LG16,5. Moyenne : 16,5

Nez classieux, rappelant un porto vintage ; fruits noirs, cacao, tabac, épices, minéralité. L’expression est moins blette que dans le cas de cuvée Garrigues. Le vin livre beaucoup et se goûte lui mieux qu’à la dégustation d’octobre 2001.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1995. Notes : DS14 – PC14 – PP15 – LG15. Moyenne : 14,5

95% Grenache. Senteurs de fruits, de tabac, d’herbes aromatiques, de laurier, d’eucalyptus. Le vieillissement a conféré de la complexité. La bouche est correcte, chaleureusement typée, encore en réserve (elle ne fait pas la roue).

  • Côtes-du-Rhône Les Garrigues 1995. Notes : DS14,5 – PC15 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Nez très jeune, plein de vitalité, avec des notes d’agrumes (pamplemousse). Bouche fine, dotée d’une belle nervosité. Une pointe de tabac.

  • Châteauneuf-du-Pape Chaupin 1995. Notes : DS16 – PC16 – PP16 – LG16. Moyenne : 16

Senteurs de tabac, de marc, de fruits à l’alcool. Des notes de venaison commencent à se manifester. Belle expression, sans ostentation toutefois. La bouche est encore très jeune, fruitée, sans traces oxydatives. Bel avenir pour ce vin qui a su résister au temps.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1995. Notes : DS15,5-16 – PC15+ – PP16 – LG16,5. Moyenne : 16

Bouche fraîche, expressive, épicée, avec des notes additionnelles de tabac et d’olive noire. La bouche est convaincante, avec un degré d’alcool (15°) parfaitement assimilé. Bel avenir.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du 20ème anniversaire 1993. Notes : DS14-13,5 – PC14,5 – PP14 – LG14,5-15. Moyenne : 14,5

Bouquet aimable : fruits à l’eau de vie, tabac, lard fumé, fourrure. La bouche, épicée, ne possède pas la richesse des précédentes (il est vrai que le millésime n’offre pas le même potentiel). Un vin qui régalera cependant plus d’un oenophile à table.

  • Côtes-du-Rhône Les Garrigues 1990. Notes : DS14,5 – PC14,5-15 – PP15,5 – LG15,5-16. Moyenne : 15

Le temps a fait son œuvre en développant un bouquet alléchant : tabac, venaison, épices, musc, fruits confiturés avec en prime une vivacité qui évoque le piment d’Espelette. La bouche, en apogée, allie brillamment ces notes d’évolution, avec des notes encore jeunes de fruits et de fleurs.

  • Châteauneuf-du-Pape Chaupin 1990. Notes : DS15,5 – PC15,5+ – PP16 – LG16. Moyenne : 16

Superbe nez, tout en finesse, complet, avec des senteurs encore jeunes complétées par des notes plus évolutives de tabac, de venaison, d’épices. La bouche est corsée, chatoyante, généreuse. Chaleur et fraîcheur coexistent dans un ensemble élégant et long. Ce vin possède encore une réserve de 5 à 10 ans.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 12- Domaine Gourt de Mautens (13 vins)

Sur le terroir très chaud de Rasteau, propice aux VDN, J. Bressy cherche à produire de grands vins équilibrés en mettant l’accent sur le fruit et la fraîcheur, et en recourant systématiquement à l’élevage bois, le pourcentage de fût neuf tendant cependant à diminuer. Les résultats sont encourageants, même si le terroir semble imposer ses limites en matière de complexité structurelle et de distinction aromatique.

  • Vins dégustés :

  • Vins dégustés sur fût :

  • Deux fûts de blanc 2001, un de Grenache et l’autre de Bourboulenc, des matières qui semblent intenses, en cours de fermentation. Moyenne : échantillons non notés.

  • Huit fûts de rouge 2001, du Grenache, du Mourvèdre, cinq assemblages Grenache/Carignan, un assemblage Grenache/Syrah. Ces vins ont en commun un beau fruité, concentré et généreux mais pas figué, une structure sérieuse, et un équilibre sans lourdeur. Moyenne : échantillons non notés.

  • Vins en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau rouge 2000. Notes : DS15-15,5 – PC14,5 vers ? – PP15 – LG14,5 vers ?. Moyenne : 15

Robe noire ; nez flatteur mais articulé, élevage démonstratif qui pare le fruit intense (sirop de mûre) d’accents grillés et chocolatés. Dense, concentré, ambitieux en bouche, structure tannique importante.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau blanc 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14 vers ? – PP14 – LG14 vers ?. Moyenne : 14

Visqueux dans le verre, nez réservé, senteurs discrètes de cire et de fleurs blanches ; gras en bouche, ample, franc et persistant, saveur miellée.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau rouge 1997. Notes : DS14,5 – PC14 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,25

Robe rubis-grenat ; très poivré au nez, du marc, des parfums relativement inédits de cardamome, expressif. Matière confiturée et harmonieuse, d’une densité très honorable pour le millésime.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 13- Domaine Santa-Duc (15 vins)

Ce domaine figure indubitablement parmi les meilleurs de Gigondas, mais on sent que les terroirs sont moins favorables (en termes de finesse et de diversité) à la production de grands vins qu’à Châteauneuf. On déguste ici des vins solaires (un côté VDN), avec des notes récurrentes de fruits à noyau, de kirsch et de tabac. Belles verticales, dans les 2 cuvées, qui déclinent des vins de franche rusticité.

  • Vins dégustés :

  • Vins rouges en bouteille :

  • Gigondas Classique 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP14,5 – LG14-14,5. Moyenne : 14,5

Robe intense. Nez sanguin, épicé, avec une légère note de réduction qui s’efface à l’aération. La bouche possède un beau fruit poivré; pas de chaleur excessive et aucune sécheresse.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 2000. Notes : DS14,5-15 – PC13,5 – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 14,5

80% Grenache, 20% Carignan. Expressivité olfactive encore discrète, fruitée et poivrée, avec encore cette note réductive temporaire. La bouche est boisée, plus dense et également plus chaleureuse que la précédente.

  • Gigondas Classique 1999. Notes : DS14-13,5 – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Beau nez typé : fruité, kirsché, épicé. Bouche ample, épicée, peu bavarde et, millésime oblige, un peu sévère (ce type de raideur tannique est récurrent sur le millésime).

  • Gigondas Classique 1998. Notes : DS14-13,5 – PC14+ – PP14,5 – LG14 Moyenne : 14

Nez qui trahit un début d’évolution : noyau, foin séché, tabac. On retrouve la maturité attendue du millésime, sans que le vin souffre pour autant d’un défaut notable d’acidité. Bouche solaire, sans surprise.

  • Gigondas Classique 1995. Notes : DS14,5 – PC14+ – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

La robe est évoluée. Nez possédant une indéniable classe, sur le fruit, l’amande fraîche, le tabac, le poivre. On peut penser à un barolo. Bouche concentrée, très marquée par le tabac, avec une pointe de sécheresse. Un vin qui ne semble pas encore prêt.

  • Gigondas Classique 1993. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Le temps a développé ici un bouquet agréable : venaison, olive, laurier, feuilles mortes, tabac. La bouche est dotée d’une matière plutôt réussie vu le millésime. Elle souffre toutefois d’un peu de sécheresse et d’un manque évident de longueur.

  • Gigondas Classique 1989. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,5

Nez giboyeux, avec des senteurs de fraises à l’alcool, de tapenade, de feuilles sèches, de menthol, et des notes de tabac exacerbées. Confirmant la marque du millésime, les tannins n’ont pas été complètement polis par le temps (on retrouvera ce symptôme et cette proximité structurelle entre les millésimes 89 et 99 au domaine de Beaucastel). Astringence et relative sécheresse subsistent dans une bouche dotée d’une bonne acidité, avec les notes du nez complétées par des goûts de fruits à noyau.

  • Gigondas Classique 1985. Notes : ED

Le nez évoque la fraise à l’alcool mais paraît anormalement oxydé. Echantillon défectueux.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 1999. Notes : DS14,5/15 – PC14 – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 15

Odeurs de fruits (framboise), de kirsch, d’épices. Bouche concentrée, solaire, épicée, fraîche et joliment tendue. La finale semble confirmer l’expression fougueuse du Mourvèdre dans cette cuvée.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 1998. Notes : DS14,5 ? – PC14+ – PP15 – LG14. Moyenne : 14,5

Notes de fruits à noyau, de poivre. L’évolution est plus rapide que pour le millésime 99. Sans surprise par rapport au millésime, bouche confiturée, plus concentrée que celle de la cuvée classique. On peut lui reprocher une légère déficience en fraîcheur et en gras.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 1995. Notes : DS14 – PC14 – PP14,5 – LG14-14,5. Moyenne : 14

La bouche est encore compacte, fermée, avec ses notes prononcées de tabac. Comme dans le cas de la cuvée classique, attendre ce millésime encore quelques années.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 1993. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Le nez propose des notes animales et de fraises à l’eau de vie. En bouche apparaît une similitude avec la cuvée classique (et notamment les limites intrinsèques du millésime). Un soupçon de matière supplémentaire néanmoins.

  • Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 1989. Notes : DS14 – PC15 – PP14,5 – LG15 -. Moyenne : 14,5

Ici aussi, le nez s’apparente à celui de la cuvée classique du même millésime. Agréable notes de nuoc-mam. La bouche est elle concentrée et fraîche, solaire et épicée. On y retrouve une belle expression de tabac. Ici aussi, le millésime signe un vin un peu sec.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 14- Domaine Saint-Cosme (13 vins)

Ce domaine fait également partie des meilleurs de l’appellation. Les vins semblent moins tanniques qu’à Santa-Duc, avec un léger supplément de fraîcheur. Ils paraissent ciselés (un côté haute couture apparaît dans le soin apporté à leur élaboration). Négoce en Rhône Nord, avec de belle réussites.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur cuve :

  • Côtes-du-Rhône 2001. Notes : DS14 – PC14 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 14

Belle expressivité fruitée : pêche, abricot, banane. Bouche correcte, légèrement chaleureuse.

  • Vins blancs en bouteille :

  • Condrieu 1999. Notes : DS15 – PC14 – PP14 – LG14,5-15?. Moyenne : 14,5

Senteurs classiques du viognier : fruits blancs et jaunes, violette, réglisse. En complément : menthe, anis, et une pointe minérale. La sensation boisée est soutenue. Bouche concentrée, réglissée, minérale pour un vin relativement réussi, mais qui pourrait avantageusement bénéficier (comme c’est souvent le cas pour les vins de cette appellation) d’un supplément de vivacité.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône 2000. Notes : DS13-12,5 – PC13 – PP13 – LG13. Moyenne : 13

Vin de négoce (Syrah). Nez moyennement expressif, mûr, avec ses arômes discrets de framboise, de poivre, de fleurs. La bouche est poivrée, soutenue par une bonne acidité.

  • Côtes-du-Rhône Les 2 Albions 2000. Notes : DS13,5 ? – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Vin de négoce (Syrah, Grenache et 10% de Clairette). Nez floral, sur le fruit cuit. Bouche concentrée, typée, la Clairette conférant une pointe de minéralité fraîche.

  • Château St-Cosme Gigondas 2000 (propriété). Notes : DS14,5-15 – PC15 – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 15

75% Grenache, 20% Syrah, 5% Cinsault. Le nez exprime des notes de marc, de fruits à noyau, d’épices, d’alcool, de fleurs. Bouche chaleureuse et puissante.

  • St-Cosme Côte-Rôtie 2000. Notes : DS15 + – PC14,5-15 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Vin de négoce. Nez typé de Syrah septentrionale : floral, encre, cendre. La bouche est plutôt réussie, fine, élégante, élancée, sans atteindre les qualités de pureté des vins de côte-rôtie dégustés chez Tardieu-Laurent.

  • Côtes-du-Rhône 1999. Notes : DS13-12,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Vin de négoce. Syrah. Nez floral, poivré. Bouche à l’avenant, assez dense, correcte sans plus.

  • Côtes-du-Rhône Les 2 Albions 1999. Notes : DS13,5-14 – PC14 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14

Vin de négoce. Le nez, relativement intense, semble plus marqué ici par le Grenache : pruneau, cacao, notes florales et animales. Bonne concentration pour un vin marqué par son terroir, qu’on imagine volontiers à table sur du gibier à plumes (palombes).

  • Gigondas 1999. Notes : DS14,5 – PC13,5 – PP14,5 – LG14-14,5. Moyenne : 14,5

Nez floral, sur les épices et les fruits (mûre, framboise). Beau jus, sévérité tannique typique du millésime.

  • St-Cosme Côte-Rôtie 1999. Notes : DS16,5 – PC15,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15,5

Vin de négoce. Nez typé (malgré une expression boisée), notes d’agrumes. Ici aussi le millésime confère une légère sévérité tannique pour un vin équilibré, représentatif de son appellation.

  • Gigondas Valbelle 1998. Notes : DS15,5 – PC15 – PP15 – LG14. Moyenne : 15

Nez dense, assez fermé. Bouche plutôt muette, concentrée. On aimerait une expression boisée un peu plus discrète. D’autre part, un manque de gras dévalorise le vin. A revoir.

  • St-Cosme Côte-Rôtie 1998. Notes : DS16 – PC15,5+ – PP15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5

Vin de négoce. Nez superbement typé, avec des senteurs animales, florales, réglissées (pouvant aussi rappeler les vins de Cornas). Une pointe d’agrumes. En bouche, le boisé est bien intégré dans une structure possédant une bonne acidité. Ce vin qui s’exprime en finesse reste difficile à juger en raison de la puissance du vin précédent.

  • Gigondas Valbelle 1993. Notes : DS13,5 – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Nez normalement marqué par des notes d’évolution : gibier, menthol, terre. Bouche ample mais desservie par une légère sécheresse (notre hôte la trouve pour sa part plutôt crémeuse).

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 15- Château de Beaucastel (15 vins)

On trouve à Beaucastel des vins aux robes sombres, structurés, vigoureux, denses, sauvages, avec des finales parfois revêches (la fougue du Mourvèdre) mais toujours fraîches. Beaucastel est un cas à part : il produit des rouges racés, dotés d’une belle minéralité mais sans ostentation, tout en retenue, ainsi que des blancs de caractère.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Roussanne 2001 (assemblée à 20% de Grenache blanc pour Châteauneuf-du-Pape 2001). Notes : DS14,5 – PC15 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15

Fût Dargaud et Jaegle. Nez intense, exotique. Beau fruit préservé. Bouche concentrée (20hl/ha !), typée, fine, fraîche. Boisé parfaitement intégré, et une longueur voluptueuse.

  • Roussanne 2001 (assemblée à 20% de Grenache blanc pour Châteauneuf-du-Pape 2001). Notes : DS14 PC14 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 14,5

Fût Saury. Boisé plus marqué. Bouche plus épicée, plus minérale, moins fruitée, qui paraît également moins longue. Très légère amertume en finale en l’état.

  • Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2001. Notes : DS15,5 – PC15+ – PP(Non noté) – LG15 Moyenne : 15

Fût Taransaud. Robe brillante, reflets verts. Joli nez conjuguant des notes minérales, fruitées (citron, fruits exotiques), et florales. Bouche grasse à la finale épicée (gingembre). Un vin qui se dévoile peu.

  • Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2001. Notes : DS15,5-16 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5-16 Moyenne : 15,5/16

Fût Dargaud et Jaegle. Senteurs de noix de coco, de genêt, de chocolat blanc. Bouche ample et longue, dotée d’une remarquable pureté de fruit.

Vins blancs en bouteille :
  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG15,5+. Moyenne : 15

Nez superbe, intense, très exotique, peut-être moins typé (on pense à Jurançon). En bouche en revanche, qui s’avère grasse et épicée, le vin révèle son origine castelnovienne. On nous annonce un rendement de 15 hl/ha.

  • Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2000. Notes : DS16 – PC14,5 – PP15 – LG15+. Moyenne : 15

Nez exotique, miellé où pointe la truffe. Pas de malolactique pour ce vin presque huileux, aux arômes de frangipane, de noix, d’amandes grillées. Encore discret, comme il se doit. Bel avenir.

  • Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 1990. Notes : DS15 – PC14 – PP15 – LG15 – Moyenne : 15

Robe dorée, intense. Le nez a des accents de miel, de cire, de safran, de coing, d’ananas, de praliné. On imagine une bouche sucrée. Elle ne l’est pas et exprime des notes de pomme cuite, de café, de gingembre. Elle est fraîche mais la longueur reste moyenne On attendait mieux de cette cuvée très réputée, un supplément d’éclat, une explosion aromatique plus évidente, surtout sur ce millésime.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Grenache 2001. Notes : DS14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14 Moyenne : Pas de moyenne

Le nez, lactique, exprime des notes de yaourt à la mure, d’olive, d’épices. Bouche posée, dense, fine et fraîche.

  • Syrah 2001. Notes : DS13,5-14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG13,5 Moyenne : Pas de moyenne.

Nez et couleur plus profonds. Notes classique de mûre et de violette. Bouche sans surprise plus tannique, plus rentre-dedans, plus acide et un peu plus végétale (genièvre broyé).

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Coudoulet de Beaucastel 1999. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Nez intense, épicé, floral. Bouche acidulée, assez ferme (avec une pointe végétale), sur des notes de yaourt à la fraise, de crème brûlée. Lui accorder 3 à 4 ans de garde.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS15,5+ – PC15,5 – PP15,5 – LG15,5-16. Moyenne : 15,5

Robe intense, colorée. Le nez exprime des arômes variés : cuir, confiture, épices (cannelle, genièvre, poivre, poivre vert), cacao, marc. Vin posé, terrien, profond, frais, avec des notes sauvages (foxées) et de fruits (mûre, framboise). Guidés par notre hôte, nous devinons avec ce vin le caractère spécifique du domaine (le Grenache ne règne pas ici en roi) ainsi que la griffe du millésime (tannins serrés, acidité).

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS15+ – PC15 – PP16 – LG15+. Moyenne : 15

Ce vin est marqué par son millésime : confituré, solaire, un côté « mon chéri » : cerise, cacao, et des notes complémentaires de poivre et de noyau. La bouche conserve une fraîcheur salvatrice, avec des notes de tabac. Elle semble moins dense et moins longue que celle du 99, avec un côté plus « pommadé ».

  • Châteauneuf-du-Pape 1989. Notes : DS15,5 – PC15 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Notes clairement évoluées : venaison, tabac, fruits à l’alcool, menthol. La bouche présente le côté sévère tannique, tendu du millésime (99 lui ressemble, 10 ans plus tard les tannins ne sont pas encore entièrement fondus). Le vin est pénalisé par une longueur seulement moyenne.

  • Châteauneuf-du-Pape 1981. Notes : DS15 – PC15,5 – PP15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5

Bouquet de fumé, de sous-bois, de tabac, de champignons, de menthol, de girofle. La bouche possède encore des notes de fruits rouges, une bonne acidité. Notre hôte nous confie que le vin daigne enfin s’ouvrir après 20 ans de réticences. Associer à un gibier en sauce grand veneur.

  • Châteauneuf-du-Pape Hommage à Jacques Perrin 1998. Notes : DS17,5 – PC16,5+ – PP17,5 – LG17,5. Moyenne : 17,5

6000 bouteilles produites pour cette cuvée phare. Nez profond, frais, qui décline des senteurs de fruits confiturés, de pruneau, de marc, de tabac. Belles notes florales. La bouche est impressionnante de densité, de profondeur. Beau velouté de Grenache pour un vin certes de garde mais déjà plutôt aimable, qui se déroule sur une belle longueur. Les 15,2° degrés d’alcool se font vraiment discrets. Une cuvée très recherchée.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 16- Domaine du Caillou (Clos du Caillou) (17 vins)

Les vins produits ici sont concentrés, dans un style moins traditionnel qu’au domaine « Les Cailloux ». Leur boisé est marqué, mais il suscite plus d’inquiétude pour les blancs que pour les rouges (denses et juteux). Comme au domaine de la Janasse, le Côtes-du-Rhône « Bouquet des Garrigues » est de haut niveau.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Bouquet des Garrigues 2000. Notes : DS12,5 – PC12,5 – PP12,5 – LG13. Moyenne : 12,5

Robe brillante et pâle. Nez discret, sur les fruits blancs, le miel d’acacia.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

100% Roussanne. 90% de fût neuf. 15,2°. Nez marqué par le bois, chaleureux, avec des notes de fruits blancs et de menthol. Le vin a été bâtonné et n’a pas subi de malolactique. A ce stade, le boisé est envahissant, et prive le vin de fraîcheur.

  • Côtes-du-Rhône Bouquet des Garrigues Viognier 1999. Notes : DS12? – PC10 – PP13 – LG12 Moyenne : 12

100% viognier. Nez très boisé. Le vin manque de typicité et de fraîcheur. On ne comprend guère ici ce choix d’élevage.

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Côtes-du-Rhône Villages 2000. Notes : DS13 – PC14,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14

100% Grenache. Le vin propose une trame velouté qui pinote.

  • Côtes-du-Rhône Bouquet des Garrigues 2000. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

80% Grenache. Nez typé, floral, épicé. L’expression est plus franche que sur foudre, pour un vin équilibré et frais.

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

  • Côtes-du-Rhône Bouquet des Garrigues 2000. Notes : DS14-14,5 – PC14 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 14

80% Grenache. 15°. Nez réduit, réglissé. La bouche exprime des notes de boisé grillée. A revoir.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG14,5+. Moyenne : 14

80% Grenache. 15,5°. Nez peu expressif, un peu réduit, avec des notes d’épices et de fraises écrasées. La bouche possède un boisé intégré, une belle allonge, et un relatif équilibre étant donné le niveau d’alcool. Une pointe de sécheresse la corrompt légèrement.

  • Châteauneuf-du-Pape Quartz 2000. Notes : DS14,5-15 – PC15+ – PP15 – LG14?. Moyenne : 15

100% Grenache. Foudre n°1. Nez confituré, avec des parfums d’épices, de fleurs, de cacao. Bouche chaleureuse, épicée, boisée, avec une finale astringente.

  • Châteauneuf-du-Pape Quartz 2000. Notes : DS15-15,5 – PC15,5 – PP15,5 – LG15+. Moyenne : 15,5

100% Grenache. Foudre n°2. L’expression boisée y est moins marquée. Bouche épicée, soyeuse, réglissée, possédant un supplément de profondeur.

  • Syrah 2000. Notes : DS14 – PC14.5-15 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Entrera dans l’assemblage de Quartz. Nez typé, rhône septentrional, peu cuit, avec des senteurs animales, de violette, de réglisse. Bouche soyeuse, très typée Syrah.

  • Châteauneuf-du-Pape Réserve 2000. Notes : DS16-16,5 – PC15+ – PP15,5 – LG15+. Moyenne : 15,5

Nez intense, associant des notes fumées et boisées. Le vin, concentré, compact, est difficile d’accès. Comme à la dégustation effectuée au club In Vino Veritas en octobre 2001, on peut lui faire confiance, même si sa typicité n’est pas flagrante.

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Syrah 2000. Notes : DS14- PC14,5 – PP15 – LG14. Moyenne : 14,5

Entrera dans l’assemblage de Quartz. Cuvée bâtonnée, sans soufre. Un nez floral, lard fumé, boisé, mentholé, qui rappelle l’expression aromatique des vins de la côte-rôtie. Bouche à l’avenant, avec de belles notes fumées.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Bouquet des Garrigues 1999. Notes : DS14,5-15 – PC14 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,5

Nez peu intense, qui délivre des senteurs de framboise et de café. La bouche est, conformément au millésime, ferme et dotée d’une acidité garante de longévité. Notes de tabac.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS15 – PC14,5-15 – PP14 – LG14. Moyenne : 14,5

Le nez est marqué par le bois. On goûte un vin ambitieux, souligné par des notes de poivre et de tabac, mais peu typé et réticent à se dévoiler.

  • Châteauneuf-du-Pape Quartz 1999. Notes : DS14,5 – PC15+ – PP15,5 – LG15,5+. Moyenne : 15,5

La bouche possède un beau jus fruité, avec des notes florales, de réglisse, de fruits confits. Un vin concentré, dense, relativement plus ouvert.

  • Châteauneuf-du-Pape Réserve 1999. Notes : DS16 – PC15+ – PP16 – LG15,5+. Moyenne : 16

Nez profond de Grenache, senteurs de poivre, de fruits cuits. La bouche bénéficie d’une belle minéralité : elle est dense et fraîche, avec de belles notes de tabac.

  • Châteauneuf-du-Pape Réserve 1998. Notes : DS16 – PC15? – PP16 – LG15+. Moyenne : 15,5

Nez profond, encore dominé par le bois. Expression un peu « passe-partout », pas forcément typée. Ici aussi, le vin est difficile à juger. Marqué par l’expression compotée du millésime, il semble toutefois que l’avenir lui appartienne.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 17- Domaine du Clos des Papes (04 vins)

On découvre dans ce domaine familial des vins sérieux, typés, réguliers, représentatifs de leur appellation, possédant une bonne aptitude au vieillissement. Les rendements sont bas (27 hl/ha) et on ne cherche manifestement pas la surmaturité. De beaux blancs.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14 – PC14,5-15 – PP15 – LG14. Moyenne : 14,5

Robe soutenue, brillante. Notes fruitées (banane, pêche, abricot, poire) et florales. Frais, fruité, typé dans son expression chaleureuse, finale légèrement amère.

  • Châteauneuf-du-Pape 1996. Notes : DS14 – PC14,5 – PP15,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Robe évoluée, dorée. Notes minérales issues du vieillissement, fruits confits, anis. Bouche grasse, avec des notes de gingembre, de cire, d’anis. Bonne expression, plus assagie que celle du 2000, et une acidité (le vin n’a pas subi de malolactique) qui soutient bien le vin en conférant de la fraîcheur.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS14 – PC15 – PP15 – LG15+. Moyenne : 15

Nez plutôt profond, floral, animal, épicé, confituré. Bouche soyeuse, possédant une belle allonge, chaleureuse et épicée. Un vin typé, réussi.

  • Châteauneuf-du-Pape 1995. Notes : DS15-14,5 – PC15+ – PP16 – LG15.5+. Moyenne : 15

Robe noire. Belle complexité aromatique : épices, fumée (âtre), tabac (havane), kirsch, giboyeux, fleurs séchées. Bouche mûre, qui se livre relativement bien, pour un vin à la finale encore un peu rugueuse (Mourvèdre ?), qui devrait se policer avec le temps.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 18- Château La Gardine (27 vins)

Les vins sont ici produits dans un style un peu plus international. En rouge, la cuvée des Générations nous a paru tannique, intensément boisée (un peu comme Boisrenard, mais dans un style plus châteauneuf que Les Cadettes). A noter le style « fruité éclatant » particulièrement convaincant de la nouvelle cuvée « immortelle » (dont le nom définitif reste à confirmer), qui indique une approche complémentaire alternative dans la philosophie de vinification. Les blancs sont de bonne facture, colorés et riches, d’autant plus opulents qu’ils étaient (comme les rouges) pour une fois bus à température correcte (c’est-à-dire non bloqués par le froid). La cuvée VV désigne la cuvée autrefois appelée « Les Générations Marie-Léoncie ».

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût :

  • Roussanne 2001. Notes : DS14-14,5 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG13,5. Moyenne : Pas de moyenne

Robe trouble. La bouche est (c’est bien normal dans cette phase) boisée, grasse, avec des notes de fruits exotiques (ananas). 14,3° d’alcool. difficile à juger en l’état.

  • Roussanne 2001. Notes : DS14,5-15 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne.

Recherche de surmaturité pour cette cuvée. Arômes exotiques. Bouche puissante, chaleureuse, boisée. A revoir.

  • Clairette 2001. Notes : DS14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne.

Le nez développe des senteurs marquées de fenouil, d’anis. Boisé intégré, pour une bouche sans surprise (cépage oblige) plus vive que les précédentes.

Vins blancs en bouteille :
  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14,5 – LG15. Moyenne : 14,5

Nez sur le fruit (poire), l’anis. Bouche qui conjugue puissance, finesse, élégance, équilibre. Finale épicée.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 2000. Notes : DS15 – PC14 – PP15 – LG14.5+. Moyenne : 15

Nez puissant mais fin, fruité (pêche, abricot, fruits exotiques), anisé. Bouche grasse, chaleureuse, épicée, soutenue par une bonne acidité (pas de malolactique).

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS13,5 – PC14+ – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14

Nez fin, sans grande intensité, marqué par des notes habituelles : fruits blancs, anis. Par rapport au millésime 2000, la bouche semble s’être déjà refermée. Rétive, elle paraît également moins fine.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1999. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Nez puissant, chaleureux, avec des senteurs anisées intenses. Notes complémentaires de miel (l’évolution pointe), de nougatine, de vanille, de fruits blancs et exotiques. La bouche est sérieuse, ample, mais on aimerait une finale un peu plus démonstrative.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1998. Notes : DS14 – PC14 – PP15 – LG14?. Moyenne : 14

On retrouve ici des notes de poire bien mûre, de fruits exotiques, de miel, de pain d’épices, dans un ensemble chaleureux. La bouche semble particulièrement marquée par l’alcool.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1995. Notes : DS16 – PC14,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Nez puissant, fougueux, épicé, avec des senteurs de chocolat blanc, de pâte d’amande, de miel. L’évolution fait poindre des senteurs d’hydrocarbure. Bouche grasse, non dénuée de fraîcheur, avec des notes de curry et une soupçon de truffe. Notre hôte servirait volontiers ce vin sur une brouillade de ce même diamant noir.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1993. Notes : DS15,5 – PC15 – PP15,5 – LG14,5-15. Moyenne : 15

Joli nez évolué, complexe, réunissant toutes les notes classiques citées précédemment, avec des notes complémentaires d’œuf. Le millésime a produit ici un vin plus léger, mais aussi plus frais, au boisé bien intégré. Un vin certes moins démonstratif, moins « m’as-tu-vu », mais charmeur.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1991. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,5

Nez opulent, très complexe, rappelant le cognac. Notes résinées, de cacao, de curry. La bouche est truffée. Un vin qu’il faut boire, car son déclin semble commencer à s’amorcer.

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

Tous ces vins, encore très jeunes, sont évidemment très difficiles à juger. Ils font de plus l’objet de vinifications d’un type nouveau, sur lesquelles nous ne possédons aucun recul.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2001. Notes : DS14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne

Grenache pur. Notes florales, de fruit lacté. Légère sécheresse ?

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2001. Notes : DS14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne

Cuve tronconnique – 1er échantillon. 1/3 Grenache, 1/3 Syrah, 1/3 Mourvèdre. La Syrah très mûre domine.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2001. Notes : DS14 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne

Cuve tronconnique – 2ème échantillon. 1/2 Syrah, 1/2 Mourvèdre. Difficile à juger. La fatigue explique peut-être une sensation de sécheresse accentuée.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 2001. Notes : DS15 – PC(Non noté) – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : Pas de moyenne

Cuve tronconnique – 3ème échantillon. Grenache majoritaire. Nez réduit. Typé Grenache

Remarque : Une partie de ces 3 cuvées constituera, en fonction du degré qualitatif requis, et après passage en fûts plus ou moins neufs, la cuvée « immortelle » du millésime 2001.

  • Immortelle 2000. Notes : DS16,5-17 – PC16,5-17 – PP16 – LG15. Moyenne : 16

Il existe, après passage en foudre tronconnique, 2 barriques usagées de cette cuvée. Le nez rappelle la purée de fraise. Très beau fruit, éclatant, vigoureux.

  • Immortelle 1999. Notes : DS15,5 – PC15 – PP15,5 – LG14 . Moyenne : 15

Sans surprise, plus boisé (barrique neuve et foudre tronconnique ayant servi à l’élevage, plus neuf, délivrant plus de notes boisées). On espère que le fruit sous-jacent, encore timide, saura reprendre ses droits dans un futur proche.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1999. Notes : DS14,5 – PC14+ – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Notes classiques castelnoviennes : fruits cuits, épices, senteurs florales et lactées. En bouche, boisé bien intégré. Fraîcheur et rudesse tannique signent le millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1998. Notes : DS14 – PC14,5+ – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14,5

Sans surprise, une expression très différente : le nez pinote légèrement, avec des notes épicées exacerbées. Comme dans le cas du blanc VV 98, l’alcool prend le dessus, dans une bouche opulente, corpulente, qui évoluera certainement plus rapidement.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1997. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Nez plus discret, réservé, à dominante florale. On sent ici les limites du millésime pour un vin somme toute de bonne facture, moyennement concentré, épicé et frais.

  • Châteauneuf-du-Pape Tradition 1990. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Nez qui a su résister aux outrages du temps. Encore peu évolué avec ses notes de fruits cuits, de tabac, d’épices. En bouche, les tannins restent curieusement un peu fermes, voire secs. Il est vrai que ce vin, composé à 90% de Grenache, est desservi par une température de service plus froide, qui renforce l’impression tannique.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Générations (Gaston Philippe) 1999. Notes : DS14? – PC14? – PP14,5 – LG14? . Moyenne : 14

On remonte ici dans le temps, pour poursuivre par une verticale de la cuvée des Générations. La présence de bois neuf est notable. Vin particulièrement difficile à juger en l’état. Le boisé s’impose dans un vin conséquemment peu typé, démonstratif mais « passe-partout ». Quel dégustateur découvrirait son origine à l’aveugle ?

  • Châteauneuf-du-Pape Les Générations (Gaston Philippe) 1998. Notes : DS14? – PC14+? – PP14,5 – LG14,5? Moyenne : 14,5

Cuvée oblige, le boisé règne en maître. Ici aussi, on perd (du moins pour le moment) en typicité, même si l’année supplémentaire autorise un léger renouveau fruité.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Générations (Gaston Philippe) 1996. Notes : DS13,5 – PC13? – PP13 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Un nez relativement « sec », qui, peut rappeler l’expression cadurcienne du malbec (menthol, feuilles sèches). Le nez pinote, avec des notes d’évolution e t d’épices (poivre, girofle). La bouche est puissante, peu typée, marquée par une acidité mordante, et une charge alcoolique un peu agressive. Un vin brut, un peu sec, fidèle au millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Générations (Gaston Philippe) 1993. Notes : DS13 – PC13? – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

Le boisé est encore présent, signant ainsi la cuvée. La faiblesse potentielle du millésime se retrouve dans une structure trop lâche.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Générations (Gaston Philippe) 1989. Notes : DS14,5 – PC15 – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 15

Bouquet sauvage, alliant des notes accortes d’épices douces, de fruits à l’eau de vie, de framboise. Un vin particulièrement réussi, à son apogée, équilibré, complet, sans la dureté caractéristique du millésime. Un peu de longueur supplémentaire le magnifierait.

  • Châteauneuf-du-Pape 1952 (en magnum). Notes : DS16 – PC16 – PP15 – LG15 Moyenne : 16

Ce vin d’âge vénérable a été conservé en magnum au domaine. On l’approche bien entendu avec déférence. Le nez explore des notes giboyeuses, épicées, de tabac, de fruits à l’eau de vie. Un vin de pur Grenache, dans un style langoureux, oriental, qui conserve encore du souffle, sans caractère sénile prévisible. Belle longévité !

  • 19- Domaine de Pégau (7 vins)

Des vins puissants, solaires, épicés (terroirs chauds). Un style à l’opposé de Beaucastel ou de La Nerthe, avec des finales chaleureuses, très expressives, parfois légèrement sucrées, en « queue de paon ». Une vinification à l’ancienne, particulièrement démonstrative (à la Bonneau, qui va encore semble-t-il plus loin dans la plénitude). Nous n’avons malheureusement pas pu goûter la très recherchée cuvée Da Capo.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés sur fût (ou demi-muid) :

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée réservée 2001. Notes : DS15-15,5 – PC14 – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14,5

Nez sur le pamplemousse, la banane. En l’état, bouche correcte, sans plus, pour un vin particulièrement peu démonstratif.

  • Vins rouges dégustés sur barrique :

  • Syrah 2000. Notes : DS15 – PC15 – PP(Non noté) – LG13,5-14. Moyenne : 14,5

Nez sans surprise floral et épicé. Bouche concentrée, typée, chaleureuse (14,5°).

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

  • Grenache 2000. Notes : DS15,5-16 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14,5

Bouche veloutée, chaleureuse, typée VDN (16°).

  • Vins rouges dégustés sur barrique (d’un an) :

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée réservée 2000. Notes : DS15,5 – PC15+ – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 15

Un vin typé, chaleureux, dans le style de la maison.

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée Laurence 1998. Notes : DS16-16,5 – PC15,5 – PP15,5 – LG15+. Moyenne : 15,5

Un vin littéralement solaire. Nez intense, sur les fruits cuits, les épices, une pointe vanillée. La bouche confirme ce style. Elle est dotée d’une charge alcoolique conséquente mais (relativement) intégrée, avec de belles notes de figues rôties.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée réservée 1999. Notes : DS15 – PC15 – PP14,5 – LG14,5-15. Moyenne : 15

Joli nez où des notes florales cohabitent avec des notes animales. Bouche typée, dans un style traditionnel, proche d’un VDN. On ne retrouve pas la classique dureté du millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée réservée 1998. Notes : DS14 – PC15-15,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Le millésimé accentue, s’il en était besoin, le côté VDN du vin, caractérisé par des notes confiturées, de fruits à l’alcool, d’épices.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 20- Château La Nerthe (9 vins)

Dans le cadre enchanteur de la Nerthe dominant les vignes, nous avons dégusté des vins au style particulier, à l’élégance policée presque bordelaise. On peut apprécier la distinction, l’harmonie, la retenue de ces vins volontairement « sous-mûrs » pour conserver un maximum de fraîcheur, ou bien leur reprocher un manque de typicité, voire un caractère fade et étriqué. Au fil du temps, la part de Grenache diminue, celle de Syrah augmentant dans l’assemblage final.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP14 – LG14,5. Moyenne : 14,5

32% Grenache blanc, 25% Roussanne, 21% Clairette, 15% Bourboulenc – Nez délicat sur les agrumes et la pâte d’amande ; gras, plein et assez frais en bouche malgré une finale légèrement chaleureuse.

  • Châteauneuf-du-Pape 1992. Notes : DS14 – PC14 – PP13,5 – LG14,5. Moyenne : 14

47% Grenache blanc, 20% Roussanne, 17% Bourboulenc, 16% Clairette. Belle couleur dorée ; nez gourmand et expressif à dominante rhum et raisins secs. Matière légère, délicatement anisée, l’alcool ressort en finale.

  • Châteauneuf-du-Pape Clos de Beauvenir 1999. Notes : DS15 – PC14,5 – PP14,5 – LG15. Moyenne : 15

62% Roussanne – Aspect visqueux, nez riche, beurré, avec un boisé bien intégré (noisette grillée). Matière relativement dense, bien polie par l’élevage, beurrée, pralinée.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS14,5 – PC14 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 14

50% Grenache, 19% Mourvèdre, 17% Syrah, 5% Cinsault – Rubis moyennement intense ; nez sur le fruit (marmelade de fraise), un peu de marc et de poivre vert. Matière policée et harmonieuse, tannins fins, aimables, volume très modéré et maturité du fruit modeste.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS14 – PC14- – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Confiture de fraise épicée, le nez est assez semblable à celui du vin précédent. Curieusement plus tannique que le 99 en revanche, ce vin se montre frais (surtout pour un 98), sapide mais manque d’intensité et de velouté.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Cadettes 1998. Notes : DS16 – PC14 vers ? – PP15,5 – LG15,5-16;5. Moyenne : 16

Robe rubis limpide ; confiture de fraise chocolatée et vanillée au nez, on sent l’influence du bois neuf. Matière harmonieuse et policée par un élevage très présent, les tannins sont fins, on sent un certain manque d’élan et de coffre malgré l’ambition de la cuvée.

  • Châteauneuf-du-Pape 1995. Notes : DS14- PC14 – PP14,5 – LG15. Moyenne : 14,5

Teinte assez évoluée, reflets bruns. Nez cohérent et fondu, mûr, confituré ; sapidité fumée agréable en bouche, un équilibre réussi dans son genre peu castelnovien, toujours sur la sveltesse et la fraîcheur.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Cadettes 1995. Notes : 15,5-16 – PC14,5 – PP15 – LG15,5. Moyenne : 15,5

Robe plus dense, nez presque bordelais : sous-bois, cassis, note viandée, graphite… est-ce un Médoc ? La bouche présente un bon volume, de la mâche mais les tannins restent civilisés, la finale est ferme et toujours marquée par la fraîcheur.

  • Châteauneuf-du-Pape Les Cadettes 1990. Notes : DS16 – PC15 – PP15 – LG16. Moyenne : 15,5

Grenat dense mais évolué. Nez (enfin) typé châteauneuf, ample, fondu, maturité confite et fumée. La bouche allie harmonieusement un fruit généreux, moelleux, des tannins élégants et toujours une fraîcheur marquée.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 21- Domaine Font de Michelle (11 vins)

Des vins solides et sérieux, alliant avec beaucoup de naturel typicité et franchise, netteté et générosité du fruit. La cuvée Etienne Gonnet semble digérer sans problème son élevage en fût, les millésimes plus âgés montraient toutefois des tannins en train de s’assécher.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

50% Grenache blanc, 25% Clairette, 20% Bourboulenc, 5% Roussanne – Fruits blancs et pâte d’amande au nez ; gras, présent et harmonieux en bouche.

  • Châteauneuf-du-Pape cuvée Etienne Gonnet 1999. Notes : DS14,5 – PC15 – PP15,5 – LG14,5. Moyenne : 15

50% Roussanne, 25% Clairette, 25% Grenache blanc – Robe dense, nettement dorée. Nez riche, boisé, mais élégant et cohérent, jus d’orange, poire, épices douces ; grande saveur de poire rôtie en bouche, beurré aromatiquement et gras structurellement mais pas lourd.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Traditionnelle » 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG14,5. Moyenne : 14

70% Grenache, 10% Cinsault, 10% Syrah, 10% Mourvèdre – Fruit confit, marc, poivre vert au nez ; souple, chaleureux, bien typé en bouche.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Etienne Gonnet » 2000. Notes : DS15 – PC15 – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 15

70% Grenache, 15% Syrah, 15% Mourvèdre – Teinte plus soutenue ; nez intense de fruits rouges écrasés, boisé épicé discret. Dense, plein en bouche, joli grain.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Traditionnelle » 1999. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Premier nez animal, réduit (poulet rôti), puis sur le fruit écrasé. Matière assez dense, sapide, sur le fruit.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Etienne Gonnet » 1999. Notes : DS16 – PC15,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15,5

Nez intense et profond : fruits confits, marc, épices… Remarquable netteté aromatique ; sapide, fruité abondant et frais, finale tannique sans agressivité.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Traditionnelle » 1998. Notes : DS15 – PC14,5 vers + – PP15 – LG14,5-15. Moyenne : 15

Robe dense ; assez fermé au nez, torréfié, s’ouvre sur un beau fruit cacaoté. Intense en bouche, fruit confituré, grain fin mais mâche abondante.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Etienne Gonnet » 1998. Notes : DS16 – PC15,5 vers + – PP15,5 – LG15-16. Moyenne : 16

Nez profond, net, superbe fruit, confit mais aussi doté de fines nuances florales. Velouté, dense, chaleureux en bouche, toujours avec de belles qualités de netteté aromatique et de fraîcheur fruitée.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Traditionnelle » 1995. Notes : DS15,5 – PC15+ – PP14,5 – LG15 Moyenne : 15

Léger début d’évolution sur un robe dense. Bien typé au nez, finement giboyeux (plume), épicé, confit ; plein, savoureux en bouche, tannins accrocheurs mais pas brutaux.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Etienne Gonnet » 1995. Notes : DS15 – PC15 – PP15 – LG15+ Moyenne : 15

Encore très sombre, nez concentré, profond mais plutôt fermé, notes typées de menthol et de marc épicé ; concentré en bouche, la saveur évoque déjà la feuille morte, les tannins paraissent poussiéreux.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée Etienne Gonnet » 1989. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG15 Moyenne : 14

Grenat brillant ; feuille morte et cuir au nez, giboyeux et solaire, nettement évolué mais non dénué de finesse. Goût mentholé riche et ample, mais les tannins sont secs.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 22- Château Rayas (4 vins), Fonsalette (6 vins), château des Tours (5 vins), Pignan (1 vin)

La dégustation faîte ici nous a confirmé la qualité exceptionnelle du domaine. Grenache oblige, les robes sont claires. Les vins sont racés, profonds, complexes, purs, fins, et possèdent une élégance toute bourguignonne (quand la fluidité et les arômes du Grenache rivalisent avec ceux du pinot …). Les rendements sont très bas (22 hl/ha en 98), les récoltes très mûres. Les vins sont aériens, désaltérants, gourmands, irrésistibles : la dégustation de 16 vins (dans un chai qui semble fuir toute trace de modernisme) se déroule sans aucune fatigue. Nous n’avons malheureusement pas pu déguster Rayas après quelques années en bouteille. Ce sera chose faite au restaurant (voir plus bas), avec des vins rouges et blancs particulièrement convaincants.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape réservée 2000 (Rayas). Notes : DS16 – PC15 – PP16 – LG15,5-16. Moyenne : 16

50% Grenache, 50% Clairette. Nez engageant, opulent, avec ses notes florales, minérales, de poire, d’anis, de miel. La bouche est fringante, grasse, épicée, de bonne longueur. Belle finesse pour un équilibré acide/alcool réussi. Finale épicée (gingembre) qui prolonge le vin en excitant agréablement le palais et la langue.

  • Côtes-du-Rhône Château de Fonsalette 2000. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

80% Grenache, 10% Clairette, 10% divers. Le nez est ici beaucoup plus simple. La bouche également, qui reste pour autant fruitée, fraîche, avec une belle finale sur le pamplemousse.

  • Château des Tours VdP du Vaucluse 1999. Notes : DS13,5-14 – PC13 – PP13 – LG14. Moyenne : 13,5

100% Clairette. Nez un peu insolite, sur la poire confite, le miel. La bouche est grasse et épicée.

  • Château des Tours Côtes-du-Rhône 1999. Notes : DS14 – PC14,5-15 – PP14 – LG14-14,5. Moyenne : 14,5

100% Grenache blanc. Nez intense : poire, anis, hydromel. La bouche est dense. Elle parvient à concilier chaleur opulente et fraîcheur.

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

  • Cinsault 2000. Notes : DS14,5-15 – PC13,5 – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14

Entrera dans l’assemblage de Fonsalette (60% Grenache, 20% Syrah, 20% Cinsault). Senteurs d’épices et de fruits rouges (cerise, framboise). La bouche est bien mûre, reprenant à son compte les notes décelées au nez. Un Cinsault correctement bâti, certes simple mais sans défaillance, idéal compagnon d’assemblage.

  • Grenache 2000. Notes : DS15 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG14. Moyenne : 14,5

Entrera dans l’assemblage de Fonsalette. Arômes d’épices, de fruits confiturés, pour un vin pur, sans aucune trace de bois corruptrice. On a ici affaire à un Grenache particulièrement frais, fruité, de structure moyenne, gourmand, doté de beaux tannins.

  • Grenache VV 2000. Notes : DS15,5 – PC15 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 15

Entrera dans l’assemblage de Fonsalette. Le nez est vraiment croquant, avec ses notes sauvages, de fruits et d’épices. La bouche n’est pas en reste. Elle s’avère dense, gourmande, mûre, fruitée, avec une belle finale épicée.

  • Grenache 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14 – PP(Non noté) – LG13,5-14. Moyenne : 14,5

Entrera pour 80% dans l’assemblage de Pignan (second vin en appellation châteauneuf). Le nez est ici aussi affable, gourmand. La bouche est peut-être un peu moins structurée que la précédente mais elle possède des qualités de fruits remarquables (framboise très mûre).

  • Grenache 2000 – échantillon n°1. Notes : DS15,5 – PC15,5-16 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 15,5

Entrera dans l’assemblage de Rayas. Jeunes vignes. Nez direct : fruité (framboise) et légèrement animal. Bouche mûre, poivré, plein fruit. Fraîcheur, gourmandise, pour une cuvée aérienne, pour laquelle la vivacité équilibre avec bonheur la générosité naturelle du millésime.

  • Grenache 2000 – échantillon n°2. Notes : DS16,5-17 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5. Moyenne : 16

Entrera dans l’assemblage de Rayas. Nez floral, fruité (framboise, mûre). On a aussi l’impression d’explorer une corbeille de fruits frais variés (y compris des fruits exotiques). La bouche est fruitée, épicée, dotée d’une concentration supérieure. Les plus vieilles vignes du domaine produisent ici un vin chaleureux, mais sans excès.

  • Grenache 2000 – échantillon n°3. Notes : DS16,5-17 – PC15+ – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 16

Entrera dans l’assemblage de Rayas. Nez plus profond, plus animal, avec toujours cette alliance très réussie de fruits, de fleurs et d’épices. Cet échantillon paraît moins démonstratif que le précédent, avec sa trame tannique et sauvage. Superbe expression persistante de framboise dans le verre vide.

  • Syrah 2000 – échantillon n°1. Notes : DS15,5 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG14?. Moyenne : 14,5

Entrera dans l’assemblage de Fonsalette et sera utilisée pour la cuvée Syrah du même domaine. Syrah oblige, la robe se teinte. Nez légèrement réduit, sur les fruits confits, la violette. La fraîcheur est au rendez-vous pour un vin qui possède moins de charme que les cuvées de Grenache (et aussi plus de mâche).

  • Syrah 2000 – échantillon n°2. Notes : DS15 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15

Entrera dans l’assemblage de Fonsalette et sera utilisée pour la cuvée Syrah du même domaine. Senteurs de fruits, de poivre. Un peu plus dense que le précédent, non dénué de gourmandise.

Vins rouges dégustés en bouteille :
  • Château des Tours VdP du Vaucluse 1999. Notes : DS13,5-14 – PC13 – PP13 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Nez particulièrement poivré. Bouche souple, simple mais plaisante, peu alcoolisée.

  • Château des Tours Côtes-du-Rhône 1999. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

**Pur Grenache ?. La bouche est ici aussi souple, gourmande, fruitée, florale et surtout poivrée. Un supplément de concentration par rapport au vin précédent.

  • Château des Tours Vacqueyras Réserve 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

90% Grenache. Nez alléchant floral, fruité, poivré, avec des notes de tabac. Belle matière soyeuse. Tannins et alcool cohabitent dans un bel équilibre.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 23- Domaine de Beaurenard (15 vins)

On aborde à Beaurenard des vins nets, exempts de défauts, mais souvent pénalisés par un manque de punch, de diversité aromatique (les notes de cerises écrasées, de noyau, lassent par leur répétitivité) et structurelle. Une certaine monotonie s’installe ainsi au fil des millésimes, les vins manquant un peu d’harmonie, de profondeur, de tension, et de précision aromatique. La cuvée de base est charnue, souple, ronde. La cuvée Boisrenard puissante, boisée, en rouge comme en blanc, est bâtie pour la garde.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs dégustés en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5 – PC14,5 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Senteurs florales et fruitées (poire, coing). Bouche typée, souple, avec une finale sur le pamplemousse.

  • Châteauneuf-du-Pape Boisrenard 1999. Notes : DS14,5?- PC14 – PP14,5 – LG14?. Moyenne : 14

Le bois est très marqué, laissant tout de même de la place pour des notes de guimauve, d’ananas, de calisson, de poire, de beurre, de banane flambée. Le bois s’impose aussi dans un bouche grasse, peu expressive en l’état et surtout un peu lourde.

  • Vins rouges dégustés sur fût :

  • Châteauneuf-du-Pape Boisrenard 2000. Notes : DS14 – PC14? – PP15 – LG14?. Moyenne : 14

Nez intense de VDN : fruits cuits, cannelle. La bouche est opulente, démonstrative, encore relativement compacte, renfrognée. En l’état, le vin paraît peu typé, et l’on espère que le bois saura s’effacer dans ce millésime particulièrement généreux.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau 2000. Notes : DS12,5 – PC13 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13

Notes florales, de fruits cuits épicés. Bouche chaleureuse, poivrée, comme il se doit pour l’appellation. Le vin manque de finesse et se révèle court, avec une finale abrupte.

  • Côtes-du-Rhône Villages Rasteau 1999. Notes : DS12 – PC13 – PP13,5 – LG13 Moyenne : 13

Nez solaire, très « mon chéri » (cerise, chocolat, alcool). Bouche relativement simple et courte.

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 2000. Notes : DS14 – PC13,5-14 – PP14,5 – LG14-14,5. Moyenne : 14

Arômes typés de l’appellation pour cette cuvée. Un supplément de profondeur et de finesse par rapport aux vins précédents. Bouche correctement construite, avec des notes de figues au vin épicées (poivre, girofle, cannelle, …).

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 13;5

Nez mûr, poivré, floral. A ce stade du moins, le vin manque de charme, avec cette fermeté propre au millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 1998. Notes : DS14,5 – PC13,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Nez sur le noyau, assez peu classique pour le millésime. L’évolution commence déjà à pointer. La bouche est épicée, très (trop ?) chaleureuse.

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 1995. Notes : DS15 – PC13,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Des notes de tabac font leur apparition. La bouche possède une bonne acidité et semble plus nette que celle du 98. Attendre que l’ensemble s’harmonise.

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 1985. Notes : DS15 – PC13,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14

Le nez est évolué, sans plus. Il se caractérise par des senteurs de fraise confiturée, de laurier, de genièvre, de noyau, de viande, avec pour certains un soupçon de truffe. Le vin a bien vieilli (on a pensé au millésime 90) mais il souffre tout de même d’un manque de race et d’éclat (avec une finale un peu morne).

  • Châteauneuf-du-Pape Classique 1978. Notes : DS15,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

On a la chance de goûter ici aussi un vin de ce vénérable millésime. Le nez développe un bouquet de genièvre, de tapenade, de feuilles séchées, de laurier, de menthol, d’eucalyptus. Le vin a manifestement profité d’un millésime exceptionnel et reste agréable. Il manque toutefois de tension et de charme aromatique.

  • Châteauneuf-du-Pape Boisrenard 1999. Notes : DS12,5 – PC13,5? – PP15 – LG14?. Moyenne : 14

Nez fruité, épicé, sur la cerise à l’eau de vie. Le boisé est incontestablement marqué. La bouche est difficile à juger en l’état. Le bois ne laisse la place qu’à une légère expression épicée. L’ensemble est chaleureux.

  • Châteauneuf-du-Pape Boisrenard 1998. Notes : DS14,5 – PC13,5 – PP15 – LG14,5?. Moyenne : 14,5

On retrouve les notes du vin précédent, complétées par de belles notes de tabac. La bouche s’exprime sur des notes de cerise, de cacao, d’épices. Le bois est présent, même s’il paraît moins envahissant que sur certaines cuvées d’autres domaines (on pense à la cuvée des Générations du domaine de la Gardine). Ici aussi, le vin est difficile à juger, car son expression est austère.

  • Châteauneuf-du-Pape Boisrenard 1995. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Senteurs de fruits confiturés, de cassis, avec un boisé mentholé. La bouche est concentrée, chaleureuse. Le bois règne en maître sur un vin fermé, rebelle, à revoir dans quelques années.

Vins Doux Naturels :
  • Rasteau 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5? – PP14,5 – LG14,5 . Moyenne : 14,5

Belles notes de figue, de banane séchée, de noyau, de kumquat, d’épices. Bouche gourmande, mais la finale est un peu brusque (notes d’amande verte, une pointe de sécheresse). La minéralité peut rappeler les cuvées produites à Maury. On se dit à ce stade que l’appellation paraît plus adaptée à la production de ce type de vin muté qu’à l’élaboration de vins rouges (souvent rustiques et trop chaleureux).

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 24- Domaine Les Cailloux (11 vins)

La dégustation nous confronte à des vins typés, de terroir, solides, pour lesquels est recherché un certain polissage (éraflage, utilisation des lies) : des vins ainsi exempts de sécheresse, de dureté. Ils sont également puissants mais élégants, profonds, traditionnels et francs, bâtis pour la garde. D’aussi bon niveau, ils paraissent enfin plus bruts, moins travaillés, que les vins du domaine du Caillou.

  • Vins dégustés :

  • Vins rouges dégustés sur foudre :

  • Châteauneuf-du-Pape les Centenaires 2000. Notes : DS16+ – PC15+ – PP16 – LG15,5+. Moyenne : 16

Echantillon représentatif de l’assemblage final. 80% Grenache, 10% Mourvèdre, 10% Syrah (et 15° d’alcool). Le nez est plus marqué par le bois, sans outrance pour autant. Senteurs fruitées et épicées. La bouche est dense, avec une finale un peu ferme. A revoir, mais on décèle dans ce vin une longueur prometteuse.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône 2000 – Domaine A. Brunel – cuvée Sommelongue. Notes : DS13,5 – PC13 – PP14 – LG14 Moyenne : 13,5

Nez caressant, agréablement ouvert, qui délivre sans retenue des senteurs de framboise, de poivre, et florales. La bouche, facile d’accès, directe, bénéficie d’une belle expression aromatique. On y retrouve les notes florales et poivrées décelées au nez. On a ici affaire à un vin simple mais rond, friand et frais.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS15 – PC14,5+ – PP15 – LG14,5+. Moyenne : 15

Echantillon représentatif de l’assemblage final. 65% Grenache, 25% Mourvèdre, 10% Syrah. Nez floral, épicé, fumé. Bouche typique, poivrée. Ici, on nous indique que le millésime 2000 a subi une élevage boisé plus que rigoureux que d’ordinaire. Le vin résultant possède également une sévérité inhabituelle.

  • Côtes-du-Rhône 1999 – Domaine A. Brunel – cuvée Sommelongue . Notes : DS13 – PC13,5 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Nez floral, poivré, fumé, avec une pointe animale. La bouche ne possède pas le charme immédiat accordé par le millésime 2000. Elle est plus acide, plus revêche.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS14,5-15 – PC15 – PP15,5 – LG15. Moyenne : 15

Le nez, assez ouvert, offre des notes florales (violette), de fruits exotiques, une belle fraîcheur d’orange sanguine. La bouche est fraîche, sans la dureté typique du millésime. Elle semble plus marquée par la Syrah.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG15+. Moyenne : 15

Senteurs de violette, de fruits confiturés et secs, de poivre. Le millésime impose sa marque. La bouche est sérieusement construite, typée, équilibrée, dotée d’une bonne longueur. Contrairement à ce que pourrait laisser envisager l’expression olfactive, le vin parvient à conserver une fraîcheur bienvenue, avec en particulier une expression mentholée liée au Mourvèdre. Cet échantillon confirme la fermeture actuelle du millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape les Centenaires 1998. Notes : DS17 – PC15,5+ – PP16 – LG16. Moyenne : 16,5

Robe intense. Le nez allie des notes d’épices douces et fortes (cannelle, poivre), de marc, de violette, de cacao, de kirsch. La bouche est particulièrement concentrée, tannique, opulente. Fermée aujourd’hui, elle a heureusement su conservé de la fraîcheur. Un vin ambitieux, de garde.

  • Châteauneuf-du-Pape 1988. Notes : DS15,5 – PC15,5 – PP16 – LG16. Moyenne : 16

Non éraflé. La robe a évolué, sans excès. Superbe bouquet, nettement défini : venaison, épices se taillent la part du lion dans cet ensemble aromatique. La bouche est bien intégrée, équilibrée, longue, complexe, encore fruitée et fraîche : elle résiste admirablement à l’usure du temps. Belle rusticité racée.

  • Châteauneuf-du-Pape 1985. Notes : DS14,5 – PC14,5-15 – PP14 – LG15,5. Moyenne : 15

Magnifique nez évolué : fruits à l’eau de vie, tabac, épices, menthol. La bouche déçoit, car elle a perdu de sa tonicité, avec une trame un peu lâche. Avec son côté « feuilles sèches », elle peut rappeler un vin de Cahors parvenu à maturité. Ce vin n’a pas la plénitude du millésime 88.

  • Châteauneuf-du-Pape 1985. Notes : DS14 – PC14,5-15 – PP14,5 – LG15 -. Moyenne : 14,5

Vin destiné à l’export aux USA, conséquemment passé en bois. Le nez semble moins fin que le précédent, plus empaté et plus terne. On retrouve cette expression mentholée. La bouche paraît quant à elle plus grasse et plus longue, ayant gagné en cohérence.

  • Châteauneuf-du-Pape 1978. Notes : DS17-17,5 – PC16,5 – PP16,5 – LG16. Moyenne : 16,5

La robe ne montre pas de signes d’usure flagrants. Nez encore très jeune, à la frontière des arômes juvéniles et d’évolution (fruits, animal). Notes sanguines, épicées et de havane. La bouche confirme l’exceptionnelle qualité du millésime, avec une acidité qui permet au vin de défier le temps. Flaveurs délectables, équilibre et longueur pour ce vin très réussi, qui nous paraît pour autant moins spectaculaire que la cuvée Syrah de Fonsalette dégustée l’année dernière à la Beaugravière (et notée 17/18).

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 25- Domaine Pierre Usséglio (10 vins)

On sent des vins produits avec soin, concentrés, nets, moelleux, généreux. Pourtant, une certaine monotonie se fait jour au fil de la dégustation ; on aimerait un peu plus de diversité, de distinction, tant aromatique que structurelle.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13 – PC13,5 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

60% Grenache blanc, 20 % Bourboulenc, 18% Clairette – Nez bien typé aux accents de semoule beurrée et de fenouil. Assez gras en bouche, frais, droit.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS13 – PC13,5 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5

Mêmes senteurs de semoule beurrée et d’anis, un pointe de résine en plus. L’acidité semble plus marquée en bouche.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape « Tradition » 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 14

Echantillon – Dense, sombre d’aspect ; nez intense de fraise confiturée, presque caramélisée, et d’épices . Matière mûre et chaleureuse qui évoque le fruit cuit d’un VDN.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée de mon Aieul » 2000. Notes : DS15,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Echantillon – Même fond aromatique de fruit confituré que la cuvée normale, plus d’épices. Souple, moelleux, toujours confituré en bouche, finale vraiment chaleureuse.

  • Châteauneuf-du-Pape « Tradition » 1999. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Nez typé, fruit cuit et animalité, expression aromatique propre et nette ; Matière dense, plus de vivacité que dans les 2000.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée de mon Aieul » 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Nez expansif sur les fruits cuits épicés, le poivre, le pain d’épices chaud ; dense, tannique et droit en bouche.

  • Châteauneuf-du-Pape « Tradition » 1998. Notes : DS14,5 – PC14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Expression de fruit confituré et épicé identique aux précédentes, même bouche aussi, ferme et dense, sur le fruit cuit.

  • Châteauneuf-du-Pape « Tradition » 1996. Notes : DS13 – PC13 – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Rubis dense ; nez chaleureux de fruit cuit et de pain d’épices. En bouche la sucrosité du fruit et l’acidité semblent dissociés, les arômes sont confits et chocolatés.

  • Châteauneuf-du-Pape « Tradition » 1995. Notes : DS14 – PC14 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14

Nez plaisant, toujours confit, typé VDN, confiture de cerise noire, pain d’épices, chocolat. Très mûr, ample, confituré en bouche, sans finesse.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée du Cinquantenaire » 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14,5 vers 15. Moyenne : 14,5

Robe brillante, très dense ; toujours le même type de nez chaleureux et ample, propre, évoquant un VDN. Confiture de fraise en bouche, très mûr, volumineux.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 26- Domaine de la Charbonnière (14 vins)

Les vins présentés ici sont caractérisés par des senteurs entêtantes et doucereuses : fruits rouges (fraise, framboise), fleurs (eau de rose, violette), loukoum, chocolat. Ils sont élégants, sans vices mais un peu trop sages, alanguis, desservis par une certaine nonchalance, un manque de tonicité. On aimerait des vins plus débridés, un supplément de profondeur minérale, de diversité aromatique et structurelle signant les millésimes. Les vins plus âgés ne sont pas convaincants (mais il est vrai que c’est le millésime 95 qui est analysé). Le domaine travaille beaucoup à l’exportation.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 14

Un nez classique, avec ses senteurs de fleurs, d’anis, de pâte d’amande, de fruits blancs. Bouche ample, fruitée. Elle est fine mais reste un peu simple avec sa finale sur le pamplemousse et le gingembre.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Vacqueyras 2000. Notes : DS13,5 – PC14 – PP13,5 – LG12,5-13. Moyenne : 13,5

50% Grenache, 50% Syrah. Nez floral, lacté, avec une pointe brûlée de caramel. La bouche est florale, relativement simple. On aimerait un supplément de longueur et de vivacité.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000 – Domaine. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13 – LG13. Moyenne : 13

70% Grenache. Nez épicé, avec une floralité soutenue, des notes de réglisse. Un côté parfumé un peu lourd, entêtant. La bouche est un peu étrange, florale, épicée, soyeuse, avec des notes doucereuses (framboise, eau de rose). Charmeur mais (trop) facile.

  • Châteauneuf-du-Pape Mourre des Perdrix 2000. Notes : DS14 – PC14+ – PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Le nez ressemble au précédent, avec un supplément de profondeur. Diagnostic identique pour la bouche, épicée, florale, avec plus de structure et de mâche et toujours ce côté rose sucrée. On aimerait un peu plus de race, de typicité.

  • Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 14

60% Grenache, 40% Syrah. Le vin porte la signature aromatique du domaine avec ses senteurs orientales assez atypiques : eau de rose, loukoum. Le bois est un peu présent. La bouche est épicée, chaleureuse, ferme et relativement simple.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14,5

Grenache VV. Vin fruité, épicé, boisé. Il profite des générosités du millésime mais reste encore simple, par trop indolent.

  • Vacqueyras 1999. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13 – LG13. Moyenne : 13

Nez floral, viande fumée. Ressemble assez au 2000, avec un supplément de vivacité. Epicé, floral. On aimerait un peu plus d’accroche. Le vin reste un peu banal, simple.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999 – Domaine. Notes : DS13 – PC13,5 – PP13 – LG12,5. Moyenne : 13

Senteurs fruitées (framboise) et florales (rose). Le vin, vraiment rétif, ne dit quasiment rien à ce stade. Il est peu typé et abrupt. Soit nous passons complètement à côté, soit ce vin n’est pas à la hauteur de son appellation.

  • Châteauneuf-du-Pape Mourre des Perdrix 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5

Nez peu expressif avec ses odeurs florales (rose, violette) et de fruits à noyau. Un certain manque de définition aromatique. La bouche est également rétive, terne et desservie par la fermeté du millésime

  • Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 1999. Notes : DS14 – PC14 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5

Nez floral, épicé. Le vin, fermé, manque d’élégance et paraît bien pataud en l’état.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1999. Notes : DS14,5-15 – PC14 – PP14 – LG13,5-14. Moyenne : 14

On trouve en revanche ici un nez nettement plus engageant, plus profond et intense, floral, épicé, avec toujours ce côté doucereux qui se manifeste sous forme de confiture de cerise. La bouche ne suit malheureusement pas : marquée par les notes du nez, elle manque d’expressivité et rend la dégustation un peu monotone (est-ce du au millésime ?).

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1998. Notes : DS15 – PC13,5 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5

On retrouve la souplesse et la maturité du millésime. Le vin ne se livre pas, il est un peu lourd, avec une finale sèche.

  • Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 1995. Notes : DS13 – PC13 – – PP12 – LG13- Moyenne : 13

Robe plutôt claire. Nez épicé, floral, doucereux. La bouche développe des goûts de tabac et d’épices, complétées par des notes animales naissantes. Manquant de noblesse, la bouche est courte, avec une finale un peu sèche. Le verre vide paraît cartonneux.

  • Châteauneuf-du-Pape VV 1995. Notes : DS13,5 – PC13 – PP12 – LG13–. Moyenne : 13

Le nez, confituré, commence à évoluer. La charge alcoolique le rend entêtant. La bouche déçoit également. Des notes de tabac et d’épices, certes, mais une trame tannique un peu sèche et surtout courte, manquant cruellement de charme.

  • 27- Domaine Bois de Boursan (15 vins)

Des vins attachants et authentiques, « traditionnels » dans leur élaboration : pas d’éraflage, pas de bois neuf. Leur grande qualité réside dans un fruit toujours frais et spontané, une expression aromatique typée, bien définie et une réelle élégance structurelle. Jeunes, leur structure tannique peut paraître saillante (à cause de l’absence d’éraflage ?), mais ils se montrent convaincants au vieillissement.

  • Vins dégustés :

  • Vins blancs en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13 – LG13. Moyenne : 13

Le nez s’exprime peu, avec une touche cartonneuse peu nette. La matière parait verte, dominée par l’acidité.

  • Vins rouges dégustés sur fût/foudre :

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14,5 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 14

Rubis vif, fruit intense sur le marc et les épices au nez, du fond. Mûr sans mollesse, joli fruit expressif et typé, intensité moyenne.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée des Félix » 2000. Notes : DS15 – PC14 – PP14,5 – LG14-. Moyenne : 14,5

Fût de 3 vins – Le nez exprime un bon fruit épicé de griotte, marqué par un boisé cacaoté et grillé. Intense, serré en bouche, moins typé aromatiquement que la cuvée normale.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée des Félix » 2000. Notes : DS15,5-16 – PC14,5 – PP14,5 – LG15. Moyenne : 15

Vieux fût – Cerise épicée élégante au nez, qui semble « pinoter » ; belle densité en bouche, plus de fruit, moins poli, moins bridé par le fût.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS15,5-16 – PC15+ – PP15 – LG14. Moyenne : 15

Rubis vif, sans opacité ; nez encore simple mais franc et séducteur, fruit griotté, cacao. Plein, typé, sapide, structuré mais fin, belle allonge.

  • Châteauneuf-du-Pape « Cuvée des Félix » 1999. Notes : DS15,5 – PC14,5 vers + – PP15,5 – LG14,5. Moyenne : 15

Couleur un peu plus dense, nez profond de cerise épicé, qui à ce stade semble moins spontané et moins harmonieux que celui de la cuvée normale. Bon volume, trame tannique affirmée, (un peu) plus de densité que la cuvée normale mais moins d’élégance – les deux vins sont d’ailleurs assez proches.

  • Châteauneuf-du-Pape 1996. Notes : DS15 – PC15 – PP14,5 – LG14,5. Moyenne : 15

Rubis assez tendre mais d’une belle brillance. Nez frais et articulé, fraise, framboise, pêche de vigne, marc, poivre vert ; un peu mince en bouche mais cohérent et remarquablement élégant, structuré, une réussite dans un style privilégiant la fraîcheur.

  • Châteauneuf-du-Pape 1990. Notes : DS16,5 – PC15,5 – PP16 – LG15.5 vers 16. Moyenne : 16

Robe peu évoluée, teinte proche du 96 ; nez intense et vivant sur les fruits rouges, le tabac, le menthol. Matière ample et riche, peut-être un peu plus de sucrosité, de confit, que dans les autres millésimes, mais l’ensemble conserve le style élégant et élancé des vins du domaine.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

  • 28- Domaine Charvin (6 vins)

Les vins de ce propriétaire attentif et idéaliste ont une parenté avec ceux du domaine Bois de Boursan ; on retrouve les même qualité de fruit, d’élégance, de typicité, même s’il apparaissent plus souples et soyeux. Purs, expressifs, naturels, typés, épicés, ils résultent (comme semble-t-il dans la plupart des meilleurs domaines de Châteauneuf) d’une politique peu interventionniste de vinification et d’élevage de matières premières de qualité.

  • Vins dégustés :

  • Vins rouges dégustés sur cuve :

  • Côtes-du-Rhône 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14

3 cuves dégustées séparément puis un assemblage (non définitif) des 3 : Robe sombre, nez dense sur le fruit noir un peu compoté et le marc ; matière sapide, ouverte, de bonne densité, finale serrée, ne possède pas toutefois la distinction aromatique du châteauneuf.

  • Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS15,5-16 – PC15 – PP15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5

2 cuves dégustées séparément puis un assemblage (non définitif) des 2 : Robe dense et mate ; nez sur le fruit, épicé, franc. Matière harmonieuse, bonne densité et fruit très avenant, tannins frais, pas encore beaucoup d’expressivité aromatique.

  • Vins rouges en bouteille :

  • Côtes-du-Rhône 1999. Notes : Notes : DS13,5 – PC13,5-14 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 13,5

Couleur mate, dense, avec des reflets bruns et orangés. Nez expressif, proche de châteauneuf, déjà évolué : floralité, épices douces, marc ; sapide, cohérent, frais en bouche, manque un peu d’éclat.

  • Châteauneuf-du-Pape 1999. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG14. Moyenne : 14.5

Dense, mat reflets bruns ; nez fin épicé, confiture de fraise un peu cuite. Dense, mûr en bouche, les tannins sont bien intégrés mais présents. Le vin semble pour l’instant lui aussi manquer un peu d’éclat.

  • Châteauneuf-du-Pape 1998. Notes : DS16 – PC15,5 – PP15,5 – LG15,5+. Moyenne : 15,5

Nez d’emblée plus profond, grand fruit élégant de cerise noire, épicé, cohérent. Dense en bouche, franc et cohérent, structure bien présente mais harmonieusement fondue dans le fruit suave.

  • Châteauneuf-du-Pape 1993. Notes : DS15 – PC15 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Bordure orangée mais centre du disque assez profond. Nez bien typé, présent, articulé : cuir, menthe séchée, fruit épicé. Harmonieux et sapide en bouche, le fruit est assez généreux, ragaillardi par une belle vivacité, la rétro-olfaction sur le tabac est pleine d’agrément.

(Une liste de vins complémentaires dégustés au club se trouve en fin de document en annexe)

3. QUELQUES CONSIDERATIONS GENERALES

On note donc à travers le copieux parcours ci-dessus les points suivants :

  • Les vins rouges déclinent des notes de fruits rouges et noirs (fraise, framboise, cassis, myrtille, groseille, mûre), de fruits à noyau (cerise, prune), de kirsch, de réglisse, d’épices (poivre, poivre vert, cardamome, cannelle, muscade, girofle, …), de garrigue (thym, laurier), de tapenade, d’olive noire, de vanille, de chocolat, complétées par des senteurs florales (violette, pivoine) et végétales (rafle, marc). Pour ces mêmes vins, l’évolution contribue à l’émergence d’affables notes de sous-bois, de truffe noire, de fourrure, de cuir, de viande fumée, de venaison, de champignons, d’herbes sèches (menthe, eucalyptus) et procure de délicieuses rétro-olfactions de havane.
  • Les vins blancs offrent une palette également intéressante : fruits frais (poire, coing, pêche, abricot, banane, pamplemousse, fruits exotiques), pomme cuite, fleurs jaunes et blanches (acacia, violette, genêt), beurre, épices (cannelle), pâte d’amande, guimauve, résine, anis, miel, chocolat au lait. Leur évolution développe des notes de cire, d’encaustique, de truffe blanche, de pétrole, des odeurs plus minérales que fruitées.
  • Le Grenache est roi à châteauneuf : il possède peu d’intensité colorante, génère des senteurs de fruits cuits, de fruits secs, de cacao, de pruneau. Solaire, moelleux, relativement fluide, il est le plus souvent destiné à un élevage en foudre, pour éviter sa tendance naturelle à la réduction.
  • La Syrah est plus sombre, plus tannique, florale (violette), réglissée, animale (lard fumé, andouille). Certains domaines (minoritaires, comme ceux de la Mordorée ou de La Nerthe) la préconisent (mais son adéquation dépend aussi des terroirs).
  • Le Mourvèdre est sauvage, fougueux avec des tannins plus accrocheurs, et une austérité durable.
  • Les meilleurs vins rouges de Châteuneuf-du-Pape évitent le piège de la lourdeur alcoolique (les 15° étant alors intégrés à une matière idoine). Les meilleurs vins de Châteauneuf offrent une typicité aromatique chatoyante, originale, marquée par des fragrances de cerise à l’alcool, de raisiné, de poivre, de marc, de gibier, de fleurs, un équilibre chaleureux pour une chair ample et confite. Certains vins au boisé dominant et à l’extraction poussée ne montrent pas pour l’instant de réelle typicité.

  • Les meilleurs vins blancs de Châteuneuf-du-Pape sont également ceux qui savent se prémunir d’une lourdeur handicapante. Ils s’avèrent opulents, gras, épicés, corsés (pouvant parfois rappeler les vins blancs de l’Hermitage). Il est conseillé de les boire jeune (1 à 2 ans) puis ensuite de les attendre 10 ans en raison d’un processus assez systématique de fermeture.

  • Les vins de Gigondas n’atteignent pas, en termes de profondeur, de complexité et de race, le niveau qualitatif de leurs voisins de Châteauneuf. Ils sont plus rustiques, moins féminins et parfois corrompus pas un excès d’alcool. Les meilleurs parviennent tout de même à conjuguer une certaine finesse et une bonne concentration.

  • Les vins de Côtes-du-Rhône sont le plus souvent typés. On note quelques cuvées particulièrement ambitieuses (« Les Garrigues » de la Janasse, « Bouquet des Garrigues » du Clos du Caillou, Fonsalette de Rayas).

  • Le terroir de Rasteau semblebien adapté à la production de VDN (voir Porto). On y trouve des rouges très solaires, rustiques, manquant de gras.

  • Pour les vins rouges, 1998 a produit des vins confiturés, compotés, généreux, très mûrs, moelleux, charnus, solaires, peu avares de leur charme (même s’ils commencent à se refermer aujourd’hui, pour plusieurs années). L’alcool est présent (15° et plus) et on peut ainsi aller jusqu’à des expressions de vins doux naturels. Les meilleurs sont concentrés, puissants mais fins.
  • 1999 a produit des vins plus acides, de garde, avec des finales fermes, tanniques (tannins serrés). Les vins sont pour autant plus frais, plus équilibrés.
  • 2000 est la source de vins riches, gras, généreux, complets, gourmands et prometteurs, dotés de très beaux jus.
  • Les préférences des producteurs varient selon les domaines.

  • La multiplication des cuvées peut poser des problèmes de concentration dans les cuvées de base. Nous avons pour autant sélectionné les meilleurs domaines et il ne faut pas oublier que l’on peut trouver dans l’appellation des vins particulièrement minces, acides, insipides, alcooleux, desservis par des notes végétales exacerbées.

4. CONCLUSION

L’appellation Châteauneuf-du-Pâpe, qui regroupe plus de 200 producteurs, peut s’enorgueillir d’être en mesure de produire, à son meilleur niveau, des vins expressifs, typés, profonds et complexes (diversité dans l’unité et réciproquement).

Au total, ce marathon de dégustation passionnant nous a permis de commenter et de noter environ 400 vins (incluant les vins dégustés au restaurant), pour 28 domaines visités. Le lecteur trouvera dans le tableau récapitulatif des notes une vision synthétique de la qualité des différents domaines, telle qu’elle nous est apparue lors de ce périple. Il serait bien immodeste de notre part, sachant la nature complexe de l’analyse sensorielle, de lui accorder un statut péremptoire et définitif.

Le tableau inclut un certain nombre de vins complémentaires de la région visitée dégustés au club depuis quelques années (voir annexes).

Nous insistons donc de nouveau sur le fait que nous exprimons ici un avis collégial d’amateurs expérimentés et enthousiastes, sous forme d’instantanés subjectifs. Cette réserve s’applique avec un supplément d’exigence aux commentaires que nous faisons sur les vignerons et leurs accueils respectifs. Il est intéressant à ce titre de noter l’adéquation plus ou moins nette entre le caractère des vignerons et le type de vins qu’ils façonnent.

Il serait bien évidemment idéal de regoûter un échantillon choisi de ces vins dans quelques années afin de vérifier nos prévisions après mise en bouteille et vieillissement sur plusieurs années, notamment dans le cas des vins extraits et techniques.

Si l’on voulait comparer ce voyage à ceux effectués fin 99 en Bourgogne puis fin 2000 dans le Rhône septentrional, on pourrait dire :

  • Que les vins, solaires, chargés en alcool, sont plus durs à déguster (il est vrai que la charge tannique des Hermitage constituait elle aussi un défi pour le palais oenophile)

  • Que l’on trouve assurément moins de vins de très grande qualité, pour des domaines pourtant aussi rigoureusement sélectionnés (même si nous n’avons pas pu visiter tous les domaines réputés).

On liste ci-dessous un certain nombre de vins dégustés en dehors des visites chez les producteurs, le plus souvent à l’aveugle :

  • Maison des vins de Châteauneuf-du-Pape (Vinadéa – 18 vins) :

Encore merci à Michel Blanc, Sam (Samuel) et Christine pour leur accueil attentif, la dégustation s’étant prolongée tard dans la soirée. Elle nous a notamment permis de découvrir, avec succès, les vins du Vieux Donjon, qui n’avait pu nous recevoir au domaine :

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Vatican 2000. Notes : DS14,5 – PC14-14,5 – PP(Non noté) – LG15,5 vers +. Moyenne : 14,5

Nez fin. Notes florales, fruitées (framboise), marc, poivre, kirsch. Bouche typée, élégante, solaire, bonne longueur. Un vin fruité et séducteur.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Vatican réserve Sixtine 2000. Notes : DS15 – PC15 – PP(Non noté) – LG15 vers +. Moyenne : 15

Nez plus profond : épices, fraise écrasée. La bouche est plus dense, mais moins accessible maintenant.

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Vatican 1999. Notes : DS13,5 – PC13-13,5 – PP(Non noté) – LG14 vers ?. Moyenne : 13,5

Nez typé, qui semble plus marqué par la Syrah que le 2000. La bouche paraît déjà refermée, astringente, peu loquace. Une austérité typique du millésime (acidité, finale ferme et tannique).

  • Châteauneuf-du-Pape Cuvée du Vatican réserve Sixtine 1999. Notes : DS13,5 – PC12 – PP(Non noté) – LG15 vers ?. Moyenne : 13,5

Nez au boisé prononcé. On devine le Grenache : fruits cuits, noyau, épices. Se goûte mal en l’état. Le bois paraît moins maîtrisé que dans le cas du millésime 2000 sur la même cuvée. S’améliorera si le bois s’intègre.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine Pierre Giraud blanc 2000. Notes : DS13 – PC12,5-13 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 13

Nez discret, floral, fruits blancs. Bouche élégante, fine, avec des notes de miel, de banane. Longueur satisfaisante, finale sur le pamplemousse.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine Pierre Giraud 1999. Notes : DS14 – PC14+ – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14

Nez confituré, épices. Un vin agréable, plus souple et abordable en l’état que la cuvée du Vatican du même millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine Pierre Giraud les Gallimardes 1999. Notes : DS15 – PC15+ – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 15

Nez floral, épices, fruits à l’alcool. Ici, aussi, le vin est moins raide que la cuvée du Vatican « Sixtine » du même millésime.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine Pierre Giraud les Gallimardes 1998. Notes : DS15,5 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15,5

Notes de tabac, d’épices, de cacao, de fruits à l’alcool. Fruit mûr, confituré pour une belle élégance, sans concession : le vin est typé et pur, frais.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine du Vieux Donjon 1999. Notes : DS15 – PC15 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15

Nez intense : cacao, épices. Bouche veloutée, peut-être un peu moins typé.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine du Vieux Donjon 1995. Notes : DS15,5 – PC15+ – PP(Non noté) – LG15,5. Moyenne : 15,5

Robe peu évoluée. Le nez lui, présente de belles notes trahissant un débit d’évolution : fruits confiturés, épices, marc, kirsch. Vin agréable, fruité, gourmand, sans aucune sécheresse.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine du Vieux Donjon 1998. Notes : DS15,5 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15. Moyenne : 15,5

Nez confituré, floral, épicé (poivre), tabac. Le vin s’alanguit un peu : la structure mériterait un supplément de tension.

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine du Vieux Donjon 1990. Notes : DS16-16,6 – PC16,5 – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5

Vin solaire, soyeux, avec un gros fruit (qui semble « signer » le domaine). Notes florales, tabac, avec un bouquet tertiaire qui commence juste à pointer. Peut-être un des millésimes 90 les plus jeunes bus au cours de ce voyage.

  • Châteauneuf-du-Pape Lucien Barrot VV 2000. Notes : DS14,5-15 – PC15 – PP(Non noté) – LG14,5 vers ?. Moyenne : 14,5

Brut de cuve, Grenache non éraflé, difficile à juger (dégagement gazeux).

  • Châteauneuf-du-Pape Domaine du Banneret 1999. Notes : DS14-13,5 – PC14,5 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14,5

Typé, floral, fruit particulièrement mûr. On n’y retrouve pas la légère dureté du millésime.

  • Jasnières Nicolas Renard-Pothaire 1996. Notes : DS12,5 – PC14 – PP(Non noté) – LG13,5. Moyenne : 13,5

L’école du sans soufre pour ce vin. Nez fruité, exotique : papaye, citron vert, pamplemousse, ananas. La bouche est correcte, typée demi-sec, mais peu démonstrative. Un style particulier, dont on peu apprécier la pureté et la finesse.

  • Morgon cuvée Marcel Lapierre 2000. Notes : DS14,5 – PC15 – PP(Non noté) – LG14,5. Moyenne : 14,5

Sans soufre. Nez plein fruit, lacté, caramel, bourbon. Vin pur, immédiat, plutôt dense, floral, fruité.

  • VdP des collines rhodaniennes « Sotanum » 1999. Notes : DS13-12,5 – PC13 – PP(Non noté) – LG13. Moyenne : 13

Cette cuvée est issue d’une collaboration entre Pierre Gaillard, François Villard et Yves Cuilleron. 100% Syrah. Nez sur le cacao, les épices, pointe animale. Boisé insistant. La bouche est très concentrée, non dénuée de fraîcheur mais le boisé semble trop présent. Un vin peu convaincant, qui semble un peu trop fabriqué et peut-être aussi surextrait (manque de finesse).

  • Hermitage Marc Sorrel Le Gréal 1999. Notes : DS15,5 ? – PC15+ – PP(Non noté) – LG15 vers +. Moyenne : 15,5

Nez de fruits confiturés, floral, épices, plutôt discret. La bouche est sérieuse, austère. On a bien affaire ici à un Hermitage, solide, terrien, de grande garde, ancré dans son terroir mais avare de générosité. Il faut être sensible à sa nature quelque peu acariâtre.

Conclusion partielle : Giraud et Vieux Donjon produisent des vins directs, nets, fruités, frais. Belle aptitude à vieillir pour les vins du Vieux Donjon. Ces 2 domaines prouvent que l’on peut réaliser de très belle cuvées sans recours au bois. La réserve Sixtine de la cuvée du Vatican est moins convaincante (même si le boisé s’intègre mieux en 2000).

  • Restaurant « La Fenière », Lourmarin (Reine Sammut – 3 vins) :

  • Côteaux d’Aix Château d’Estoublon 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP14 – LG14,5. Moyenne : 14,5

D’après le sommelier, cette cuvée est produite en lien avec Durrbach de Trévallon. Ugni blanc + Grenache blanc. Le boisé est bien intégré. Senteurs de fruits blancs, ananas. Bouche ample, grasse, longueur et équilibre corrects.

  • Beaunes Teurons Albert Morot 1995. Notes : DS12,5 – PC15 – PP15 – LG14,5. Moyenne : 14,5

Cette cuvée divise profondément. Nez typé, griotte, pointe animale qui commence à poindre. La bouche est concentrée mais fermée, muette. Bonne acidité, fermeté, un côté un peu rustique, grumeleux en finale.

  • Vosne-Romanée – Domaine Laurent 1998. Notes : DS12 vers 11- PC12-11? – PP13 – LG14. Moyenne : 12,5

Robe sombre. Senteurs de pruneau, jus d’orange, lactées (yaourt à la myrtille). Peu typé pinot (on peut penser au Grenache. Désespérément anodin. Très grosse déception pour une cuvée de base, certes, mais d’un négoce très renommé.

Conclusion partielle : un beau blanc, mais 2 rouges qui ne font pas l’unanimité.

  • Restaurant « Le plaisir des Halles » (Nîmes – 8 vins) :

  • Savennières Domaine des Baumard Trie Spéciale 1997. Notes : DS14,5 – PC13,5-14 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Le nez propose des notes de beurre, de fumé, de fruits (agrumes, lychee), de botrytis (avec des notes grasses rappelant les rillettes). Bouche grasse, équilibrée par une belle acidité, fine. Difficile d’imaginer la provenance de ce vin, très peu minéral, et handicapé par une finale un peu chaude.

  • Tokay Pinot Gris Domaine Weinbach Ste-Catherine 1983. Notes : DS14,5 – PC15,5 – PP16 – LG15. Moyenne : 15,5

Le nez s’ouvre fort difficilement sur des notes de mandarine, de coing, de fruits blets. Bouche dense, épicée, avec des notes évoluées de cire. Ici aussi, difficulté à identifier le cépage, pour un vin vraiment peu bavard. Les notes de beurre et de fumé deviennent plus évidentes à bouteille découverte. Il faut noter sa résistance étonnante aux assauts du temps. On attendait toutefois encore mieux, étant donné le producteur et le millésime.

  • Hermitage Sorrel 1990. Notes : DS14-13,5 – PC14,5 – PP14,5 – LG14. Moyenne : 14

Nez minéral, notes réglissées. Ici encore, ce vin de l’Hermitage ne concède que peu de sa classe potentielle : belle structure fraîche et austère, puissance, pour un vin réservé qui ne semble pas encore être totalement sorti de sa gangue. Par rapport aux Châteauneuf-du-Pape dégustés à profusion lors de ce voyage, on est sensible à la retenue alcoolique.

  • Clos de la Roche Armand Rousseau 1990. Notes : DS14-13,5 – PC13,5-14 – PP14 – LG14,5. Moyenne : 14

Le vin pinote clairement mais n’explose pas. Vin en retenue, de nouveau, qui ne se livre pas. Correctement construit, mais pas à la hauteur se son classement dans le millésime. La race, la longueur, l’équilibre n’ont rien de convaincant. Manque de fraîcheur et alcool en finale.

  • Vosne-Romanée 1er cru Cros Parentoux Méo-Camuzet 1994. Notes : DS15 – PC14,5-15 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Fraîcheur bourguignonne, sur les épices, les fruits à l’alcool. Bouche élégante, poivrée. On cumule dans cette série des vins qui ne nous semblent pas à la hauteur de leur rang en termes de longueur et de profondeur. Comme dans le cas du Clos de La Roche de Rousseau, il semble qu’il ne faille pas carafer ces vins trop longtemps à l’avance.

  • Côteaux du Languedoc Clos des Truffiers (domaine de la Négly) 98. Notes : DS12-11 – PC14? – PP13 – LG13,5 vers ?. Moyenne : 13

Concentration maximale pour cette Syrah adulée de Parker et de Tanzer (un des plus grands vins jamais élaborés dans l’appellation ?). Nez extrême : fumé, lacté, floral, épices, très « australien », lourd, entêtant (plus qu’envoûtant). La bouche fait écho : crémeuse, très dense, sur des notes de vanille et de lard fumé. Le bois envahit littéralement le vin, manquant cruellement de race et de fraîcheur. Fabriqué, vraiment peu « buvable ». 15 hl/ha, 15,6° pour ce gros bébé joufflu. Comment vieillira-t-il ?

  • Crozes-Hermitage Domaine du Colombier cuvée Gaby 1996. Notes : DS14 – PC15,5 – PP15 – LG14. Moyenne : 15

Nez de Syrah fraîche, floral, animal. On revient clairement ici à un vin moins extra-terrestre, plus posé. Bouche fraîche, sur la violette et la réglisse, avec une pointe animale qui évoque Cornas.Finale très légèrement rustique, végétale, sur le poivre vert.

  • Feiler-Artinger Pinot cuvée Ruster Ausbruch 1995 (Autriche). Notes : DS17 – PC16 – PP16,5 – LG16. Moyenne : 16,5

Nez superbe, ouvert, démonstratif : coing, raisin, sec, large palette de fruits exotiques. La bouche est à l’avenant, délivrant un flot massif d’arômes expansifs : épices (gingembre), citron vert. L’ensemble reste fort heureusement frais.

Conclusion partielle : des vins souvent prestigieux, mais qui, ce soir là, ne se révèlent pas.

  • Restaurant La Beaugravière (Guy Jullien – 6 vins) :

  • Côtes-du-Rhône blanc Château de Fonsalette 1996. Notes : DS15,5-16 – PC15 – PP15 – LG15,5. Moyenne : 15;5

Robe pâle ; nez moyennement intense, fin, sur la pâte d’amande, les fleurs blanches et le beurre frais. On note une belle allonge et une évidente cohérence structurelle en bouche, un vin sans aucune lourdeur, peut-être un peu timide.

  • Châteauneuf-du-Pape blanc Pierre André 1999. Notes : DS14 – PC14 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Robe de couleur soutenue, déjà vieil or. Nez plus exubérant que le précédant mas aussi moins frais et précis : raisin sec, pomme au four, nettement oxydé. Bouche ample et grasse, même gamme d’arômes oxydatifs, la texture se désunit dans une finale chaleureuse.

  • Châteauneuf-du-Pape Rayas blanc 1989. Notes : DS17 – PC17 – PP17 – LG18. Moyenne : 17

Robe grasse et intense, vieil or avec des reflets cuivrés. Beaucoup de puissance au nez, mais avec une remarquable définition des arômes : fruits secs (noix, noisette), écorce d’orange confite, caramel épicé, on sent un caramel d’oignon déglacé au vinaigre en fond de verre, et c’est agréable… Il y a une certaine parenté aromatique avec certains vieux rivesaltes (Rancy, Cuvée Aimé Cazes…). Puissance et finesse en bouche, même gamme aromatique, puissamment exprimée, du gras, de la longueur, aucune lourdeur.

  • Châteauneuf-du-Pape Rayas rouge 1998. Notes : DS17,5-18 – PC18 – PP18 – LG18,5. Moyenne : 18

Robe rubis chatoyante mais peu intense en couleur, reflets grenadine. Nez débordant de séduction, on retrouve la fraise compotée du Grenache très mûr de Châteauneuf, mais s’exprimant avec un net surplus de fraîcheur, de complexité et de race, on perçoit de suaves notes exotiques et épicées imbriquées dans ce fruit enjôleur. Aussi séductrice que le nez, la bouche déploie son grand fruit velouté avec une irrépressible amplitude. En fin de bouche, là où les autres châteuneuf montrent un retour tannique souvent rustique, ce vin dépose un grain parfaitement enrobé, aussi fin que ferme. Grandeur et simplicité.

  • Châteauneuf-du-Pape Rayas réservée rouge 1996. Notes : DS17 – PC18 – PP17 – LG17,5 Moyenne : 17,5

Encore une robe diaphane et vive, de reflets cuivrés en bordure. La parenté d’expression aromatique avec Rayas 98 est évidente, la marmelade épicé est toujours aussi exquise, des notes poivrées, de marc, déjà légèrement animales (fourrure) marquent une évolution plus prononcée. Grand velours en bouche, l’onctuosité de la matière pleine est toujours extrêmement séductrice, la délicatesse et la netteté des arômes remarquables. Seule la fin de bouche trahit des tannins légèrement moins enrobés, moins fins que ceux du 98, ainsi qu’une pointe de chaleur supplémentaire (mais le vin était servi légèrement plus chaud). Reste une grande réussite pour le millésime, et un vin procurant beaucoup de plaisir dans l’absolu.

  • Côtes-du-Rhône Château de Fonsalette rouge 1985. Notes : DS16 – PC15,5 – PP15,5 – LG16. Moyenne : 16

Robe sombre, centre brun noir, bords grenat. Nez dense, évolué mais peu causant, serré : cuir, fruits confits, minéralité, nous pensions à l’austérité d’un hermitage. Bouche serrée aussi, dense, joli grain tannique plein de vitalité. Ce vin est desservi par la comparaison avec Rayas à qui il succède, qui évolue dans un autre monde de grâce aromatique et structurelle.

Conclusion : ce jour-là, contrairement aux autres repas, un vrai festival, avec des vins de Rayas de très haut niveau, plutôt irrésistibles, tant en blanc qu’en rouge.

  • Autres vins (8 vins) :

  • Château Talbot 1988 (demi-bouteille). Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14

Robe évoluée, orangé marqué ; premier nez évolué, fatigué même : fleurs séchées, mentholé comme un vieux cahors, résine, l’aération amène une expression plus médocaine : graphite, viandé, cèdre. Bouche étriquée, peu charnue mais sans creux, tannins austères et acidité marquée. Le fruit semble fané, reste une certaine distinction aromatique et structurelle.

  • Bandol Château Pradeaux 1989. Notes : DS15 – PC15+. Moyenne : 15

Rubis vif et jeune, nez typé, expressif tout en étant réservé, balsamique et méditerranéen (rocaille chaude, laurier, romarin…), le fruit est bien présent (mûre légèrement oxydée), ainsi qu’une petite pointe animale. Jeune et fruité en bouche (entre la mûre et la figue sèche), tannins très présents, austères, râpeux mais pas sec. Un vin bien typé, distingué, à l’austérité inébranlable.

  • Pessac-Léognan blanc Château Smith Haut-Lafitte 1989. Notes : DS13 vers 12,5 – PC13. Moyenne : 13

Jaune d’or ; du gras et une relative droiture structurelle, mais le vin est complètement dominé par un boisé brûlé peu agréable, sans espoir de rémission vu l’âge du vin (perceptible seulement au travers de certains arômes oxydés de nougat et de poireau).

  • Weingut Grans-Fassian (Allemagne/Moselle) Trittenheimer Apotheke Riesling Auslese 1990. Notes : DS14 – PC16 – PP15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5

Belles notes pures et fruitées, exotiques : orange, citron vert, une pointe de menthol. Equilibre très allemand (7,5°), encore plus mosellan (grande délicatesse), notes de pétrole (minéralité). Ce vin, qui n’a rien d’un rouleau compresseur, peut surprendre. Il constitue une réussite dans son style.

  • Latricières-Chambertin Trapet Père et Fils 1992. Notes : DS14 – PC14,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14

Nez fermé, livrant ses parfums avec parcimonie. Fruit mûr (malgré le millésime ?), griotte, le bouquet commence à poindre. Le pinot s’identifie bien, bouche concentrée, mais l’équilibre ne convainc pas (pointe acide en milieu de bouche et légère finale alcooleuse qui déprécie le vin). Le vin tient bien l’aération mais n’est pas à la hauteur de son appellation (il est vrai que 92 n’est pas un grand millésime, mais on se souvient, lors du voyage dans le Rhône Nord, d’un Clos de la Roche d’Hubert Lignier 92 répondant présent). Il est à noter également la déception sur les 2 crus bourguignons décrits ci-dessus (Clos de la Roche de Rousseau, Parentoux de Méo-Camuzet).

  • Meursault Rougeots Verget 1995. Notes : DS14,5 – PC15,5 – PP15 – LG15. Moyenne : 15

Le vin nécessite une longue aération pour daigner à commencer de libérer des notes de jaune d’œuf, de citron, de praliné, de meringue, de nougat. Bouche fine, fraîche, boisé un peu présent. On peut lui reprocher d’être trop simple.

  • Barsac Climens 1975. Notes : DS18,5 – PC18 – PP18,5 – LG18. Moyenne : 18,5

Très belle robe. Nez botrytisé, qui se développe magnifiquement à l’aération. Notes de réglisse, de menthol, de praliné, de bergamote, qui a su conserver une belle fraîcheur (fruits, jus d’orange pressée). La bouche, d’abord discrète, est un modèle de finesse (celle-ci et l’acidité orientent vers Barsac). L’âge a permis le développement d’une belle complexité : des notes complémentaires de cire, de quinquina, de marmelade d’orange au gingembre, se développent sur une très belle longueur. Le vin continue de s’épanouir à l’aération et se boit avec régal, sans aucune lassitude (malgré la fatigue imposée lors de ce voyage par des vins tanniques et chargés en alcool). Un style abouti, svelte (mais pas mince), aux antipodes de celui du liquoreux autrichien (Feiler-Artinger), avec plus de race, et aussi moins d’alcool. Il est probable que ce vin serait sous-estimé dans une dégustation en pure aveugle (il nécessite une bonne attention).

  • Vin de Molise Di Majo Norante Biferno Rosso Ramitello Riserva 95. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 13,5

70% montepulciano – 30% aglianico. Nez fruité, floral. La bouche est très « italienne », avec sa finale un peu sévère, sur l’amande fraîche et son acidité. Un beau fruit concentré de cassis se développe à l’aération.

A suivre….