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Dégustation pédagogique à thème : Pinot Noir et Gamay

Le Pinot Noir en Bourgogne /Loire/Alsace/Jura

Le Pinot Noir en Europe et Nouveau-Monde

Le Gamay dans les Crus du Beaujolais et en Loire

Pirates : Grenache en Rhône Sud et Jura Trousseau

Dégustation proposée par Didier Sanchez ; compte rendu de Cécile Debroas Castaigns.

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Objectif de la dégustation

Dans le cadre de nos entraînements à la dégustation à l’aveugle, Didier a fait une sélection pour tenter de mémoriser les profils organoleptiques du Pinot Noir (similitudes et différences entre les vins des principales régions productrices), mais aussi de cépages dont les expressions peuvent, parfois, être approchantes, voire confondantes.

Plus précisément, nous nous sommes concentrés sur les Pinots Noirs de régions et terroirs français différents (Bourgogne, Jura, Loire, Alsace), en comparaison avec le Gamay auquel nous avons également ajouté des Pinots Noirs du reste du monde ainsi que quelques pirates…
Quelle est l’expression d’un Pinot Noir de Côte de Beaune comparée à celle de Côte de Nuits ?
D’un Pinot Noir de Bourgogne comparé à un Gamay dans un Cru du Beaujolais ?
Ainsi qu’un Pinot Noir français par rapport à un Pinot Noir du monde ?
Et un vin pirate de Grenache ou Mondeuse par rapport à un Pinot Noir ou un Gamay ?
Quels sont les points communs et les différences entre tous ces vins ? Entre les vins français et les vins du monde de ce même cépage ?

Le Pinot Noir

Son histoire 

Le Pinot Noir est natif de la Bourgogne. C’est un cépage très ancien, ce qui lui a permis d’avoir le temps de muter plusieurs fois, donnant entre autres le Pinot Blanc, le Pinot Gris, le Pinot Meunier et de nombreux clones de Pinot Noir. Une quarantaine de ces derniers sont répertoriés et utilisés par les pépiniéristes et une quinzaine sont particulièrement appréciés dans le monde pour leurs qualités particulières.
Cépage produisant des vins particulièrement charmeurs, élégants et profonds, il peut engendrer des passions de par le monde, à l’image du film américain « Sideways » qui l’a rendu célèbre et très prisé aux USA. (Je recommande d’ailleurs ce film à ceux qui ne le connaissent pas).

 De nos jours

Le Pinot Noir est un des plus grands cépages rouges et produit des vins parmi les plus complexes, élégants, vibrants et envoutants. Il est rarement assemblé mais plutôt vinifié en mono-cépage, excepté en Champagne et quelques appellations, ligériennes et jurassiennes notamment. Ses vins sont souvent vieillis en barriques de chêne, de préférence usagées.
La plupart des vins de Pinot Noir sont fruités, rafraîchissants et agréables à boire jeunes. Toutefois, des vins de haute qualité peuvent développer des arômes tertiaires complexes en bouteille et peuvent mettre plusieurs années à dévoiler tout leur potentiel.
C’est incontestablement en Bourgogne que les plus grands vins de Pinot Noir sont élaborés. Ces vins restent le modèle dont chaque vigneron de par le monde cherche à imiter.
Les vins de Pinot Noir sont très recherchés et donc rarement bon marché. C’est un cépage sensible aux maladies, particulièrement fragile, difficile à cultiver et à vinifier, qui est donc produit sur quelques sites bien spécifiques. Le marché mondial est en tout cas en manque de vins de ce beau cépage.

Son climat de prédilection

Le Pinot Noir donne le meilleur de lui-même en climat plutôt frais à tempéré. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est un cépage à maturité précoce. Mûrissant relativement tôt, il a tendance sous un climat plus chaud à se gorger de sucre et perdre son acidité rapidement, avant d’avoir développé pleinement ses arômes.
Le climat de la Bourgogne lui convient parfaitement, mais l’effet millésime y est particulièrement marqué. En effet, il est parfois difficile d’obtenir une maturité complète du raisin certaines années. Lors d’un tel millésime froid, le Pinot Noir peut se retrouver en sous-maturité et donner des vins « verts » aux tannins désagréables. La fenêtre est donc très étroite concernant les zones propices à sa culture, mais aussi le choix de la date des vendanges.
Certains très bons terroirs, dans le nouveau monde notamment, se situent sous des latitudes plus faibles que la Bourgogne (plus près de l’équateur donc plus chaudes). Dans ce cas, ce sont d’autres facteurs que la latitude qui modèrent le climat, telles l’altitude ou les masses d’eau froides.

Les sols qu’il affectionne

Le Pinot Noir produit généralement les meilleurs vins sur des sols calcaires et argilo-calcaires. C’est le cas des meilleures parcelles de la Côte d’Or en Bourgogne.
Sur sol calcaire, le Pinot Noir donne des vins très fins avec une expression aromatique élégante.
Sur sol argilo-calcaire, les vins sont plus structurés, plus puissants, plus denses, plus profonds, souvent avec des arômes de fruits noirs.
Sur argile, les vins sont moins aromatiques, moins complexes.
En Côte de Nuits, où les plus grands vins de Pinot Noir sont produits, les sols sont plus minces et plutôt dominés par le calcaire, alors qu’en Côte de Beaune, les sols sont plus profonds et dominés par l’argile. Cette dernière zone est d’ailleurs plutôt plus propice au Chardonnay qui y est plus largement planté.

A la cave

Le Pinot Noir étant un cépage délicat et subtil, avec des arômes d’une grande délicatesse, il doit être vinifié avec beaucoup d’attention. Il est d’ailleurs le plus souvent vendangé manuellement afin de préserver l’intégrité de la grappe et préserver le jus de toute oxydation. De plus, le Pinot Noir est souvent produit de manière artisanale, sur de petits domaines. On y privilégie alors plus facilement une vinification naturelle à partir de levures indigènes plutôt que de levures sélectionnées (exception en Champagne). Les techniques de fermentation en vendanges entières sont également souvent recherchées, que ce soit en conservant la totalité des rafles ou seulement une partie. Les manipulations lors de la fermentation (remontages, pigeages, délestages, etc) sont réalisées avec soin et minutie car trop d’extraction peut rapidement nuire à la délicatesse et la complexité des vins. De même, la vinification et l’élevage du Pinot Noir doivent être réalisés avec une grande précaution au regard de l’oxydation. Il est important de ne pas perdre ses arômes délicats par des interventions brutales, ainsi que de ne pas recouvrir le fruit par des arômes boisés trop lourds. L’élevage s’effectue alors plus volontiers en barriques ou foudres usagés, avec un faible pourcentage de bois neuf (exception chez les Grands Crus dont la carrure supporte plus volontiers un élevage en chêne neuf).

 A la dégustation 

Ayant une peau fine, les vins de Pinot Noir sont peu colorés et peu tanniques. La robe est donc généralement assez pâle et légère.
La première qualité de leurs arômes est leur délicatesse. Les arômes sont subtils et sont généralement axés sur les fruits rouges et des notes éthérées florales. Pour ma part, les marqueurs du Pinot Noir sont la cerise sous toutes ses formes : cerise rouge, noire, griotte, petite cerise sauvage, kirsch, cerise à l’eau de vie ou même noyau de cerise. Outre les senteurs de fruits rouges, très fraiches, pures et intenses dans leur jeunesse, les Pinots Noirs peuvent développer rapidement un panel assez complexe de familles d’arômes, tel des arômes floraux (rose, pivoine, iris), animaux (viandé, giboyeux, venaison), épicés (épices discrètes tels le poivre vert, la cardamone), de sous-bois, ou de végétal frais et discrets apportés par les fermentations en vendanges entières (menthe, eucalyptus). Leurs vins évoluent et s’oxydent rapidement, de manière positive, ceci dû à leur faible teneur en composés phénoliques.
Un vin qui « pinote » a pour moi des caractéristiques de cerise, de « noyau », de fumée, de terre humide et d’un début de venaison. Lorsque les vins de Pinot Noir vieillissent, les arômes de sous-bois (feuilles mouillées, humus, champignon) et de gibier apparaissent franchement.
Une autre caractéristique du Pinot Noir est cette difficulté parfois à décrire correctement ses arômes qui sont très nuancés, subtils et changeants. En effet, dès que l’on capte un arôme, il semble s’évaporer pour laisser place à un autre parfum. D’ailleurs, il est aisé, chez les vins de Pinot Noir, de parler de « parfum », tant ses arômes sont délicats.
En bouche, la délicatesse du cépage se retrouve dans ses tannins. Les vins de Pinot Noir sont généralement peu tanniques, à quelques exceptions près, en fonction du clone et du terroir. Ses tannins sont délicats, généralement mûrs, bien intégrés, peu agressifs (ressentis plus particulièrement sur la langue et le palais) et d’expression « juteuse », croquante. L’acidité est généralement élevée, le corps léger à moyen et l’alcool modéré.

Caractéristiques organoleptiques par région

J’ai essayé de dresser les principales caractéristiques des vins de Pinot Noir à travers le monde. Les pays ci-dessous sont classés par ordre décroissant de superficie totale plantée en Pinot Noir.

La France : 32 000 ha (Bourgogne, Champagne, Loire, Savoie/Jura, Languedoc)

  1. En Bourgogne : il y a tout d’abord une différence de style entre les vins de la Côte de Beaune et ceux de la Côte de Nuits. Les vins de Côte de Nuits se caractérisent par des notes plus terreuses et épicées, alors que les vins de Côte de Beaune ont une aromatique plus fruitée. De plus, les vins de la Côte de Nuits ont généralement une structure plus ciselée, moins ronde, avec plus de complexité et un style plus austère et retenu.

 

La hiérarchie des vins en Bourgogne

Les climats de Bourgogne illustrent parfaitement les grandes qualités d’expression du terroir par le Pinot Noir. De légers changements dans l’environnement de la vigne influencent largement l’expression et la qualité des vins. Voici une rapide présentation des principales appellations :

  • En bas de l’échelle de la hiérarchie se trouve l’AOC régionale Bourgogne. Cette appellation couvre toute la Bourgogne. Les vins attendus ici ont généralement un corps léger à moyen, peu de tannins, une acidité élevée et des arômes relativement simples de fruits rouges. Ce sont des vins à boire jeunes et frais qui n’ont pas assez de structure ni d’intensité aromatique pour vieillir correctement.
  • Viennent ensuite, entre autres, les AOC Bourgogne Hautes Côtes de Beaune et Bourgogne Hautes Côtes de Nuits, puis les AOC villages, telle Volnay, Chambolle-Musigny ou Gevrey-Chambertin. Les vins sont plus concentrés et plus complexes que ceux des AOC régionales ou sous-régionales. Beaucoup ont un potentiel de vieillissement.
  • Les Premiers Crus (exemple : Pommard Premier Cru Les Rugiens AOC) : quelques vignobles de haute qualité dans certains villages peuvent utiliser le terme « Premier Cru » sur leur étiquette au sein de l’AOC Village. Les raisins ne doivent provenir que des vignes à l’intérieur de la délimitation du Premier Cru. Si les raisins ne proviennent que d’un seul premier cru, le terme Premier Cru peut être suivi du nom du cru sur l’étiquette.
  • Les Grands Crus. Les vins bourguignons les plus complexes et les plus intenses sont élaborés à partir de raisins cultivés dans une poignée de parcelles de haute qualité classées en Grands Crus. Ce sont les vins de Pinot Noir les plus chers.

 

Les grandes caractéristiques de quelques Villages renommés :

  • Gevrey-Chambertin a des tannins plus fermes et plus imposants (carrés) que Vosne ou Chambolle, aux tannins plus fins, plus aériens.
  • Chambolle-Musiqny : très séducteur, charmeur. Particulièrement soyeux, avec une finale comme en queue de paon, où les arômes, au lieu de s’estomper, gagnent en profondeur et dimension. Ces vins ont souvent des arômes d’épices indiennes (cumin, cardamone) et sont parfois décrits comme le Pomerol de Bourgogne.
  • Vosne-Romanée : grande complexité aromatique ici, épicée. Une texture particulièrement soyeuse, une bouche éthérée et une finale envoutante, il est considéré comme le Margaux de Bourgogne.
  • Nuits-Saint-Georges : des vins terriens (terreux), structurés, qui n’ont pas la grâce et le côté épicé de Vosne, pourtant voisin. Vins un peu plus rustiques aux tannins légèrement robustes, ce qui fait leur charme, développant leurs notes terreuses, de sous-bois, de feuilles mouillées, assez tôt.
  • Côte de Beaune : pureté des fruits rouges ici avec une expression également florale. Parfois avec une note ferreuse, métallique.
  • Corton : vins denses, structurés, manquant toutefois un peu de panache.
  • Beaune : vin fin, délicat, léger, avec une aromatique enlevée mais manquant de profondeur et de structure par rapport aux Côte de Nuits.
  • Pommard : vins denses, robustes, tanniques, qui ont besoin de vieillissement pour s’ouvrir. Nez de fruit rouge riche.
  • Volnay : vins pales mais parfumés avec un nez foral envoutant. Ils n’ont pas le style sombre et épicé des vins plus au nord mais se reposent sur un parfum plus délicat et complexe de fruits rouges et de fleurs, et une texture soyeuse.
  1. Sancerre (Loire) : généralement plus léger qu’une AOC Bourgogne. Il peut montrer un caractère crayeux mais n’a généralement pas la complexité d’un Bourgogne.
  2. Alsace : les vins de Pinot Noir ont généralement une aromatique intense et de fruit pur, plus mûre que celle de la Bourgogne, tout en conservant beaucoup d’acidité. Ils se rapprochent de plus en plus des vins de Bourgogne.
  3. Jura : une acidité très élevée, un côté plus austère et plus minéral qu’ailleurs en France.

 

 Les USA : 25 000 ha

  1. La Californie : 12 000 ha (Sonoma Valley, Monterey, Santa Barbara). Des styles plus mûrs qu’ailleurs. Le développement du Pinot Noir en Californie a été beaucoup inspiré par le film Sideways. La majorité de la Californie a un climat trop chaud pour le Pinot Noir, mais la proximité de l’Océan Pacifique refroidi par des courants froids modère les températures par ses brises et brumes. En Californie, les arômes boisés de vanille sont plus courants.
    Sonoma Valley : souple, velours, généreusement fruité, parfois opulent, avec de la sucrosité, et un corps moyen à élevé, souvent une note de coca cola (chêne neuf). Ce sont des vins certes non dans les canons de beauté d’un amateur du vieux monde, mais hédonistes (sensuels, pleins, plaisants). Santa Barbara /Santa Rita Hills a un style plus retenu, moins riche et suave, avec un fruit mûr mais mesuré, moins d’utilisation de fûts de chêne et une acidité rafraichissante.
  2. L’Oregon : 4 500 ha. Willamette est une des régions les plus réputées pour le Pinot Noir sur la planète. Certains vignerons bourguignons, tels Joseph Drouhin ou Boisset, y ont investi largement. L’Oregon est une source croissante de très bons Pinots Noirs, avec des vins au corps moyen à élevé, plus secs et plus complexes (more savoury) que les californiens. Ils peuvent avoir un taux d’alcool élevé (14%vol). Leur caractéristique principale est une aromatique spectaculaire, avec un parfum abondant et intense. C’est leur signature.

 

L’Allemagne : 12 000 ha.

Les vins de Pinot Noir allemands sont de plus en plus qualitatifs et se rapprochent des vins bourguignons. Ils font résolument européens (more savoury than fruity), mais ils sont encore plus axés sur l’expression de la variété que sur celle du terroir. Ils sont produits surtout dans les régions de Baden et de Ahr, mais aussi un peu en Moselle, Reingau et Pfaltz. Les sols de Baden sont de types granitiques, produisant des vins plutôt robustes.

La Moldavie : 6 500 ha

La Nouvelle Zélande : 5 000 ha, en croissance.

Cépage rouge le plus planté ici. Central Otago produit les styles les plus riches, les plus intenses et les plus puissants, mais Marlborough et Martinborough produisent également de très bons vins de Pinot Noir. Ce sont des vins de climat frais, au corps léger à moyen, l’acidité élevée, l’alcool moyen, avec des arômes très purs, nets, ciselés et croquants de fruits rouges. Ils restent dominés par le fruit plutôt que par les autres familles d’arômes, contrairement aux vins du vieux monde. La région de Marlborough produit de gros volumes de Pinot Noir un peu plus souples et fruités. La région de Martinborough produit des styles un peu plus structurés et moins sur le fruit, de qualité plus élevée. Central Otago, est la région la plus fraîche et produit les meilleures qualités de Pinot Noir. Des vins d’acidité élevée, avec des expressions pures et vibrantes de fruit, de grande finesse et complexité.

 

L’Australie : 5 000 ha. En Tasmanie et Victoria, mais aussi dans les parties les plus fraîches de Adelaide Hills.

Il est plus difficile de généraliser en Australie car le Pinot Noir est cultivé sur des terroirs plus variés. Victoria (Yarra Valley et Mornington Peninsula) : les vents frais du sud rallongent la période de maturation et ralentit l’accumulation des arômes. On y trouve une variation des styles entre légers et délicatement parfumés et plus mûrs aves des arômes de fruits rouges cuits.
La Tasmanie est la région la plus fraîche, avec un style qui se rapproche des vins de Nouvelle Zélande, croquants et vibrants (le Pinot noir y est très utilisé dans la production d’effervescents, avec le Chardonnay). Yarra Valley produit un style un peu plus riche, plus velours, avec l’utilisation poussée de la vendange entière qui rehausse l’aromatique florale et éthérée. Adelaide Hills est généralement un peu plus fraiche que Yarra Valley, avec une expression plus nette du fruit (vendanges entières très utilisées ici aussi). Mornington Peninsula retient l’acidité mais les vins peuvent y être plus concentrés, avec un plus grand potentiel de garde.

Le Chili :
le profil climatique est similaire celui de la Californie. Casablanca Valley et San Antonio Valley sont parmi les rares vignobles directement sur l’océan subissant les brises marines fraiches et les brumes matinales des courants froids de l’Océan Pacifique. On y produit des Pinots Noirs d’excellent rapport qualité/prix, fruités, aux arômes de fraise écrasée (La principale vertu de ces vins est souvent leur parfum), délicats, pales, au corps léger et à l’acidité élevée.

L’Afrique du Sud :
on y retrouve le Pinot Noir encore dans les régions côtières les plus fraîches, comme Walker Bay, où les vents froids du sud favorisent la production de vins aux arômes purs, ou également Elgin (altitude). Très bons à excellents, les vins sont portés sur le fruit mais avec un caractère plus terreux qu’ailleurs dans le nouveau monde.

L’Italie : Alto Adige.
Les marqueurs ici sont la couleur très pâle, les arômes très délicats, et l’acidité très élevée.

 

En ce qui concerne les clones de Pinot Noir, ils sont un sujet de discussion très prisé des vignerons du nouveau monde, mais ils sont peu évoqués par les vignerons bourguignons, certainement parce ces derniers préfèrent pour la plupart utiliser la sélection massale.

 

La dégustation

Dégustation de 30 vins ; proposition de 5 séries de 6 vins par série, 1 vin de chaque région par série, en dégustation à l’aveugle (6 verres par dégustateur).

Série n°1 (Bourgogne, Loire, Alsace, Jura, Crus du Beaujolais, Nouveau Monde)

Loire :  Menetou-Salon : Domaine de L’Ermitage 2018

(100% Pinot Noir)
C’est un des vins les plus acides de la série. La robe est pale, simple, sans nuances. Il s’agit donc d’un vin assez simple. L’intensité au nez est moyenne, assez discrète, sur des arômes issus de climat frais (petits fruits rouges acides, agrumes, végétal, un peu de poivre), légèrement fermentaires.
La structure est mince et l’acidité très élevée, ce qui milite également pour une situation certainement nordiste (peu de maturité). Les tannins sont également verts.
Pensé Pinot Noir de Loire, voire du Jura.

Bourgogne : Fleurie – Cave des Grands Vins de Fleurie 2017

(100% Gamay)
Robe pale rubis. L’aromatique est discrète, plus sur la framboise que la cerise, et ne rappelle pas le Pinot Noir : bonbon à la framboise, pointe végétale de rafle, floral (violette).
L’acidité est élevée mais le vin a plus de chair que le précédent. La finale est courte avec des tannins poudreux, crayeux, qui rappellent la vendange entière. Plus mûr que le précédent, de structure plus pleine tout en ayant des tannins légers. Le Gamay est donc évoqué.

USA : Californie – Paradise Vineyard « Joliesse » 2017

(100% Pinot Noir)
La robe est pale, légèrement grenat, plus nuancée. Ici, le nez pinote franchement, avec des arômes de cerise noire, de kirsch, de sous-bois, d’humus, mais aussi d’élevage en chêne (clou de girofle, vanille, cannelle) et de coca-cola. A l’attaque, une légère sucrosité, probablement apportée par les lactones du bois neuf mais aussi par une importante maturité du raisin. L’acidité est moins marquée, le vin a plus de corps et une texture crémeuse. Il est également plus alcooleux, ce qui m’a amenée à penser à un Pinot Noir du nouveau monde. Les descripteurs sont bien en accord avec le style de Pinot Noir Californien.

Bourgogne : Côte de Beaune – Savigny Les Beaune – Domaine du Lycée Viticole 1er Cru Aux Gravains 2017

(100% Pinot Noir)
La robe est rubis très pale. Une intensité très marquée au nez sur une aromatique de Pinot Noir précise : cerises, feuilles mouillées, kirsch, fumé, et un léger boisé. Ce vin a plus de complexité, de précision et de concentration. L’acidité est très élevée, le corps moyen et les tannins sont ici bien présents, mais un peu asséchants.
Le nez a une intensité et des caractéristiques bourguignonnes. Le vin n’a pas assez de concentration pour être une appellation village : AOC Côte de Beaune ou Côte de Nuits. Son approche facile et très fruitée nous fait pencher sur la Côte de Beaune.

Alsace Pinot Noir : Kleinbuhr « Réserve » 2018

(100% Pinot Noir)
Robe pale rubis. L’intensité est moyenne ici, avec des arômes de cerise, de framboise, de groseille, de violette. Les fruits sont mûrs, légèrement confiturés, mais l’acidité reste élevée. L’aromatique est celle d’un Pinot Noir, très axée sur les fruits. Elle est simple et le vin fait sudiste au nez. Plusieurs l’ont placé en Alsace pour ces caractéristiques de grande maturité du fruit tout en conservant une belle fraîcheur.

Jura : Arbois – Fruitière Vinicole D’Arbois (Château Bethanie) 2017

(100% Pinot Noir)
La robe est très pale. L’intensité au nez est tout d’abord très légère puis elle se livre petit à petit sur une aromatique de Pinot Noir avec des notes de petits fruits rouges acides. L’acidité est très élevée, vive, ciselée. Le vin a peu de corps, peu de tannins, mais durs, et une finale courte. Il a une dimension finalement austère et assez simple. J’ai pensé au Jura pour ces marqueurs précédents, mais également pour une note de vieille « futaille », de champignon, d’humidité, typiques des caves jurassiennes.

 

Conclusion de la première série : des vins assez fidèles à leur origine. Le vin de Bourgogne a été reconnu pour la précision de son fruit et son boisé discret bien intégré. Le Pinot Noir de Californie, doucereux, aux arômes de coca cola certainement apportés par le bois, a plus typiquement des arômes très mûrs et d’élevage en bois neuf. Le Pinot Noir d’Alsace, pour son côté fruit mûr, un peu confituré, mais précis et d’une grande fraicheur.
Le Pinot Noir du Jura était également représentatif de sa région, moins intense au nez que ceux de Bourgogne et du nouveau monde, plus austère aussi et avec une acidité mordante, ciselée, un raisin en sous-maturité.

 

Série n°2 (Bourgogne, Loire, Alsace, Jura, Crus du Beaujolais, Nouveau Monde)

Bourgogne : Morgon – J.L Quinson 2018

(100% Gamay)
Robe pale, rubis
Belle intensité sur des arômes de framboise, de fraise et de violette. Cela sent le Gamay. En bouche, de la chair, plus de chair que chez un Pinot Noir. Jolie acidité, corps moyen, charnu mais aux tannins moyens. Un vin mûr, avec une légère sucrosité. Nous partons en Beaujolais, mais sur un vin plus « sérieux » que le Fleurie de la première série : Morgon ou Moulin à Vent.

Bourgogne : Côte de Nuits – Marsannay – Dominique Laurent « Vieilles Vignes » 2017

(100% Pinot Noir)
Le premier nez n’est pas propre, plutôt brouillon, avec de l’acidité volatile. L’acidité est élevée, un peu grinçante, rehaussée par celle de l’acide acétique. Le corps est moyen, avec plus de structure que le vin précédent. L’expression du Pinot Noir se ressent malgré tout en arrière-plan, et le vin a assez de densité pour être imaginé bourguignon, chez un producteur de vins naturels. L’élevage est quant à lui imperceptible.

Nouvelle-Zélande : Nelson – Split Rock Pinot Noir 2014

(100% Pinot Noir)
Robe très pale grenat.
Le nez est intense, avec des arômes précis de cerise, de kirsch, et de arômes secondaires fumés de bois. Le vin peut paraître bourguignon. L’acidité est élevée, l’alcool et les tannins également pour un Pinot Noir. La finale est assez longue mais l’approche est peut-être plus mûre que ce que l’on aurait en France. Un joli vin qui a de la présence et que l’on pourrait placer en Bourgogne, mais qui n’a toutefois pas une grande envergure.

Loire :  Sancerre – Domaine Curot 2017

(100% Pinot Noir)
Robe très pale, rubis, presque grenat. Le nez est assez intense, avec des arômes plus mûrs de cerise légèrement confiturée Pas d’élevage en bois ressenti. L’acidité est élevée, le corps et les tannins moyens. Placé en Alsace.

Alsace Pinot Noir : Dopff Signature « Tradition » 2018

(100% Pinot Noir)
Robe rubis pale, simple.
Peu d’intensité au nez ici et des fruits rouges moins précis. L’acidité est très élevée. Un vin vif, tendu et maigre. Difficile à identifier car taiseux. Il aurait été compliqué de placer ce Pinot Noir en Alsace à cause de son manque de maturité, son manque d’intensité de fruit et sa minceur.

Pirate : Jura : Arbois – Fruitière Vinicole D’Arbois (Château Bethanie) « Terre de Marnes » 2017

(100% Trousseau)
Robe très pale presque grenat.
Le nez semble « pinoter », avec beaucoup d’élégance et de finesse (cerise, noyau de cerise, épices). L’acidité est très élevée, le corps moyen. Mais le vin est équilibré, bien structuré et je le placerais volontiers en Bourgogne, sur une AOC Bourgogne, sur le fruit.

 

Série n°3 (Bourgogne, Loire, Alsace, Crus du Beaujolais, Nouveau Monde)

Loire :  Sancerre – La Villaudière (Guillaume Baptiste) « L’Apogée » 2018

(100% Pinot Noir)
Robe pourpre, moins pale que les précédentes.
L’intensité au nez est moyenne, sur la framboise et le bonbon, la guimauve, la fraise, la crème de cassis, faisant donc plutôt « technologique ». Le vin est également doucereux en bouche, avec une acidité dissociée et une certaine minceur. Ne sachant pas trop où le positionner mais soupçonnant tout de même un Pinot Noir, toutes ces caractéristiques me font partir sur un vin du nouveau monde. USA ? Chili ?

Bourgogne : Côte de Nuits – Nuits Saint Georges – Domaine Machard de Gramont « En La Perrière Noblot » 2017

(100% Pinot Noir)
Robe rubis pale. Le nez est assez intense et pinote (griotte, kirsch, sous-bois, terre mouillée, fourrure) avec des arômes secondaires de fumée, de bois. Une belle acidité, de la matière, de la complexité, des tannins, nous font partir en Bourgogne sur la Côte de Nuits. Le boisé est très présent mais déjà bien intégré. Un vin qui a de belles années devant lui.

Loire :  Touraine – Domaine de la Charmoise (Henry Marionnet) « Terroir des Silices » 2018

(100% Gamay)
Ici, la robe est moyenne et pourpre. Nez de framboise, bonbon, bubble gum, réglisse, fraise des bois. Un vin juteux, avec une bonne acidité et faisant très Gamay de semi-macération carbonique. C’est un joli vin de soif agréable, très net, peu sulfité, que j’ai placé en Beaujolais-Villages ou AOC Brouilly.

Bourgogne : Moulin à Vent – Héritiers Labruyère « Collection » 2017

(100% Gamay)
Un vin difficile à appréhender pour ses arômes « sales » (serpillère). Un problème de bouchon peut-être (sans toutefois de goût de bouchon). Le vin a de la matière mais malheureusement il est défectueux.

USA : Californie – Central Coast – Macmurray Vineyards « M » 2016

(100% Pinot Noir)
Robe moyenne grenat.
Un nez mûr, confituré, sur le fruit, la confiture de cerise, de fraise écrasée et des arômes secondaires de bois, de vanille, de grillé. Les arômes primaires me rappellent plutôt le Grenache Noir. La bouche a de plus une sensation sucrée à l’attaque, mais avec toutefois de l’acidité. Les tannins sont moyens et très souples. En bouche, le vin est trop frais, trop acide pour un Grenache. J’opte donc pour un Pinot Noir du Nouveau monde. Une approche très technique le confirme. J’élimine la Nouvelle-Zélande, l’Orégon et Washington, mais encore une fois, difficile de choisir entre Chili, Australie et Californie.

Alsace Pinot Noir : Bestheim « Passion de Vignerons » 2018

(100% Pinot Noir)
Robe moyenne rubis.
Bonne intensité au nez, assez précise et originale, de griotte, violette, fumée, orange, fleurs. Une acidité élevée, de l’alcool, des tannins moyens. Ce n’est pas un grand vin, la structure et la longueur ne sont pas au rendez-vous, mais il est bien équilibré et plaisant. AOC Bourgogne sur un peu ou pas élevé?

Série n°4 (Bourgogne, Loire, Jura, Crus du Beaujolais, Vin du Monde, Pirate)

Sur cette série, les vins seront plus sérieux. On ressent une montée en gamme.

Bourgogne : Côte de Beaune – Beaune – Domaine du Clos Saint Philibert 2017

(100% Pinot Noir)
Une robe très pale, rubis.
Une intensité moyenne avec une aromatique très précise de pinot noir, (griotte, cerise noire, fumée). L’acidité est élevée, le corps moyen. Le fruit est bien ciselé, précis avec des arômes purs et un élevage en bois discret et très bien intégré, presque imperceptible. Le vin est juteux, sur le fruit. Nous l’avons placé volontiers en Côte de Beaune.

Jura : Arbois – Fruitiere Vinicole Arbois (Château de Bethanie) « Terre de Marnes » 2016

(100% Pinot Noir)
Robe très pale légèrement grenat.
Au nez, des notes florales et d’agrumes, d’écorce d’orange cloutée. Un vin toutefois austère, avec une pointe végétale et quelques notes de vieux bois. L’acidité est très élevée, le corps est mince, avec des tannins fins mais grinçants. On sent une faible maturité, se traduisant par cette austérité. Ce côté très froid, minéral et austère que l’on n’a généralement pas en Bourgogne et ces arômes de vieille futaille et d’humidité de cave entraînent vers le Jura.

Pirate : Rhône – Gigondas – Ferdinand Labarthe « Font du Mirail » 2017

(70% grenache, 30 % Syrah)
Une robe plus intense, rubis.
Les arômes sont confiturés, sur la fraise mûre écrasée. La sucrosité en attaque et beaucoup d’alcool ne militent pas pour un Pinot. La question est la suivante : si on reste malgré tout dans l’optique d’un Pinot Noir, est-ce un vin du nouveau monde, sur un terroir chaud ? Mais les arômes particuliers de fraise, l’alcool et surtout une acidité trop faible font partir sur le Grenache.

Bourgogne : Côte de Nuits – Nuits Saint Georges – Domaine Machard de Gramont « Les Damodes » 2017

(100% Pinot Noir)
Un vin qui pinote beaucoup (griotte, fumée, terre mouillée, légerement animal), très complexe, intense et dense, avec une acidité élevée. Ici, on ressent toute la dimension du verbe « pinoter ». Placé en Gevrey Chambertin, en Côte de Nuits en tout cas. C’est le Pinot Noir le plus puissant et le plus complexe que nous ayons eu jusqu’à présent.

Bourgogne : Moulin à Vent – Magali Mathray « L’esprit du Vin au féminin » 2018

(100% Gamay)
Robe intense rubis. Aromatique sur la framboise, la fumée, la terre chaude et une pointe de caramel. La bouche est dense, les tannins moyens, souples. Les arômes sont typiques du Gamay, mais sur un vin sérieux. Il est alors aisé de choisir l’appellation Moulin à Vent (ou Morgon).

Hongrie : Caves Meszaros Pal « Szekszard » Classic Selection 2015

(100% Pinot Noir)
Robe pale grenat. Un nez terreux, de cave, de terre humide, de betterave. Si les tannins étaient plus présents, je pourrais presque penser à un Cabernet franc… Cela sent tout de même le Pinot Noir, mais il reste très compliqué à situer.

Série n°5 (Bourgogne, Loire, Alsace, Jura, Crus du Beaujolais)

Loire :  Sancerre – Joseph Mellot « La Bardine » 2016

(100% Pinot Noir)
Encore une robe de Pinot Noir. Pale rubis.
D’intensité moyenne, les arômes sont fins et élégants, sur la fraicheur (cerise rouge, menthe, eucalyptus). L’acidité est élevée, la structure aérienne. Un très joli vin mais qui a été difficile à placer.

Bourgogne : Côte Chalonnaise – Givry 1er Cru « Clos Saint Paul » – Vincent Lumpp 2016

(100% Pinot Noir)
Une robe moyenne rubis. Belle intensité au nez, sur la cerise noire mûre, le clou de girofle, et un élevage en fût de chêne intégré. Jolie acidité, belle densité. Vin placé en Bourgogne.

Bourgogne : Côte de Nuits – Côte de Nuits Villages – Domaine Didier Fornerol « Vieilles Vignes » 2015

(100% Pinot Noir)
Moyennement pale. Un nez qui pinote (cerise, pointe végétale, terre mouillée), avec de l’orange sanguine. Assez mince toutefois. Vendange entière ? Difficile à positionner.  Il manque de corps. Un vin que l’on a déjà gouté meilleur.

Bourgogne : Brouilly : Pierre-Marie Chermette « Pierreux » 2018

(100% Gamay)
Robe moyenne pourpre. Un nez de framboise cuite, de confiture de framboise, de bonbon, élégant et floral, éthéré, faisant vraiment Gamay. Très joli Brouilly.

Jura : Arbois Pupillin – Domaine de La Bordes Julien Mareschal « Sous La Roche » 2018

(100% Pinot Noir)
Robe moyenne rubis ; Le nez est un peu fermé à l’ouverture, puis s’ouvre sur des arômes de sueur, de cuir, animal (bretts) et une acidité volatile importante. En bouche, du gaz carbonique, une très grande acidité (rehaussée certainement par l’acide acétique). Pensé Jura pour son côté nature. Petite déception sur ce vin d’un producteur que nous connaissons pour ses jolis vins en biodynamie et nature, mais il a été dégusté dès l’ouverture alors qu’il aurait certainement fallu attendre une bonne aération…

Alsace Pinot noir : Bestheim « Exception » (Grand Cru) 2015

(100% Pinot Noir)
Une robe moyenne grenat.
Un nez évolué, animal, avec de la cerise noire mûre, de la terre et des épices. Une bouche dense mais sans toutefois beaucoup de tannins. L’alcool est relativement élevé, l’attaque sur la sucrosité, avec une grande fraicheur. L’aromatique est particulièrement mûre et peut faire penser à du Grenache, mais l’acidité élevée ne colle pas avec le Grenache. Des arômes très présents de fûts de chêne usagers. J’ai pensé à un Pinot Noir du nouveau monde sur un terroir un peu chaud.

 

Conclusion

La dégustation comportait seulement 3 Pinots Noirs du nouveau monde, mais ceux-ci ont été assez bien identifiés. Des Pinots du nouveau monde de régions plus fraîches (Oregon, Central Otago en Nouvelle-Zélande, Tasmanie,Casablanca Valley au Chili, etc) auraient peut-être été plus difficiles à déceler ?
Les Pinots Noirs du Jura ont souvent de très grosses acidités, un style austère et très retenu. Certains ont cette petite note de vieille cave humide, de vieille barrique, et nombreux sont les petits vignerons en Jura qui élaborent leurs vins par vinification naturelle, leur apportant parfois quelques déviances certes, mais qui peuvent accentuer leur gourmandise…
Les Pinots Noirs alsaciens se sont montrés plutôt mûrs mais se rapprochent toutefois des vins bourguignons. On a en revanche souvent des difficultés à déceler la Loire.
Les Vins de Gamay ont été aisément reconnus, ce qui prouve que malgré nos croyances, Gamay et Pinot Noir ont généralement des caractéristiques bien distinctes.