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Gewurztraminer grands Crus

Dégustation réunissant les beaux Gewurztraminer Grand Cru de différents domaines Alsaciens. Le compte rendu sur le lien suivant:

LES GEWURZTRAMINER GRANDS CRUS

 

Le mercredi 04 juillet 2001.

Synthèse des commentaires de dégustation : Didier Sanchez.

Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins n’ont pas été dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : une douzaine.

  • Les notes et commentaires proviennent uniquement de la dégustation de Didier Sanchez.

Ordre de dégustation :

1 – Domaine Bott Geyl : « Sonnerglan » Vieilles vigne 1994″.

Note : 15,5 – Prix : 120 F
  • Robe assez intense, d’un jaune moyen avec des reflets verts dominants.

  • Joli nez assez puissant, intense et complexe. Du litchis, rose, glycine, fruité, floral, pas trop exubérant ni caricatural. Un deuxième nez se forme sur la marmelade de poire, très belle fraîcheur, pas lourd du tout.

  • Bouche souple, ronde, très concentré sur le fruit confit, la patte de fruit d’abricot et de pêche. Du gras, et du volume. Très bonne retro sur la fraîcheur et le minéral. En fait, il s’agit d’une vendange tardive non revendiqué. Bonne longueur de 10 secondes.

2 – Domaine Dirler : « Saering » 1993 :

Note : 14,5 – Prix : 130 F
  • Robe moins intense que la précédente, plus claire.

  • Nez de moyenne intensité sur l’abricot sec, minéral et floral. Puis une impression de végétal, de buis, lierre. Demande à s’ouvrir car il se complexifie à l’aération.

  • Attaque assez simple, vive, peu complexe aromatiquement ou domine les fleurs blanches, fraîche. La finale est dominée par la minéralité d’un vin sec, ainsi qu’une pointe d’amertume du terroir, comme du citron vert. Bon retour sur le pamplemousse. Longueur moyenne (8 secondes).

3 – Domaine Blanck : « Furstentun » Vieilles Vignes 1993

Note : 14 – Prix : 130 F
  • Robe moyenne intense, d’un jaune clair dominé par des reflets verts.

  • Premier nez curieux de terroir brûlé intense, presque réduit. Puis il se complexifie vers les épices et la rose. Mais globalement, il est assez simple.

  • Bouche sur la fraîcheur, marqué par le pamplemousse, peu expressif aromatiquement, assez sévère, ferme est très sec. Retro sur le bouquet séché.

4 – Domaine Zind Humbrecht : « Hengst » 1993

Note : 15,5/16 – Prix : 180 F
  • Robe très intense, d’un jaune soutenu, très belle avec des reflets dorés.

  • Nez intense et complexe, tout en finesse et en élégance. Mandarine, citron, floral, rose, agrume, Le bouquet se complexifie énormément à l’aération.

  • Bouche ferme et fraîche, sévère, contenu, puissante, grasse, iodé et minérale, finale sur l’amertume du pamplemousse (ou du terroir ?); retro sur les épices puis le champignon. Beau vin racé, marqué par la puissance. Vin sec. Bonne longueur de 12 secondes.

5 – Domaine Weinbach : « Furstentun »Cuvée Laurence 1992.

Note : 16 – Prix : 180 F
  • Robe très intense, d’un jaune soutenu, très belle avec des reflets verts.

  • Nez intense et complexe dominé par les fruits jaunes puis le coing, la prune et la pomme. Au deuxième nez, les fruits frais arrivent accompagnés des épices.

  • Bouche complexe, fraîche, puissante, équilibré et harmonieuse avec beaucoup de finesse et de souplesse. On retrouve les arômes du nez, compote d’abricot, de poire, cannelle et épices, beaucoup de gras, de la douceur provoqué par une belle maturité du raisin et de petits rendements. Les arômes sont très fin, élégant et puissant à la fois, la finale est grillée, fraîche. Voilà un vin bien intégré. Bonne longueur de 12 secondes.

6 – Domaine Kuents Bas : « Eichberg » 1990.

Note : 14/13,5 – Prix : 160 F
  • Robe du jaune peu intense ou les reflets verts dominent.

  • Le premier nez est sur le végétal, peu intense et pas complexe; ou ont trouve une certaine fraîcheur florale printanière. Ensuite, du tilleul et de la verveine en tisane avec quelques épices poivré.

  • La bouche et assez souple, simple aromatiquement, finale sur le pamplemousse. Très ronde, assez peu concentré, étriqué. Fait penser à du sauvignon de Pouilly fumé ou Sancerre en VT. Vin un peu trop simple. Petite longueur de 6 secondes. On n’est pas du tout en 1990 !

7 – Domaine Mittnacht-Klarch : « Rosaker »1990

Note : 15 – Prix : 160 F
  • Robe très claire à reflets verts.

  • Le nez est dominé par la poire confite, les fleurs blanches, les épices et l’anis. Puis le bouquet séché et une note pétrolé.

  • La bouche est souple, grasse avec une belle concentration, équilibré car rien ne domine. Bien intégré mais aromatiquement un peu simple, puissance et élégance. Bonne longueur de 10 secondes.

8 – Domaine Mittnacht-Klarch : « Sporen »1989

Note : 15 – Prix : 160 F
  • Robe très claire à reflets verts.

  • Nez mentholé, assez fermé mais intense. Arrive ensuite, le pétrole, térébenthine, cire, encaustique et les épices.

  • La bouche est sur la fraîcheur, assez simple aromatiquement, mais avec de la puissance. Vin ferme, sec et droit sur une finale avec une pointe d’amertume. Bonne longueur de 10 secondes. Il semblerait que le « Sporen » soit plus intransigeant que le « Rosaker ».

Conclusion :

  • Un regret : Pratiquement tous les vins aurait du être carafé. Ils se sont tous bonifié après 10 minutes d’aération dans le verre.

  • La longévité des blancs Alsacien ne fait pas de doute : tous les vins pourront encore vieillir plusieurs années. Ils possèdent un jolie corps, un bon degrés alcoolique, du volume et de la fraîcheur.

  • Les hiérarchie des grands domaines Alsacien est respectée : les meilleurs vins sont bien chez Faller et Zind Humbrech.

  • Une surprise : nous pensions nous « éclater » sur les millésime 89 et 90 (exceptionnel en Alsace) et ce sont les 93 et 92 ( très moyen en Alsace) qui nous ont procurés le plus de plaisir ! Comme quoi, rien ne vaut les domaines de référence, même en petit millésime ! On imagine sans peine ce qu’ils ont du faire en 89 et 90…

  • Autre surprise : l’image « négative » que nous nous faisions des Gewurztraminer : vins lourds, pesants, pommadés, aromatiquement très exubérants en bouche, avec des dominantes rose – mélasse – liches, sans grand chose de plus. Quelle surprise agréable de constater l’inverse !

  • Les grands crus confirment leurs statuts : on monte vraiment d’un cran lorsque ont les comparent aux « génériques ». Les nez sont intenses et complexes, les bouches denses, serrés, puissantes, les finales toujours longue à très longue. Ils gagnent énormément a l’aération.