Dégustation de Provence et Languedoc Blancs. Le compte rendu sur le lien suivant:
Synthèse des commentaires de dégustation par Pierre Citerne
Quelques commentaires de contexte :
Pour une fois, les vins ont été dégustés en vrai aveugle.
La liste et l’origine des vins n’est dévoilée qu’à la fin … à la plus grande surprise des participants.
Nombre de dégustateurs : une quinzaine.
Ordre de dégustation :
1 – Côtes de Provence, Château Minuty 1999.
D’apparence pâle, avec un nez assez simple qui évoque le sauvignon, herbacé, sur la pêche blanche et la groseille à maquereau, ce vin présente une matière assez grasse mais manquant de vivacité.
2 – Côtes de Provence, Château Real-Martin 1999.
Il offre un nez mûr, assez suave, un fruit de poire et des notes poivrées, une matière plutôt légère mais tendue, vive, et une longueur moyenne.
3 – Côtes de Provence, Château Sainte-Roseline 1999.
Légèrement floral au nez, peu intense et peu défini, ce vin offre en bouche une matière diluée, sans vice mais sans relief.
4 – Côtes de Provence, Château Sainte-Roseline « Cuvée du Prieuré » 1999.
La couleur dorée est un peu plus intense que les précédentes.
L’olfaction est dominée par un boisé grillé sans agressivité mais sans génie.
En bouche la petite matière ne permet pas aux arômes du raisin de s’exprimer, les saveurs boisées, propres au demeurant, l’emportent.
5 – Côtes de Provence, Château du Galoupet 1999.
Le nez est agréablement aromatique, à dominante florale (rose, légères notes vanillées).
La bouche fait preuve d’une bonne vivacité, mais aussi d’un manque de matière et de rémanence.
6 – Côtes de Provence, Domaine de Rimauresq 1999.
On note des reflets verts dans la robe pâle.
Les senteurs florales et citronnées sont fraîches et plaisantes, la bouche est cohérente, légère et facile.
7 – Côtes de Provence, Château d’Esclans « Prestige » 1998.
La couleur dorée est assez soutenue ; le nez intense dégage des notes confites de surmaturité, dominées par un boisé copieusement brûlé.
La bouche se montre plus légère et vive que prévu, avec des saveurs pharmaceutiques troublantes.
8 – Côtes de Provence, Château d’Esclans « Svala » 1998.
Derrière la couleur jaune paille s’exhalent des senteurs évoluées, pas nettes, probablement réduites, en partie masquées par un boisé brûlé puissant.
Les saveurs pâteuses de caramel dominent une matière plutôt dense mais plate et sans fraîcheur.
9 – Baux de Provence, Domaine Hauvette 1998.
La robe pâle arbore des reflets verts.
On sent pour la première fois une réelle intensité du fruit : mangue, coing, miel.
La matière se montre dense, grasse, mais manque de vivacité et de netteté aromatique en fin de bouche.
Conclusion :
Ces vins blancs sont dans l’ensemble correctement élaborés, mais manquent de matière (rendements laxistes ?), de classe et de personnalité ; l’origine géographique n’a d’ailleurs pas été identifiée par les dégustateurs.
Autre vin dégusté :
13 – Rheinpfälz, Muller-Catoir, Riesling spätlese trocken, haardter Bürgergarten, 1997