Dégustation thématique sur la maison Chapoutier avec un tour d’horizon des differentes cuvées.
Club toulousain In Vino Veritas
La maison Chapoutier
Mardi 4 juillet 2006
Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.
Quelques commentaires de contexte :
Nombre de dégustateurs : 17.
Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.
DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun.
Nous remercions vivement la maison Chapoutier pour sa précieuse collaboration dans le montage de cette dégustation ainsi que pour les tarifs préférentiels qu’elle nous a accordés… Tous les vins proviennent directement des caves de la maison Chapoutier et nous ont été livrés il y a 3 semaines.
Ordre de dégustation :
1. Saint Joseph rouge « Les Granits » 2001 :
DS13,5 – PC13 – MS14. Note moyenne : 13,5. Prix : 27,50 €.
Cépage Syrah. Sélection des plus vieilles souches de Syrah dans le berceau de l’appellation Saint Joseph. Sols granitiques, très pauvres et très pierreux. Vendanges manuelles à très forte maturité (au-dessus de 12 % vol. d’alcool potentiel naturel). Eraflage à 100 %. Fermentation lente en cuve bois. La macération est très longue et dure plus de 3 à 4 semaines. Elevage 100 % en fûts dont 25% de neufs et durant 12 à 14 mois. Robe : Grenat foncé. Nez : Confiture de fruits noirs (mûrs) avec de la torréfaction. Bouche : Notes fumées et poivrées. Tanins très serrés et très longue persistance en bouche.
Robe dense, légèrement brune.
Premier nez assez boisé, vanillé ; un fruit puissant, confituré, se dégage à l’aération.
Bouche confite, au volume certain, toute en rondeur, saveur boisée manquant de personnalité et de précision, finale un peu sèche.
2. Côte Rôtie « Les Bécasses » 2004 :
DS14 – PC13,5 – MS14,5. Note moyenne : 14. Prix : 30 €.
Cépage : Syrah. Il est composé de micaschiste chloriteux et ferrugineux, de gorre et de granit, mélangés dans les dépressions de loess et de filons de terre. On distingue deux parties principales : la CÔTE BRUNE schiste avec des zones limoneuses et riches en galets d’origine glaciaire. la CÔTE BLONDE plus claire due au dépôt d’origine glaciaire de composition silicocalcaire. Après éraflage, les raisins sont mis dans des cuves bois ouvertes. Deux pigeages quotidiens assurent une bonne extraction de la couleur et des tanins. La température ne dépasse pas 32°C. La cuvaison dure de 15 à 18 jours selon les millésimes. Après les vinifications commence l’élevage. Celui-ci est fait en fûts de chêne avec une proportion d’un tiers de fûts neufs. Le vin n’est ni filtré, ni collé. Robe : rouge violacé profond. Nez : Framboise confis, délicatement épicé et réglissé. Bouche : ample, profonde, bouche aux tannins serrés avec une acidité présente renforçant le charactère flatteur du côte-rôtie et permettant une belle garde. Finale grillée.
Robe assez dense, frangée de vieux rose.
Nez jeune, simple, sur le fruit (fraise), avec une pointe végétale et un confortable enrobage boisé.
Matière souple, ronde, assez fraîche ; développement en bouche sans grande distinction, heureusement relevé par une finale persistante minérale et réglissée.
3. Côte Rôtie « La Mordorée » 2000 :
DS15,5 – PC16 – MS15,5. Note moyenne : 15,7. Prix : 64,58 €.
Cépage : Syrah. Syrah. L’âge moyen des vignes (plus de 60 ans) garantit des raisins concentrés. Le sol est composé de micaschistes chloriteux et ferrugineux, mélangés dans les dépressions de loess et de filons de terre. La parcelle qui produit cette cuvée se situe à la limite de la Côte blonde. Après égrappage à 100 %, les raisins sont mis dans une cuve bois ouverte. Un remontage quotidien assure une bonne extraction de la couleur et des tanins. La température de vinification ne dépasse pas 32°C. Vieilli entièrement en fûts de 225 litres (25 % neuf) pendant 14 à 18 mois. Vin non filtré et non collé. Potentiel de vieillissement : plus de 20 ans. Robe : Rouge profond. Nez : Dominante épices et de réglisse, cassis confis, touche de violette. Bouche : Ample, élégant, très bien structuré et équilibré
Robe très dense.
Nez bien typé, ample, très mûr, rôti, profondément fumé, avec aussi l’insistance de notes torréfiées liées à l’élevage.
Bouche très veloutée, matière profonde et solaire, grain fin et fruit présent, structure droite et belle allonge. Ce vin possède manifestement de réelles qualités, même si l’équilibre tend vers la surmaturité, avec une finale chaleureuse et une expression aromatique manquant de fraîcheur.
4. Ermitage rouge « Monier de la Sizeranne » 2003 :
DS14 – PC14 – MS14,5. Note moyenne : 14,2. Prix : 39 €.
Cépage 100 % Syrah. Il provient d’un assemblage de différents terroirs, disposés d’Ouest en Est – les Bessards : d’origine granitique, il constitue l’âme d’un bon Hermitage – le Méal : ancienne terrasse alluviale riche en graviers et cailloux roulés, plus ou moins calcaire- les Greffieux : sol de limons avec une forte présence de cailloux roulés. Récolte manuelle à l’optimum de la maturité. La vendange, égrappée à 100 %, est vinifiée dans des cuves ouvertes de chêne. Deux fois par jour, un pigeage assure une bonne extraction. La température varie entre 26 et 32°C. 12 mois d’élevage en fûts de chêne (un tiers de fûts neufs) confèrent à ce vin des notes boisées, un des éléments constitutifs du bouquet. Plusieurs soutirages permettent une clarification lente et naturelle. Vin non filtré et non collé. Robe : Rouge grenat, profond, avec des nuances violacées. Nez : Fruits rouges (framboise, cassis), note de réglisse. Bouche : Bonne attaque, rond, élégant, tannins concentrés et souples avec une finale cassis, framboise, épicé lorsqu’il est jeune
Robe rouge sang, jeune et vive.
Nez solaire, figué, typé par le millésime (ses notes récurrentes de pneu brûlé…)
Matière assez mince, un peu sucrée, mais franche et agréable, car l’élevage a intelligemment respecté ce fruit déjà cuit sur pied.
5. Ermitage rouge « Les Greffieux » 2001 :
DS14,5 – PC14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,5. Prix : 72 €.
Cépage 100 % Syrah. Ce vin provient du lieu-dit LES GREFFIEUX au pied de la colline de l’HERMITAGE (au pied du Méal). Ce terroir est constitué d’une terrasse d’alluvions glaciaires composés de galets roulés et d’argile. Il conserve une roche mère granitique, signature de la colline de l’Hermitage. Récolte manuelle à très bonne maturité. Les raisins sont cueillis à un degré potentiel naturel supérieur à 13 % vol. La vendange est entièrement égrappée, puis vinifiée dans une petite cuve en ciment. La macération est très longue : de 5 à 6 semaines. Le vin est élevé 100 % en fûts, un tiers de neuf et le reste en fûts de un ou deux vins. L’élevage dure 14 à 18 mois. Clarification naturelle. Vin non collé. Robe : Rouge grenat très soutenu. Nez : Petits fruits noirs, encre et poivre noir. Bouche : Tannins très présents, réglisse, grand potentiel de garde.
Robe très sombre.
Nez boisé et volatil, profond, viril ; senteurs insistantes, assez lourdes, de pain brûlé, de viande en ragoût, de cumin…
Bouche très mûre, presque sucrée, carrée, d’une amplitude certaine, mais au final chaude, lourde, aux saveurs manquant de finesse et de précision.
6. Ermitage rouge « Le Pavillon » 2000 :
DS15,5 – PC16/16,5 – MS16. Note moyenne : 16. Prix : 102,85 €.
Cépage : Syrah. L’âge des vignes (en moyenne 65 ans) permet un enracinement profond pour une parfaite expression du terroir. Récolte manuelle à maturité. Degré naturel supérieur à 13 % vol.
La vendange, égrappée à 100 %, est vinifiée dans une cuve bois. La macération est très longue : de 5 à 6 semaines. L’élevage se fait à 100 % en fûts dont 25 % en fût neuf. L’élevage dure 14 à 18 mois. Clarification naturelle. Vin non collé et non filtré. D’une superficie d’environ 4 ha, la parcelle des bessards est constituée de sédiments sur une fine couche, reposant sur un sol granitique. Le pavillon est aussi le nom du petite maison sur cette parcelle. Récolte manuelle à la limite de la surmaturité. Ces vieilles vignes assurent un faible rendement.
La vendange, égrappée à 100 %, est vinifiée dans une cuve ouverte de chêne. Un à deux pigeages par jour assurent une bonne extraction. La température de fermentation varie entre 20 et 32°C. La macération dure 3 ou 4 semaines. Elevage en fûts de chêne (25 % neuf) pendant 15 à 18 mois, le vin est soutiré régulièrement et la clarification est faite sans collage ni filtration. Robe : Rouge intense et profond avec des reflets violacés. Nez : Premier : goudronné, légèrement fermé et fumé. Deuxième : mûre, prune, réglisse. Bouche : complexe, attaque puissante, velouté et équilibré, finale longue, réglisse, tabac.
Robe encore plus dense que la précédente, très mince bordure vieux rose.
Nez davantage typé et articulé ; beau fruit plein, entre la framboise et la groseille, des notes précises de poivre noir, de cuir, de viande fraîche.
La bouche débute par une attaque fraîche où l’on retrouve ce fruit intense et bien défini, on perçoit ensuite des tannins denses et longs, une bonne vivacité, un alcool généreux, une chair douce, caressante : en définitive beaucoup de tout… Le fond de verre est encore boisé mais la rétro-olfaction porte sur des arômes nets et fruités.
7. Ermitage rouge « Le Méal » 1998 :
DS14,5 – PC14 – MS15,5. Note moyenne : 14,7. Prix : 96 €.
Cépage : Syrah. Ce vin est élaboré exclusivement sur le coteau du Méal. Ce coteau est constitué de hautes terrasses de galets roulés et d’argiles. C’est un Hermitage de vieilles vignes âgées d’une soixantaine d’années. Récolte manuelle à maturité. Degré naturel supérieur à 13 % vol. La vendange, égrappée à 100 %, est vinifiée dans une cuve bois. La macération est très longue : de 5 à 6 semaines. Rouge grenat très soutenu avec des reflets violets dans sa jeunesse. L’élevage se fait à 100 % en fûts dont 25 % en fût neuf. Il dure 14 à 18 mois. Clarification naturelle. Vin non collé et non filtré. Robe : Rouge grenat très soutenu avec des reflets violets dans sa jeunesse. Nez : Fruits mûrs dans sa jeunesse avec des notes torréfiées évoluant sur le café, la boîte à cigare. Bouche : Tannins puissants, veloutés, confiture de mûres, finale fumé, très grand potentiel de garde.
Robe dense, bordure évoluant vers le fauve.
Nez marqué par une forte acidité volatile, intense mais rustique : sang, terre battue, viande, notes végétales (pois)…
Bouche durcie par l’acidité volatile ; matière dense, sphérique malgré une trame tannique rugueuse, trace de douceur qui semble signer le style de la maison, finale chaleureuse. Expression heurtée, intense mais gauche et sans finesse.
8. Ermitage rouge « L’Ermite » 1997 :
DS16,5 – PC16 – MS16,5. Note moyenne : 16,5. Prix : 125,50 €.
Cépage Syrah Sols situés au sommet de la colline de l’hermitage, autour de la chapelle, au lieu-dit l’Ermite. Vieilles vignes de 80 ans sur des terroirs granitiques très pauvres. Récolte manuelle très tardive pour avoir des degrés naturels supérieurs à 13 % vol. La vendange, égrappée à 100 %, est vinifiée dans une cuve ciment. La macération dure de 5 à 6 semaines. La température n’excède pas 32°C pour favoriser une excellente extraction. Après macération et fermentation malolactique, le vin est logé immédiatement en fûts neufs pour un élevage de 14 à 18 mois environ. Vin non filtré non collé. Robe : Grenat très foncé presque noir. Nez : Fruits noirs avec des notes d’épices, d’encre, des notes très mûres de baies noires. Bouche : Tannins très puissants, serrés et à la fois veloutés, notes de fumé et de poivre. Ce vin exprime magnifiquement tout le potentiel de la Syrah sur le plus beau terroir de l’Ermitage.
Robe semblable à la précédente.
Le nez, tout d’abord renfrogné, a besoin d’aération pour s’exprimer, sur des notes évoluées et automnales de sous-bois, de cuir, de champignons…
Saveur fraîche et franche, beaucoup de velouté, de maturité, même si l’on retrouve aussi des notes herbacées ; l’équilibre général est bon et la tenue meilleure que ce que le nez évolué laissait présager.
9. Saint-Joseph blanc « Les Granits » 2001 :
DS15 – PC15,5/16 – MS15. Note moyenne : 15,5. Prix : 26,50 €.
Sélection des plus vieilles vignes de Marsanne sur un des meilleurs terroirs de Saint Joseph. Coteaux granitiques très pentus au Sud de la commune de Tournon. Les raisins sont vendangés manuellement à très bonne maturité, avec un degré naturel supérieur à 12,5 % vol. Pressurage du raisin entier. Débourbage léger de 24 heures. Fermentation pour moitié en cuves et moitié en fûts. Fermentation malo-lactique faite et élevage sur lie pendant 8 à 10 mois. Assemblage des deux parties avant la mise en bouteille. Robe : Jaune or. Nez : Minéral avec des notes florales de chèvrefeuille et de lys dans sa jeunesse. Des fruits exotiques (litchi), de mandarine et évoluant sur la truffe blanche. Bouche : Bien équilibrée et grande harmonie de ce vin avec une finale finement iodée évoluant sur la truffe et les fruits confis à l’évolution.
Jaune d’or
Nez riche et assez oxydatif sur la prune mûre, le noyau, le miel.
Bouche grasse, très pleine, typé marsanne, pure et longue, avec une saveur profonde de miel et de cire ainsi qu’une belle amertume en finale.
10. Ermitage blanc « Chante Alouette » 2003 :
DS15 – PC15 – MS14. Note moyenne : 14,7. Prix : 28 €.
Cépage Marsanne. Le vignoble se situe principalement sous la maison blanche du même nom, descendant jusqu’au pied de la colline, orienté plein sud. Le lieu-dit de Chante-Alouette repose sur du loess avec une couverture argilo-calcaire. Vinification : Après pressurage, le moût est débourbé au froid pendant 24 heures. Un tiers est vinifié en pièces neuves, le reste en cuve. La température de fermentation est régulée de façon à développer la complexité aromatique des vins. Avant la mise en bouteille, le vin est surveillé par des dégustations fréquentes. Ce sont des critères organoleptiques qui déterminent la durée de l’élevage (de 10 à 12 mois. Robe : or vert, brillant. Nez : complexe et subtil ; arômes de coing, miel, gingembre, acacia avec une note de tilleul. Bouche : attaque franche, sans agressivité, finale d’amande; très élégant et très long.
Robe très visqueuse.
Nez peu causant, encore primaire, quelques notes de miel et de tilleul.
On perçoit une pointe de douceur en bouche, des notes de sucre brûlé (crème brûlée ?) ; la matière se montre particulièrement grasse, peu acide, mais presque harmonieuse dans son épaisseur capiteuse.
11. Ermitage blanc « Le Méal » 2001 :
DS16,5 – PC16,5 – MS16. Note moyenne : 16,5. Prix : 78 €.
Cépage Marsanne. Les ceps âgés de plus de 50 ans donnent une petite production garantissant une grande qualité. Les raisins servant à élaborer la Sélection Parcellaire « Le Méal » proviennent du coteau du Méal. C’est un sol d’alluvions fluvio-glaciaires très ancien avec de nombreux galets favorisant le réchauffement du sol.
Vinification : Après pressurage de raisins entiers, le moût est débourbé au froid pendant 24 heures. Environ 50% est vinifié en pièces neuves et 50 % fermente en cuve. Avant la mise en bouteille, l’élevage en fût est surveillé par des dégustations fréquentes. Ce sont des critères organoleptiques qui déterminent la durée de passage sous bois et la date de mise en bouteille. Robe : Jaune or, brillant. Nez : Fruits blancs, abricot sec, la mangue, légèrement musqué. Evoluant sur le miel, les épices et des notes toastées. Bouche : Bon équilibre, fruitée, acidité apportant une fraîcheur agréable. Bois joliment briochée. Jolie gras offrant à ce vin une très longue finale.
Robe jaune d’or.
Nez expressif, riche, minéral, pas du tout oxydatif : poire rôtie, ananas, camphre…
On retrouve cette belle déclinaison fruitée en bouche, une intéressante pointe lactée, une trame délicate et incisive, un équilibre chaleureux mais tendu et ciselé. A mon sens le vin le plus net et le plus racé de la dégustation.
12. Ermitage blanc « De L’Orée » 1997 :
DS16,5 – PC16 – MS16. Note moyenne : 16. Prix : 72 €.
Cépage Marsanne. L’âge moyen des vignes (60 à 70 ans) est garant d’une production de qualité.
Les raisins servant à élaborer la Sélection Parcellaire « De l’Orée » proviennent de la parcelle des Murets. C’est un sol d’alluvions fluvio-glaciaires (très anciennes) avec des traces de calcaire qui lui apporte de la fraîcheur.
Récolte manuelle à très bonne maturité.
Après pressurage, le moût est débourbé au froid pendant 24 heures. Environ 50 % est vinifié en pièces neuves, le reste en cuve.
Avant la mise en bouteille, l’élevage en fût est surveillé par des dégustations fréquentes. Ce sont des critères organoleptiques qui déterminent la durée de passage sous bois et la date de mise en bouteille.
Robe : Jaune paille aux reflets verts évoluant rapidement sur des reflets dorés, brillante. Nez : Minéral, fruits blancs, abricot sec, légèrement musqué, cire d’abeille, miel, zeste d’orange, complexité et finesse hors norme. Bouche : Bon équilibre, fruitée et minérale, acidité apportant une fraîcheur agréable. Une touche briochée et beurrée avec une finale iodée, signature de l’expression minérale du terroir de l’Ermitage.
Robe vieil or, curieusement parée de reflets verts.
Nez à nouveau assez oxydatif, riche, complexe ; ses notes de cire, de grillé, de minéral (iode, camphre) pourraient évoquer un Savennières (et plus particulièrement la Coulée de Serrant !…).
Bouche très grasse, intense, dotée d’une réelle colonne vertébrale acide, longue ; à la différence d’un Savennières le vin reste gras jusqu’en finale, plus onctueux que minéral ; la rétro-olfaction partagé entre le café et le poireau est assez extravagante…
Conclusion :
Intenses, pleines, généreuses, toujours très mûres, assez baroques dans leur expression, ces cuvées de chez Chapoutier n’ont pas la droiture ni l’élégance, ni surtout la pureté d’expression des vins que nous préférons entre Vienne et Valence… C’est avant tout une affaire de style et de goût. Les vins blancs paraissent toutefois plus aboutis que les rouges ; ils figurent certainement parmi les plus belles et les plus complètes expressions de la marsanne.