Domaine Ambroise en Bourgogne
9 janvier 2007
Horizontale Rhône Nord en 1999
2 février 2007

Sangiovese Italie

Rare dégustation hors de nos frontières avec un tour d’horizon des meilleurs Sangivese d’Italie, représentant les differentes écoles (modernes, traditionnelles).

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Club toulousain In Vino Veritas

Expressions du Sangiovese en Toscane.

Vendredi 19 janvier 2007

Dégustation préparée et commentée par Pierre Citerne.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Paradoxalement éclipsées par la réussite médiatique de certains vins issus de cépages français (les « supertuscans » révélés et/ou inventés par le marché anglo-saxon), les appellations « historiques » de la Toscane viticole ont pour point commun un cépage rouge, le sangiovese, connu en Corse sous le nom de nielluccio. La présente dégustation a pour but de tenter d’approcher la personnalité de ces vins et de ce cépage. Les vins sélectionnés comportent au moins 90% de sangiovese (dans ses différentes sous-variétés) ; ils proviennent de plusieurs zones : celle du Chianti Classico, entre Sienne et Florence ; les zones de Montalcino et Montepulciano au sud de Sienne à l’intérieur des terres ; et enfin la zone maritime du Morellino di Scansano, à l’extrême sud de la Toscane, province de Grosseto. Outre la diversité des terroirs, nous avons aussi essayé dans le bref aperçu que constitue cette sélection de montrer la multiplicité des approches œnologiques actuelles, juxtaposant des vins issus de domaines « historiques », « traditionalistes » ou non, avec ceux de jeunes domaines novateurs.

  • La dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi avec 4 dégustateurs puis le soir avec 12 dégustateurs. Didier Sanchez a participé aux deux séances.

  • Le commentaire porte sur les vins du soir. Comme d’habitude certains vins ne se révèlent que le soir en raison de l’influence d’un carafage de 4/5 heures. Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.

  • Les vins sont dégustés à l’aveugle.

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun – JP : Jacques Prandi.

  • Ordre de dégustation :

01Fattoria Le Pupille – Morellino di Scansano « Poggio Valente » 2001 :

DS AM14 – DS SOIR15 – PC15 – MS15 – JP14,5.

Note moyenne AM : 14 et SOIR : 14,9 – Prix : 25 €

  • Une robe assez dense, avec une bordure vieux-rose. Joli nez typé, franc, expressif, un fruit mûr souligné d’intéressantes notes « ligneuses » (châtaigne, réglisse) et fumées. On retrouve ce profil expressif et harmonieux en bouche (très bon équilibre de la structure et du fruit), avec de la rondeur et une touche de douceur qui dénote l’origine géographique littorale du vin. L’élevage est présent mais respectueux du fruit et de la typicité.

02. San Giusto a Rentennano – IGT Sangiovese di Toscana « Percarlo  » 2001 :

DS AM14 – DS SOIR15,5/16 – PC15,5 – MS15,5 – JP15,5.

Note moyenne AM : 14 et SOIR : 15,6 – Prix : 56 €

  • Robe rubis brun, assez profonde sans être opaque. Premier nez très aromatique, méditerranéen, avec des notes évoquant le romarin, les cistes, le fenouil… l’aération développe une expression plus fine et plus classique du sangiovese : cerise, châtaigne, cacao, sous-bois de chênes… Attaque puissante, ronde, fumée, beau jus sanguin vertébré par des tannins extraits mais suffisamment juteux et une acidité soutenue. Un vin de potentiel, assez abrupt dans son expression de jeunesse mais déjà stylé.

 

03Poggioargentiera – Morellino di Scansano « Capatosta » 2002 :

DS AM15,5/16 – DS SOIR14 – PC14,5 – MS14 – JP14,5.

Note moyenne AM : 15,7 et SOIR : 14,3 – Prix : 24 €

  • Couleur intense, centre noir, mince bordure brique. Beau nez expansif, solaire, un fruit assez confit, généreux, saturé d’épices, de fleurs séchées et de goudron. Cette personnalité « sudiste », évoquant celle d’un grenache de Châteauneuf-du-Pape, se confirme en bouche : une matière concentrée, confite, douce (impression de sucrosité), peu acide, une texture assez lâche et une chaleur alcoolique très marquée. Heureusement le sangiovese affirme sa fine tannicité en finale, sauvant le vin de la lourdeur et de la confusion.

 

04Poliziano – Vino Nobile di Montepulciano « Asinone » 2001:

DS AM15 – DS SOIR15,5 – PC15/15,5 – MS16 – JP15,5/16.

Note moyenne AM : 15 et SOIR : 15,7 – Prix : 35 €

  • Robe parfaitement noire en son centre, la bordure est vraiment très mince. Un contact olfactif tout d’abord assez revêche : du bois, des notes empyreumatiques (le goudron, la suie…), de la terre battue ; un fruit noir très concentré émerge lentement, profond et d’une belle pureté. La matière se montre très dense dès l’attaque, bien tendue, de grain extrêmement serré et fin ; la texture est juteuse, les saveurs franches et profondes, l’allonge certaine. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce beau vin, sérieux, complet et potentiellement distingué, interprétation « moderniste » et ambitieuse du Vino Nobile (une interprétation se référant manifestement à des canons « internationaux », ou bordelais…), qui à mon sens va quand même à l’encontre de l’élégance native du cépage.

 

05. Fèlsina – Chianti Classico Riserva « Rància » 1999 :

DS AM13 – DS SOIR17 – PC17 – MS17 – JP17.

Note moyenne AM : 13 et SOIR : 17 – Prix : 26 €

  • Belle robe d’intensité moyenne, teinte brique, chaude et profonde. Nez magnifique, dégagé, très ouvert, beaucoup de complexité et de naturel : nuances de cerises et de griottes bien mûres, notes florales, épicées et subtilement herbacées (tabac blond)… Bouche veloutée, intense sans jamais peser sur le palais, grain tannique très fin, délié, acidité aiguillonnante ; délicieux tout en restant ferme, ce Chianti de terroir témoigne d’une remarquable élégance, d’une finesse qui évoque la (grande) Bourgogne. A l’opposé du vin précédent.

06. Isole e Olena – IGT Toscana « Cepparello » 1999 :

DS AM15,5 – DS SOIR14,5 – PC15/15,5 – MS15 – JP15.

Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 14,9 – Prix : 55 €

  • Robe très dense, brillante, avec un dégradé tuilé déjà conséquent. Nez sanguin, puissant et même presque violent, une acidité volatile marquée renforçant son caractère explosif : un fruit très mûr, profond, sauvage, des notes de cuir, de goudron, de cigare (en cours de combustion…), de sous-bois… Une matière intense, charnue, mâchue (les tannins sont assez rocailleux), puissante, demandant certainement à s’affiner. Un vin plein de vie et de caractère, prometteur ; mais je m’attendais à plus de finesse de la part de ce producteur.

 

07Siro Pacenti – Brunello di Montalcino 2000 :

DS AM16 – DS SOIR16 – PC15/15,5 – MS16 – JP16.

Note moyenne AM : 16 et SOIR : 15,9 – Prix : 55 €

  • Teinte rouge profond, nuances brunes. Ici aussi l’acidité volatile est bien présente, développant un fruité confit, chocolaté (élevage en barrique perceptible), ainsi que des notes plus fines évoquant le sous-bois, les épices douces ou encore le cèpe sec. L’ensemble est déjà bien fondu et s’exprime avec une belle complexité. En bouche : attaque large, moelleuse, confortable ; la matière se montre importante, ronde, sapide dans le registre automnal et un peu alangui perçu au nez ; la finale, sur des tannins assertifs et une acidité vive, typiques du sangiovese, permet à l’ensemble de retrouver de l’allant et de la vigueur. Un Brunello de style contemporain, intense et nuancé mais assez facile d’accès.

08. Querciabella – Chianti Classico Riserva 1999 :

DS AM13,5 – DS SOIR16 – PC16 – MS16 – JP16.

Note moyenne AM : 13,5 et SOIR : 16 – Prix : 24 €

  • Robe profonde, assez évoluée, bordure brun orangé. Beau nez, original, très mûr, ouvert, expressif : fruits macérés, épices (paprika), iris, tabac, goudron… Matière souple, suave, sapide, exhibant un très joli fruit, accessible, doux, presque langoureux, avec juste ce qu’il faut de fermeté dans la structure. Un vin d’arômes et de velouté, un sangiovese « accommodant », très séducteur.

 

09. Montevertine – Vino da tavola di Toscana « Montevertine Riserva » 1997 :

DS AM14,5 – DS SOIR14 – PC16 – MS15 – JP15.

Note moyenne AM : 14,5 et SOIR : 15 – Prix : 40 €

  • Robe tuilée moyennement intense aux reflets nettement orangés. Expression aromatique automnale, peut-être un peu trop évanescente mais fine et élégante, s’articulant entre les fruits cuits et les feuilles mortes. Le vin se montre souple, sapide en bouche ; on y retrouve des saveurs automnales subtilement nuancées, un grain très fin. S’il manque de cette énergie vitale, de cette grinta qui caractérise souvent le sangiovese, ce vin s’exprime avec de belles qualités de franchise, de subtilité et d’harmonie.

 

13. Castello di Fonterutoli – Chianti Classico Riserva 1995 :

DS AM14 – DS SOIR16 – PC16 – MS16 – JP16.

Note moyenne AM : 14 et SOIR : 16 – Prix : 39 €

  • Robe dense, centre encore noir, bordure entre l’ambre et le café. Nez véritablement extravagant (baroque ?), volatil, puissant, profond, animal (cuir, viandes séchées et/ou fumées…), très épicé (cumin, piment…), il n’est pas sans évoquer l’expression aromatique de certains millésimes de l’ibérique Vega Sicilia. Concentré en bouche, toujours expressif et enlevé, Fonterutoli riserva 1995 impose plus qu’il ne suggère : saveur animale prenante, forte acidité, tanins fournis et rugueux, longueur notable et finale tonitruante. Un très beau vin, regorgeant indéniablement de personnalité ; on peut toutefois juger qu’il a tendance à surjouer dans le contexte de son appellation, au point de se rapprocher stylistiquement d’un Brunello.

 

10. Biondi-Santi – Brunello di Montalcino « Il Greppo » 1997 :

DS AM14,5 – DS SOIR16,5 – PC17/17,5 – MS16 – JP16,5.

Note moyenne AM : 14,5 et SOIR : 16,5 – Prix : 160 €

  • Robe dépouillée, brillante, teinte grenat brique chaude et nuancée. Au premier abord le nez paraît évolué, marqué par des notes pénétrantes de bois précieux (cèdre, santal…) et de feuilles mortes ; le fruit s’impose ensuite, progressivement, avec beaucoup de classe et de retenue, d’une grande fraîcheur, nuancé de très subtiles notes épicées, camphrées, herbacées. La matière apparaît à la fois très dense (cohérente et serrée) et très svelte, grâce à une finesse tannique vraiment remarquable et surtout à une acidité imposante, impressionnante, mordante pour certains, qui fait dire à Didier que ce vin ressemble à un Riesling rouge ! La définition me plaît… il y a dans ce vin l’intransigeance, l’allonge, la précision, la race d’un Clos Sainte-Hune… On peut trouver ce vin génial, il n’en reste pas moins austère, et c’est un 1997… millésime particulièrement généreux et suave en Toscane ; on imagine à quel point les versions de ce Brunello (le Brunello originel, il faut le rappeler) issues de vendanges moins favorables doivent être redoutables !

 

Vin pirate :

14. Gianfranco Alessandria : Barolo « San Giovanni » 1996 :

DS15,5 – PC15,5/16 – MS15 – JP15. Note moyenne : 15,4. Prix : 50 €

  • Robe profonde, légèrement brunie. Nez puissant mais assez compact, roboratif, privilégiant le fruit (cerise amarena…), avec des notes complémentaires de chocolat noir, d’humus… Matière très présente, dense, pleine, saveur terrienne, acidité vigoureuse et texture serrée sans dureté. Un Barolo « moderne », sans excès dans l’élevage ni l’extraction, privilégiant le fruit et la densité, encore bien jeune, se présentant aujourd’hui sous un jour assez bourru.

11. Mastrojanni – Brunello di Montalcino « Vigna Schiena d’Asino » 1997 :

DS AM14 – DS SOIR15 – PC15,5/16 – MS16 – JP15,5.

Note moyenne AM : 14 et SOIR : 15,6 – Prix : 60 €

  • Robe dense mais nettement orangée, fort dépôt. Bouquet évolué, flamboyant (grâce notamment à une acidité volatile très marquée), large palette de notes épicées, confites, balsamiques, animales (cuir), herbacées (tabac, herbes du maquis)… Bouche opulente, solaire : l’alcool s’affirme d’emblée et le fruit présente un caractère cuit, de raisiné ; on retrouve la flamboyance aromatique perçue au nez, ainsi qu’une saveur mentholée insistante, lorgnant vers l’eucalyptus ; les tannins sont très présents, virulents mais sans sécheresse, la finale vivifie heureusement la dégustation. Conforme par son intensité et sa générosité à la stature héroïque attendue d’un Brunello, ce vin manque toutefois de sérénité, de fraîcheur de fruit et de cohérence pour être pleinement satisfaisant.

 

12. Castello di Ama – Chianti Classico « Vigneto la Casuccia » 1993 :

DS AM13,5 – DS SOIR14,5 – PC16 – MS15,5 – JP16.

Note moyenne AM : 13,5 et SOIR : 15,7 – Prix : 90 €

  • Encore beaucoup de densité dans cette robe, rubis profond au centre, orangée en bordure. Bouquet évolué mais encore frais et précis, disert, racé : fruit caractéristique, nuancé de tabac, d’amande, de châtaigne et de poivre, notes tertiaires de vieux cuir, de petit gibier et de feuilles mortes. La matière semble encore jeune et pleine, même si les saveurs sont franchement évoluées, avec en exergue une très belle veine balsamique et minérale (encens, suie, camphre) ; le grain est assez fin et l’acidité affirmée. Une expression aboutie, profonde, témoignant de la capacité d’évolution dans le temps des vins de la région du Chianti.

Vin pirate :

14. Domenico Clerico – Barolo « Ciabot Mentin Ginestra » 1990 :

DS16 – PC17 – MS17 – JP17. Note moyenne : 16,8 – – Prix : 115 €

  • Robe vive et intense, allant du rouge sombre à l’orangé lumineux. Très beau nez pénétrant, harmonisé par le temps en un fumet évocateur, éthéré ; on perçoit des accents fumés, minéraux, des nuances de sous-bois, d’humus, de truffe (noire), des notes de goudron et d’agrumes confits. La matière se montre très mûre, solaire, mais cohérente et très décidée, sans le moindre creux ni la moindre mollesse ; un grand caractère, soutenu par une acidité vigoureuse et des tannins fougueux mais racés. Un vin complet, distingué, témoignant de l’évolution heureuse d’un nebbiolo élevé en barrique. Servi à l’aveugle il ne faisait pas son âge, mais il ressemblait beaucoup à un sangiovese

Conclusion :

Si les différences de millésimes, de terroirs et de philosophies dans l’élaboration des vins expliquent la variété des vins dégustés, tous sont unis par la personnalité de leur cépage. Aucun vin ne s’est montré véritablement décevant, tous avaient quelque chose à dire.

Dans ses expressions les plus ambitieuses et les plus marquées par l’histoire d’un terroir (ce cépage peut aussi produire des vins beaucoup plus « ordinaires », en Toscane ou dans d’autres régions italiennes), le sangiovese affirme une forte personnalité, « différente », du moins par rapport aux grands cépages hexagonaux. Il possède un énorme potentiel de fraîcheur et d’équilibre grâce à une acidité toujours soutenue, et des tannins très structurants pouvant être d’une insigne finesse lorsqu’ils ne sont pas trop sollicités, une personnalité aromatique originale et subtile. S’il faut chercher de affinités, il y a un potentiel de race, d’élégance qui peut parfois évoquer celui du pinot noir en Bourgogne. Les vins les plus fins et les plus émouvants de notre dégustation, la Riserva Ráncia et le Brunello Biondi-Santi présentent effectivement des profils très bourguignons.

La comparaison à l’aveugle avec deux Barolo du Piémont, issus du cépage nebbiolo, s’avère très intéressante : les piémontais se montrent plus gras, plus charpentés, plus ronds, même si les composantes (tannins présents, acidité vive, alcool généreux, pointe exotique du fruit) et les arômes peuvent converger, parfois jusqu’à une ressemblance troublante pour le dégustateur peu habitué. On peut se demander si des Barolo plus « traditionnels », élevés en foudre, seraient plus faciles à distinguer des vins toscans.

Les supertuscans à base de cépages bordelais, et aussi parfois rhodaniens, sont-ils capables d’autant de distinction et de complexité aromatique que les expressions les plus abouties du sangiovese ? Peut-être, mais probablement pas d’autant de finesse ni de fraîcheur… Comment s’expriment les cuvées équitablement partagées entre sangiovese et cépages exogènes ? La typicité (par rapport à un modèle « international ») est-elle une fin en soi ? relève-t-elle seulement d’un parti pris esthétique ou politique ?… Voilà quelques problématiques qui pourraient faire l’objet d’une belle dégustation toscane à venir, à l’aveugle bien entendu…