Domaine Dupéré-Barrera
21 février 2003
Hermitage, Crozes Hermitages et Saint Joseph 99
14 mars 2003

Porto Vintage

Belle dégustation de Porto vintage. Le compte rendu sur le lien suivant :

Porto Vintage

Le lundi 10 mars 2003

Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : une douzaine.

  • DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – PC : Pierre Citerne – PP: Pascal Perez.

  • Ordre de dégustation :

1. Quinta do Vale D. Maria 99 :

DS15,5/16 – PP15,5 – PC15 + – LG15,5. Note moyenne : 15,5 – Prix : 35 €

  • Belle robe dense et brillante.

  • Nez profond et complexe, dégageant d’avenants parfums d’amande, de cerise confite, de kirsch, de réglisse, d’épices douces, de cacao, de tabac, de fourrure, d’orange confite, de kumquat.

  • Bouche riche, chaleureuse (mais l’alcool est correctement intégré), longue, fruitée et épicée (poivre, gingembre).

2. Quinta do Infantado 97 :

DS14 – PP14 – PC16 – LG14. Note moyenne : 14,5 – Prix : 50 €

  • Le nez exprime la figue sous toutes ses formes (feuille, fruit frais et sec). Notes complémentaires de framboise, de fumé, de tabac, de réglisse, de raisins à l’alcool, de laurier, d’eucalyptus pour un nez complexe et nettement plus herbacé que le précédent.

  • Malgré ces promesses olfactives, la bouche déçoit. Elle manque clairement d’équilibre, dominée par un alcool brûlant (manque de matière). Un dégustateur évoque un excès d’extraction (amertume).

3. Fonseca 97 :

DS17/17,5 – PP18 – PC17+ – LG17,5/18. Note moyenne : 17,5/18 – Prix : 106 €

  • Joli nez, dense et subtil, offrant une déclinaison particulièrement réussie d’arômes floraux et fruités (cassis, mûre, myrtille). Plein de classe, il semble encore sur la réserve.

  • La bouche fait l’unanimité. Puissante mais fine, elle brille par sa densité, son équilibre et sa longueur. Encore un peu simple, avec beaucoup de fruit et des notes de figue (figolu) et d’épices. L’alcool et les épices prolongent superbement la finale. Un grand « vintage » d’avenir qui s’apparente bien par sa structure à un grand vin rouge.

4. Graham’s 94 :

DS16/16,5 – PP16,5 – PC15,5 – LG16. Note moyenne : 16 – Prix : 95 €

  • Parfums de cacao, de réglisse, de cerise, de noyau, de nèfle, d’épices, de tabac.

  • La bouche, plus marquée par le sucre, ne possède pas l’équilibre parfait du vin précédent. Desservie par son ordre de passage, elle s’avère néanmoins fine et longue, sur des notes de figue épicée. Un beau vin.

5. Dow’s 85 :

DS15 – PP15,5 – PC15,5 – LG15. Note moyenne : 15,5 – Prix : 65 €

  • Robe évoluée, mate, d’un grenat peu intense.

  • Le premier nez est dominé par des senteurs animales, foxées. L’aération développe un bouquet de cerise confite chocolatée, de tabac, d’épices, de cuir, de raisins au rhum, de pruneaux à l’armagnac (un côté confiture de vieux garçon).

  • La bouche semble à son apogée. Plaisante et marquée par des notes épicées de gingembre qui stimulent agréablement le palais.

6. Taylor’s 85 :

DS17,5 – PP17 – PC17 – LG17,5. Note moyenne : 17/17,5 – Prix : 90 €

  • Robe nettement plus jeune que la précédente.

  • L’olfaction révèle un nez également plus frais, souligné par des odeurs de cerise confite, de cuir, balsamiques (camphre, eucalyptus, menthe).

  • La bouche est particulièrement subtile, longue et équilibrée, avec ses notes de havane et de quinquina. Le fruit est encore bien présent même si le vieillissement a fait son œuvre par rapport à Fonseca. Prêt à boire pour plusieurs années.

7. Quinta do Noval Nacional 77 ?? (Crusted vintage 1962 ?) :

DS14,5 – PP? – PC(14)– LG14,5. Note moyenne : 14 ? – Prix : 240 €

  • Robe très évoluée, de couleur framboise pâle. Elle est plus usée que celle du Nacional 75 bu récemment au club.

  • Le nez ne démérite pas totalement : rancioté, il propose des notes de clafoutis, de cannelle, de framboise, de bouquet séché.

  • En revanche, la bouche n’est pas à la hauteur : elle est évanescente avec une structure précocement délitée (l’alcool prenant nettement le dessus sur la matière). Notes sirupeuses et de noix de coco.

  • Cette bouteille nous paraît suspecte, anormalement cacochyme vu le millésime affiché. D’ailleurs le bouchon indique « crusted vintage 1962 » !?

  • Conclusion :

  • Une belle dégustation, originale.

  • Un festival aromatique pour des vins chaleureux par nature (plus chaleureux que ceux du Roussillon). Les meilleurs offrent une race et une densité de grand cru bordelais, intégrant parfaitement la charge alcoolique.

  • Fonseca et Taylor’s imposent sans surprise leur classe, à 12 ans d’intervalle.

  • Quinta do Infantado est seul très nettement en retrait.