2007_02_02 Horizontale Rhone Nord en 1999 photos
Club toulousain In Vino Veritas
Le Rhône Nord en 1999.
Vendredi 2 février 2007
Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Philippe Ricard pour la dégustation de l’après-midi et Pierre Citerne pour le soir.
Ordre de dégustation :
1. St Joseph : Domaine Cuilleron Yves « Les Serines » 1999 :
DS AM14,5 – DS SOIR12 – PC11,5 – MS12,5 – PR15.
Note moyenne AM : 14 et SOIR : 12– Prix : 25 €
C’est en tout cas plaisant, jeune et bien fait.
Chose très étonnante et peu prévisible, la dégustation du soir ne se joue plus sur la même partition : le vin semble presque mort. Le moins qu’on puisse dire est que notre bouteille est très sensible à l’oxydation !!!!
Sur fût, en 2000 : Notes : DS14,5/15 – PC14 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5.
Beau fruit concentré au nez, notes épicées, boisé bien intégré.
On note du volume en bouche, beaucoup de fruit et des tanins très présents.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 :DS14,5 – PP14,5 – PC14 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 – Prix : 25 €
Beau nez profond au boisé grillé, avec des notes d’orange, de réglisse, d’épices, de fleurs.
Bouche dotée ici encore d’une acidité soutenue. Le vin, peu typé, est encore marqué par le bois.
2. Cornas : Tardieu-Laurent « Vieilles Vignes » 1999 :
DS AM16,5 – DS SOIR14 – PC14,5 – MS14,5 – PR16,5.
Note moyenne AM : 16,5 et SOIR : 14,3– Prix : 40 €
Nos préjugés sur les vins à forte identité boisée de la famille Tardieu Laurent sont ici balayés.
Enfin, seulement l’après-midi, car la nuit tombée, le boisé et les tanins l’emportent sur le fruit, de façon bien moins convainquante !
Sur place, en bouteille, en 2001 : Notes : DS16,5 – PC16 vers + – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5
Typé, puissant dès le premier coup de nez, grande minéralité (encre) qui jaillit d’un superbe fruit floral.
Parfait équilibre entre ampleur, mâche et fraîcheur en bouche, saveur profonde, très belle allonge.
3. Côte Rôtie : Domaine Pierre Gaillard « La Rose Pourpre »1999 :
DS AM15,5 – DS SOIR17,5 – PC17,5 – MS17,5 – PR15,5.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 17,5– Prix : 45 €
Le vin semble vouloir se révéler petit à petit, avec encore une grosse réserve.
Le soir :
Sur fût, en 2000 :(échantillons non assemblés). Estimation de la note finale : 15,5.
Côte Blonde (10% viognier) : Notes : DS15,5/16 – PC16/16,5. Moyenne : 16.
Coteau des Vieillières (20% viognier) : Notes : DS15,5 – PC15/15,5. Moyenne : 15,25.
Roziers : Notes : DS15,5 – PC15,5. Moyenne : 15,5.
4. Hermitage : Domaine des Remiziéres « Cuvée Emilie » 1999 :
DS AM14 – DS SOIR ? – PC ? – MS ? – PR14.
Note moyenne AM : 14 et SOIR : ED– Prix : 35 €
Ce manque d’expression a fait pencher en faveur d’un Hermitage trop jeune pour s’exprimer.
En fait, le soir, les quelques doutes précédemment exprimés ont trouvé écho dans un nez bizarre, déviant, une impression toujours fugace de bouchon, cette bouche austère, revêche. A tel point qu’il fut impossible de noter la bouteille !
Sur fût, en 2000 :Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5 .
Nez tout aussi concentré que le précédent, mais plus fin et plus floral (violette). Très velouté et très concentré en bouche, saveur de fruits noirs, de zan, de violette, parvient a rester élégant malgré son énorme densité.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15 – PP15 – PC14,5 – LG14,5. Note moyenne : 15 – Prix : 48 €
Nez offrant un boisé léger, qui ne masque pas un fruit épicé.
Bouche dense mais équilibrée, notes de fruits noirs et de réglisse. L’élevage y est également sensible.
5. Hermitage : Domaine Sorrel « Le Gréal »1999 :
DS AM15,5/16 – DS SOIR15 – PC15 – MS15 – PR15.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 15 – Prix : 80 €
C’est souvent le propre des Hermitages goûtés trop jeunes. Rendez vous dans 10 ans !
Sur fût, en 2000 : Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16/17 – PP16. Moyenne : 16.
Nez encore brut mais très profond, fruit intense de myrtille écrasée et de cassis.
Matière très franche et richement dotée, nettement plus moelleuse que la cuvée normale : grand fruit, grande structure, et de la finesse.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15,5 – PP14,5 – PC15 – LG14. Note moyenne : 15 – Prix : 64 €
Nez exhalant des notes de fruits mûrs, de fumé, d’épices et de réglisse.
Bouche manquant de finesse. Son manque de densité fait ressortir l’acidité
6. Cornas : Domaine Thierry Allemand » Les Chaillot » 1999 :
DS AM16,5/17 – DS SOIR17 – PC17 – MS17 – PR17.
Note moyenne AM : 16,9 et SOIR : 17– Prix : 33 €
Bouteille à finir dans 3 jours et les autres à boire beaucoup plus tard…
Que c’est bon !
Sur fût, en 2000 :
Chaillot 99 (n°2). Notes : DS14,5 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5.
4g de soufre par hectolitre seulement. Du fruit, de la finesse.
Chaillot 99 (n°1). Notes: DS14,5/15 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5/15.
Un vin qui semble plus boisé. Finesse et élégance.
Chaillot 99. Notes : DS15 – LG15/15,5. Moyenne : 15.
Vin fruité, velouté, plus complet. Une pointe d’amertume.
Assemblage non définitif. Une partie de Reynard entrera éventuellement dans la composition de cette cuvée.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS17,5 – PP17,5 – PC18 – LG17,5. Note moyenne : 17,5 – Prix : 33 €
Robe intense, brillante, pleine de vie.
Nez magnifique, conjuguant des notes animales, fruitées (framboise), florales (violette). Sa pureté et l’intensité de son fruit signent un vin produit par Thierry Allemand.
Bouche dotée d’un beau jus concentré, magistralement typé et frais, sur une trame mûre, serrée et gourmande. Un vin serein, spontané et éclatant, à l’équilibre et à la pureté remarquables.
7. Cornas : Domaine Auguste Clape 1999 :
DS AM15,5 – DS SOIR16 – PC14,5 – MS14,5 – PR16.
Note moyenne AM : 15,8 et SOIR : 15– Prix : 49 €
Certains n’ont pas hésité à parier sur le bon domaine…
Sur fût, en 2000 :
CORNAS 99 – jeunes vignes. Notes : DS14 – LG14,5. Moyenne : 14/14,5.
Nez profond, fruité, réglissé. Bouche tannique et relativement acide. A revoir.
CORNAS 99 – vignes de 25 ans. Notes : DS14,5/15 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5/15.
Bouche tannique et fruitée. Beaucoup de sève (un côté juteux).
CORNAS 99 – vignes de 40 ans. Notes : DS15 – LG15,5. Moyenne : 15/15,5.
Nez très fruité. Bouche plus fermée mais aussi plus structurée (âge des vignes ?) que la précédente.
CORNAS 99 – Vieilles Vignes. Notes : DS15,5/16 – LG15,5/16. Moyenne : 15,5/16.
Produit sur la parcelle « Reynard », d’après Auguste Clape. Très joli nez exprimant les fruits et la violette.Bouche assez complète, prometteuse. A la fois tannique et séveuse.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS14,5 – PP15 – PC15 – LG14,5. Note moyenne : 15 – Prix : 42 €
Robe dense.
Nez solaire, épicé, et fruité (avec une dominante de cerise bien mûre).
La bouche est fruitée, épicée, nette, dense et fraîche. De bonne longueur, ce vin placide, solidement campé sur ses bases, s’avère toutefois encore sur la réserve
8. St Joseph : Domaine Bernard Gripa « Le Berceau » 1999 :
DS AM14,5 – DS SOIR13 – PC11 – MS12,5 – PR15.
Note moyenne AM : 14,8 et SOIR : 12,2– Prix : 29 €
L’ensemble en est ainsi un peu affecté : moins classe, il risque de lasser…
A boire.
Le soir :
Sur fût, en 2000 : Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.
Le nez exprime la présence de fût neuf.
Un Saint-Joseph musclé et corpulent, promis à un bel avenir. Une cuvée haut de gamme.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15,5 – PP15,5 – PC14 – LG15. Note moyenne : 15,5 – Prix : 18 €
Nez profond, disert : fruité (cerise, cassis), floral, réglissé, épicé. Notes herbacées et de terre battue.
Bouche mûre, de bonne longueur, fine et tonique, encore relativement austère
9. Côte Rôtie : Domaine Georges Vernay « La Maison Rouge » 1999 :
DS AM15 – DS SOIR14,5 – PC13 – MS14,5 – PR14,5.
Note moyenne AM : 14,8 et SOIR : 14– Prix : 38 €
Il est vraiment dommage que ce jus pourtant bien présent soit, à ce stade de la dégustation, un peu gâché par des objectifs trop ambitieux…
Sur fût, en 2000 : (Non dégusté, seulement la générique)
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS14 – PP13,5 – PC12 – LG12. Note moyenne : 13 – Prix : 38 €
Robe brillante, d’intensité moyenne.
Nez pénalisé par un boisé aussi ostentatoire que superfétatoire, avec ses notes de caramel au lait sans intérêt.
Bouche coulante mais terne, ennuyeuse. Matière en final chétive, incapable d’assumer une tel élevage.
10. Côte Rôtie : Ogier Stéphane « Belle Hélène » 1999 :
DS AM17,5/18 – DS SOIR17 – PC17,5/18 – MS17 – PR18.
Note moyenne AM : 17,9 et SOIR : 17,3– Prix : 150 €
Tout le monde n’avait de pensée que pour l’Hermitage de Chave…
Dommage qu’il soit si cher : j’en aurais plein la cave !
Robe particulièrement intense, tirant sur le noir. Nez doté d’une (déjà) belle complexité : épices, fleurs (pivoine, iris, violette). Bouche équilibrée, grasse, longue.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS13,5 – PP15,5 – PC14 – LG13. Note moyenne : 14 – Prix : 120 €
Robe dense.
Nez ramassé, tirant sur le VDN, avec des notes de raisin sec, de fruits et de fleurs. Boisé intégré.
En bouche, on décèle une bonne acidité (qui exclurait une provenance méridionale), un fruit mûr qui n’empêche pourtant pas une sensation de défaillance en gras, pour un vin peu cohérent, semblant se déstructurer. Est-ce la trop grande maturité des baies (liée au millésime) qui est en cause ? Un dégustateur apprécie toutefois sa densité et sa grande pureté de fruit. Démesurément cher !
DS15 – PC15 – MS15,5. Note moyenne : 15,1– Prix : 180 €
L’après-midi : 1ère bouteille bouchonnée.
Ce devait être le clou de la dégustation : mon premier Chave est un bouchon à 180 Euros l’exemplaire ! Snif…
Le soir, après ouverture d’une deuxième bouteille :
Sur fût, en 2000 : (échantillons sur fût, non assemblés).Estimation de la note finale : 16,5/17.
Les Dionnières : Notes : DS15,5 – PC15 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.
Expression aromatique délicate, bien mûre, poivrée, franche, qui « pinote »; matière vive, bien structurée, dense mais mince.
Les Beaumes : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 16.
Nez fumé, torréfié, floral (violette), avec un très beau fruit; beaucoup de mâche, une chair très fine et des tanins serrés.
Les Rocoules : Notes : DS16,5– PC16,5 – LG17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.
Grand fruit de cassis et de violette, notes fumées et une pointe de réduction animale; matière ronde, soyeuse, structurée par des tanins très fins.
L’Hermite (fût neuf) : Notes : DS16 – PC16 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16.
Beaucoup d’allant au nez, notes grillées, baba au rhum, violette, et un fruit presque surmûr; fruit effectivement très mûr en bouche, mais les tanins sont serrés, presque sévères, l’ensemble a beaucoup d’allonge.
L’Hermite (fût de plusieurs vins) : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16,5. Moyenne : 16.
Nez très mûr, fumé, violette, superbe fruit de griotte; la matière semble plus souple, fruit moelleux et gourmand, mais les tanins sont toujours là, ils reviennent en fin de bouche, racés mais austères.
Péléat : Notes : DS16,5 – PC16 – LG16,5/17 – PP16,5. Moyenne : 16,5.
Nez réservé, avec un grand fruit mais aussi des notes d’herbes sèches pleines de finesse; matière serrée, mince et élégante.
Le Méal : Notes :DS16,5/17 – PC16 – LG16,5/17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.
Nez expressif, très concentré, avec un fruit poivré de prunelle; matière séveuse, ample, avec une très belle fraîcheur et des tanins très présents.
Les Bessards: Notes : DS16,5 – PC17 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16,5.
Très floral au nez, minéral, intense et précis, superbement racé; matière riche, soyeuse, les tanins serrés mais très fins dominent la bouche, très sapide et très fraîche.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS16,5/17 – PP16,5 – PC16,5 – LG15,5. Note moyenne : 16,5. Prix : 125 €
Nez encore simple, dominé par la cerise mûre. Un côté doucereux.
Bouche fine et longue, à l’acidité bien intégrée. Notes aimables d’épices douces pour un vin suave qui devrait se bonifier avec le temps.
En bouteille, au club, en décembre 2004 (Verticale 2001-1978) DS17,5+ – PC17,5+ – Moyenne 17,5+ – Prix : 140 €
Robe noire, très profonde, premières nuances brique en bordure.
Nez beaucoup plus profond et expressif que les précédents. Le fruit, tout d’abord confit, raisiné, reprend de la fraîcheur à l’aération ; les notes complémentaires de poivre, de fumé, de rose séchée, de cèpe sec sont remarquables de naturel et de subtilité.
Pas plus qu’au nez le bois ne s’interpose en bouche entre le dégustateur et l’expression du fruit. Corps sculptural, d’une insigne finesse, d’une très grande longueur. Un des trois grands millésimes de la soirée, d’un équilibre fascinant entre un caractère solaire affirmé et une élégance qui reste stricte : un vin de feu qui ne s’enflamme pas.
12. Côte Rôtie : Tardieu-Laurent 1999 :
DS AM14 – DS SOIR14 – PC14 – MS14 – PR13,5.
Note moyenne AM : 13,8 et SOIR : 14– Prix : 55 €
Cette signature boisée, plutôt disgrâcieuse en l’état, met plusieurs dégustateurs sur la bonne voie en citant son auteur.
Sur place, en bouteille, en 2001 : Notes : DS17 – PC16-16,5 – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5/17
Floral, élégant, racé au nez : rose, pivoine, lard fumé, tabac, expression aussi franche et typée que celle du cornas. Très présent en bouche même si la matière semble moins dense que celle du vin précédent, riche et frais, structuré, finale svelte sur la mâche tannique.
13. Hermitage : Domaine du Colombier 1999 :
DS AM15,5/16 – DS SOIR16 – PC16,5 – MS16,5 – PR15.
Note moyenne AM : 15,3 et SOIR : 16– Prix : 42 €
C’est un vin relativement atypique.
Sur fût, en 2000 : Estimation de la note finale : 15,5/16.
Fût Seguin-Moreau : Notes : DS16 – LG15,5/16 – PP15. Moyenne : 15,5 .
Fût Desrieux : Notes : DS15,5/16 – LG15,5/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5/16 .
Fût neuf Seguin -Moreau : Notes : DS16/16,5 – LG15,5/16,5 – PP16. Moyenne : 16.
Nez dense, profond. Des notes de mûre, de café. Des notes complémentaires d’agrumes.
Bouche concentrée, épicée, conjuguant fraîcheur et finesse. Boisé bien intégré pour cette cuvée ambitieuse.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS16,5 – PP16,5 – PC15 – LG15. Note moyenne : 16 – Prix : 42 €
Nez développant des notes de cassis, d’écorce d’orange, de réglisse.
En bouche, on retrouve une expression prononcée de cassis un peu surprenante. Un vin propre, long et velouté, fin, épicé, au fruit mûr mais sans mollesse.
14. Cornas : Domaine Thierry Allemand » Les Reynards » 1999 :
DS AM14,5 – DS SOIR ? – PC ?- MS15,5 ? – PR15,5.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 15,5 et ?– Prix : 39 €
La finale quant à elle est puissante, très longue, mais avec toujours une petite touche végétale moyennement appréciée.
Le soir, le vin semble complètement dissocié, avec une bouche pas nette, trop bizarre. Est ce un problème de bouteille avec trop peu de souffre ?
(Non dégusté sur fût).
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS16,5/17 – PP17 – PC17,5 – LG16. Note moyenne : 17 – Prix : 44 €
Robe noire, pour un vin qui n’a (voltigeurs oblige) vraisemblablement pas été filtré.
Nez caractéristique du domaine, avec ses notes intenses animales, de cerise écrasée, d’olive.
Bouche fruitée, dotée d’une bonne acidité garante de longévité, à ce stade peut-être plus rustique, plus retorse que celle de la cuvée « Chaillot ». Le vin est ainsi moins séduisant mais dimensionné pour une longue garde.
15. Côte Rôtie : Domaine Jamet 1999 :
DS AM15,5/16 – DS SOIR17 – PC17 – MS17 – PR15,5.
Note moyenne AM : 15,7 et SOIR : 17 – Prix : 55 €
La finale, élégante, ne nous apporte pas davantage de complexité, mais confirme un vin certainement encore fermé, ou pas assez aéré.
A ce moment, nous regrettons tous (sauf Didier) de ne pouvoir assisté à la dégustation du soir…
Le soir :
Sur fût, en 2000 :(échantillons sur fût, non assemblés). Estimation de la note finale : 15,5 pour la cuvée « classique » et 16,5 pour la cuvée « Côte Brune » (assemblage « Côte Brune » + « Moutonne/Landonne »)
Côte Blonde (non éraflé) : Notes : DS15,5/16 – PC15– LG15,5/16 – PP15. Moyenne : 15,5.
Chavaranges (fût neuf) : Notes : DS16 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5 .
Terres brunes (Champin, …) : Notes : DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5 .
Fontgent : Notes : DS15/15,5 – PC15,5/16 – LG15/15,5 – PP16. Moyenne : 15,5.
Terres brunes (fût neuf) : Notes : DS15,5/16 – PC14 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 15.
Côte Brune (demi-muid) : Notes : DS16 – PC15 – LG15/15,5 – PP15. Moyenne : 15,5.
Moutonne, Landonne : Notes : DS16,5/17 – PC15,5 – LG16,5/17 – PP16. Moyenne : 16.
Lancement (demi-muid) : Notes : DS16,5 – PC16 – LG16/17 – PP16. Moyenne : 16.
16. St Joseph : Domaine Pierre Gaillard « Les Pierres » 1999 :
DS AM14 – DS SOIR14 – PC14 – MS13,5 – PR14,5.
Note moyenne AM : 14,3 et SOIR : 13,8– Prix : 25 €
La finale confirme et prolonge ces sensations chaleureuses et sympathiques.
Le vin n’a pas vraiment l’envergure de ses petits camarades, mais reste bien agréable.
Sur fût, en 2000 : Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.
Pourpre dense.
Très beau fruit profond au nez, mûre épicée, violette et notes grillées.
Matière encore brute mais de belle qualité, tanins fins, serrés, joli fruit velouté.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15 – PP15 – PC14,5 – LG14,5. Note moyenne : 15 – Prix : 25 €
Nez intense, fumé, avec des notes de cerise. Boisé assez prononcé.
Bouche correctement bâtie, épicée, bénéficiant d’un beau fruit frais
17. Côte Rôtie : Domaine Gerin « La Landonne » 1999 :
DS AM16,5- DS SOIR14 – PC11 – MS13,5 – PR16,5.
Note moyenne AM : 16,5 et SOIR : 12,8– Prix : 115 €
Nous parions toutefois sur son intégration future…
Le soir :
Sur fût, en 2000 : Notes : DS16 – PC16 – LG16 – PP16. Moyenne : 16.
Robe violacée très dense.
Beaucoup de puissance et de profondeur au nez, du fruit, de la violette, des notesanimales et minérales racées.
Matière très dense, volumineuse et structurée, son expression est assez sévère.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 :DS14 – PP14 – PC14 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 68 €
Robe intense et brillante.
Nez souligné par des notes réservées de réglisse, d’olive noire ainsi qu’une pointe d’animalité. Le bois obscurcit toutefois l’expression aromatique.
A se stade, le vin se déguste très mal. On sent une volonté de puissance affichée mais le vin reste peu cohérent, banal, peu typé et surtout peu naturel.
18. Côte Rôtie : Domaine Jamet « Cote Brune » 1999 :
DS AM17,5/18 – DS SOIR15,5 – PC15,5 – MS16 – PR17.
Note moyenne AM : 17,7 et SOIR : 15,6– Prix : 110 €
C’est pas avec ce genre de vin que je vais remplir le crachoir…
Le soir :
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS16,5 – PP16,5 – PC17 – LG16. Note moyenne : 16,5 – Prix : 70 €
Robe brillante, dense, tirant sur le noir.
Nez profond, fumé, minéral, réglissé, floral, avec des notes de fruits confiturés.
Bouche aux tanins plus saillants (mais sans sécheresse – elle reste juteuse), trapue, légèrement sudiste (fruit cuit). Un style très différent de celui de la cuvée normale
19. Côte Rôtie : Domaine Gerin « Les Grandes Places » 1999 :
DS AM16 – DS SOIR17,5 – PC18 – MS18 – PR16,5.
Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 17,9– Prix : 95 €
Certains d’entre nous succombent devant la race et le velouté sensationnel de cette bouche et les notes, plus disparates, montent pour certains jusqu’à 18.
Le soir :
Sur fût, en 2000 : Notes : DS16,5/17 – PC16,5/17 – LG16,5/17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.
Couleur très profonde, tirant sur le noir.
Nez fermé que l’on sent très puissant, subtilement animal, avec un grand fruit de myrtille.
Beaucoup de tout, de matière, d’alcool, de tanins, mais aussi de velouté et de finessestructurelle, avec une race indéniable de surcroît.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS17 – PP17 – PC16 – LG16,5/17. Note moyenne : 17 – Prix : 68 €
Robe intense, marquée par les attributs de la jeunesse.
Le nez est profond et associe des notes de café grillé, d’orange sanguine, de fleurs, de clou de girofle. Il semble annoncer une bouche particulièrement corpulente.
En bouche, on décode bien cette matière épicée massive, encore forcément brute mais pas si rebutante (voire même déjà gourmande) car dotée de qualités de finesse, de fraîcheur et de pureté aromatique. L’équilibre est fort heureusement préservé (aucune sécheresse, notamment). Ce vin devrait encore se bonifier avec le temps.
20. St Joseph : Tardieu-Laurent Vieilles Vignes « Les Roches »1999 :
DS AM14 – DS SOIR13 – PC12,5 – MS12,5 – PR15.
Note moyenne AM : 14,5 et SOIR : 12,7– Prix : 33 €
Cette sensation boisée est accentuée après 5 heures d’aération, augmentant les caractéristiques desséchantes du vin.
Sur place, en bouteille, en 2001 : Notes : DS16,5 – PC16 vers + – PP(Non noté) – LG16,5. Moyenne : 16,5
Typé, puissant dès le premier coup de nez, grande minéralité (encre) qui jaillit d’un superbe fruit floral
Parfait équilibre entre ampleur, mâche et fraîcheur en bouche, saveur profonde, très belle allonge.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15 – PP16 – PC13 – LG14. Note moyenne : 14,5 – Prix : 22 €
Nez déclinant des senteurs de réglisse, de violette, de poivre, de café, de cacao.
Bouche fine, austère, dotée d’une forte acidité. La longueur est bonne mais le vin me paraît manquer de fruit et s’avère lassant. Certains le trouvent au contraire fruité et juteux, avec un bel équilibre.
21. Hermitage : Tardieu-Laurent 1999 :
DS AM15,5 – DS SOIR14 – PC13 – MS13,5 – PR15,5.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 13,5– Prix : 60 €
Dommage, car l’ensemble est très habilement fait, pris dans une texture veloutée, délicate et sensuelle.
Le soir :
Sur place, en bouteille, en 2001 : Notes : DS15,5-16 – PC15,5 – PP(Non noté) – LG15,5-16. Moyenne : 15,5/16
Nez intense mais peu causant, pain d’épices et confiture de fraise ; matière concentrée, fruit pur tendu par des tanins virils et une acidité vive, très jeune.
En bouteille, à l’aveugle, au club, en 2003 : DS15 – PP15 – PC15,5 – LG15. Note moyenne : 15 – Prix : 45 €
Nez déclinant des notes de terre, de cassis, de fumé, d’orange sanguine, de fleurs, de réglisse. Une certaine classe rappelant la côte-rôtie.
Bouche complète, équilibrée, possédant moins de gras que la précédente.
Conclusion :
Tout d’abord, 2 conseils…
Nous avons testé différentes bouteilles d’un très grand Millésime en étant conscients que beaucoup d’entres elles étaient toujours en devenir et pouvaient très bien ne pas s’exprimer avec suffisamment d’arguments flatteurs.
Je nuance donc quelques unes de nos analyses, les quelques réserves formulées notamment sur certains Hermitages dont la jeunesse est souvent ingrate et peu prolixe ou bien encore le Cornas de Clape, dont les notes ne reflètent certainement pas tout le réel potentiel.
Sans parler des Reynards de Thierry Allemand qu’il aurait fallu certainement regoûter, tout comme l’Hermitage des Rémizières.
Nous restons par contre plus prudents quant au style de la Maison Tardieu Laurent dont les vins, hormis le Cornas goûté pendant l’après-midi, ne nous ont pas autant convaincus que lors des dégustations antérieures. De plus, ils ont, pour la plupart, peu supporté l’aération de 5 heures, génitrice d’exagération de défauts liés au bois.
Comment vont-ils évoluer ?
Par contre, l’enthousiasme général pour la Côte Rôtie Belle Hélène de Stéphane Ogier fait sourire quant à la « polémique » sur le prix d’une telle cuvée et même s’il paraît prudent de ne pas souhaiter la banalisation de ce genre de tarif, nous ne pouvons que constater sa place de numéro 1 dans cette dégustation à l’aveugle.
Bien entendu, nous nous abstiendrons d’en tirer des conclusions hatives et définitives, notamment par rapport à une note de 15,1 pour Chave (12ème)…
A noter d’ailleurs que cette place de numéro 1 aurait très bien pu être remportée par les Grandes Places de Gérin si les notes de l’après midi avaient été plus homogènes comme elles l’ont été en soirée.
L’excellence des Domaines Jamet et Allemand (hormis le doute sur les Reynards) confirment par contre ce que nous pensons et constatons depuis longtemps : ce sont indiscutablement des références incournables qui émergent régulièrement en tête des dégustations à l’aveugle, quels que soient les dégustateurs et, bien souvent, les Millésimes concernés…
Enfin, nous soulignons la belle surprise que constitue la Rose Pourpre de Pierre Gaillard qui ne s’était pas illustrée de la sorte dans les précédentes dégustations.
Pour finir, comment rester insensible devant une telle dégustation, dont le niveau général, excellent, prouve combien le Rhône Septentrional doit être considéré comme un géniteur de Grands Vins (sans avoir goûté les 3 Côtes Rôties de Guigal) ?
Le Bordelais et la Bourgogne sont évidemment des références absolues, mais au Merlot de la Rive Droite, au Cabernet Sauvignon Médocain, au Pinot noir de nos célèbres Côtes, nous ne manquerons pas d’associer la Syrah des appellations Cornas, Côte Rôtie et Hermitage, dont la race, la remarquable finesse, la splendide texture séveuse, la complexité arômatique appellent la table, la gastronomie et les plus grands plaisirs de la chair.
Bref, le bonheur épicurien !
Quelques indices à retenir :
La Syrah est un cépage remarquable dont les plus grandes qualités s’expriment au mieux dans les parties les plus septentrionales du Sud de la France.
Ces caractéristiques sont alors essentiellement :
Les bouches des Hermitages, Cornas et Côte Rôtie sont, à leur meilleur, pétries de finesse, de subtilité, d’élégance, avec une texture le plus souvent veloutée, terriblement délicate et profondément juteuse !
On pourrait préciser, appellation par appellation :