Les Xeres
22 septembre 2000
Les VDN du monde
13 octobre 2000

Les Bourgueil

Dégustation d’une selection de bons domaines de Bourgueil. Le compte rendu sur le lien suivant:

LES BOURGUEILS

 

Le 09 octobre 2000.

Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.

Quelques commentaires de contexte :

  • les vins n’ont pas été dégustés à l’aveugle

  • Nombre de dégustateurs : une quinzaine.

Ordre de dégustation :

1 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 97 :

Note : 13,8 – Prix : 40 F
  • Une robe assez dense.

  • Nez intense, agréable, marqué par le fruit. Une légère pointe animale se manifeste déjà pour ce vin à évolution un peu rapide.

  • Bouche simple mais gourmande, assez équilibrée. A boire sur le fruit.

2 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 96 :

Note : 13,5 – Prix : 40 F
  • Un joli nez complexe exprimant le fruit frais (mûre, cassis, framboise), la violette, le tabac. On note pour autant également des notes plus cuites et de caramel.

  • Très différente en style de la précédente (effet millésime), la bouche est malheureusement un peu maigre, plus marquée par l’acidité, avec de légères notes végétales.

3 – Bourgueil SCEA de la Dime – Clos de l’Abbaye 97 :

Note : 12,8 – Prix : 45 F
  • L’aération améliore notablement un premier nez ingrat (végétal, réduit, lactique) : on décèle alors des notes florales plus amènes (violette).

  • La bouche est moyennement dense, dotée d’une assez bonne longueur mais aussi d’une finale amère peu encourageante.

4 – Bourgueil SCEA de la Dime – Clos de l’Abbaye 96 :

Note : 13 – Prix : 45 F
  • Belle robe intense et brillante.

  • Nez agréable, fruité, confituré (mûre, myrtille).

  • Bouche décevante, végétale et un rien astringente, assez courte et peu agréable.

5 – Bourgueil PJ Druet Beauvais 96 :

Note : 14 – Prix : 65 F
  • Robe moyennement intense.

  • Nez peu intense, sur le fruit, le noyau. On retrouve encore ces notes florales de violette.

  • Bouche fraîche (soutenue par une bonne acidité) et assez longue, avec des notes de cachou. Elle reste relativement raide et austère, mais bien faite.

– St-Nicolas de Bourgueil Pascal Lorieux – cuvée Agnès Sorel 97 :

Note : 11,2 – Prix : 70 F
  • Un premier nez très animal. Heureusement, ces notes violentes s’estompent à l’aération.

  • La bouche est désagréable, sans aucune tenue. Desservie par une amertume prononcée, elle est à la limite du défaut pour de nombreux dégustateurs.

7 – Bourgueil Yannick Amirault – la petite cave 97 :

Note : 14,5 – Prix : 80 F
  • Nez assez profond lactique, floral, cacao, avec une pointe animale.

  • Bouche suave et gourmande, confiturée. Un peu de sucre résiduel. On peut lui reprocher un léger manque de fraîcheur.

8 –Bourgueil PJ Druet Grand Mont 97 :

Note : 15,3 – Prix : 70 F
  • Le nez est marqué par des belles notes florales (rose) et de cacao.

  • La bouche semble prometteuse, même si un peu fermée. Elle possède une belle fraîcheur pour le millésime. Attendre 2 à 3 ans.

9 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 96 :

Note : 13,6 – Prix : 70 F
  • Nez fruité et lactique. Un côté yaourt à la myrtille.

  • Une bouche manquant un peu de concentration, un peu plate. Vive et quelque peu herbacée, elle semble dénoter une vendange manquant de maturité.

10 –Bourgueil PJ Druet Vaumoreau 96 :

Note : 14,6 – Prix : 120 F
  • Un joli nez profond. Des notes de fruits frais (myrtille), de cacao, de café, de cachou.

  • Bouche concentrée, pas encore totalement convaincante. Une bonne acidité mais des notes légèrement végétales et amères. Attendre 2 à 3 ans là aussi.

11 –Bourgueil Domaine du Bel Air Pierre Gauthier Les Grandmonts 96 :

Note : 15,5 – Prix : 150 F
  • Une robe particulièrement intense.

  • Nez profond, exhalant des notes de café. Des notes liégeuses initiales s’estompent à l’aération.

  • Une bouche marqué par le bois, concentrée, en devenir. Un vin découverte, assez complet, de longueur correcte, qui doit être attendu encore quelques années.

Conclusion :

  • Une dégustation de qualité d’ensemble moyenne, jugée inférieure à celle des chinon et saumur-champigny effectuée au club en mai 2000.

  • On note un effet millésime marqué avec des 97 plus confiturés et plus évolués que les 96, à l’acidité soutenue et au potentiel de garde plus important.

  • Ces vins, souvent desservis par un premier nez animal violent, méritent une aération de quelques minutes.