Clos des Papes
3 avril 2009
Sancerre – Domaine Pierre Boullay
5 mai 2009

Grands Liquoreux du Monde

 

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Club Œnophile du Midi

Grands liquoreux du monde

Samedi 25 avril 2009

 

 

 

 

 

La dégustation, préparée par Michel Fauveau, est commentée par Laurent Gibet.

 

Quelques commentaires de contexte :

Michel Fauveau, président du « Club Œnophile du Midi » à convié certains des plus grands producteurs de liquoreux du monde à Toulouse :

Autriche : Les vins de Gerhard Kracher présentés par lui même.

Allemagne – Les vins d’Egon Müller présentés par lui même.

Hongrie – Les vins d’István Szepsy présentés par lui même.

Afrique du Sud – Un vin du domaine Klein Constantia présenté par Lowell Jooste.

France – Les vins du Château d’Yquem présentés par Sandrine Garbay.

France – Les vins du Château de Fargues présentés par le Comte Alexandre de Lur Saluces.

Les verres utilisés sont les Inao.

DS : Didier Sanchez -PC : Pierre Citerne – LG Laurent Gibet.

 

 

 

 

Ordre de dégustation

 

 

 

1. Sauternes : Château de Fargues 2005

DS17,5 – PC17,5 – LG17,5/18. Note moyenne : 17,6

Délicatesse florale et fruitée offrant des senteurs lumineuses d’ananas, d’abricot, de citron, de miel. Encore relativement simple mais sans écran.

Richesse compensée par une acidité élégante, pour ce vin se mettant posément en ordre de marche, intensément fruité, qui n’est pas sans évoquer un Barsac.

 

 

2. Sauternes : Château d’Yquem 2001

DS18,5/19+ – PC18,5 – LG18,5+. Note moyenne : 18,6

13,6° d’alcool/150gr sucre résiduel/acidité totale 4,55g LH2SO4/SO2 total : 349mg/l/Extrait sec : 203 g/l

Grande puissance aromatique restituant peu à peu, le vin s’ouvrant dans le verre, des senteurs prenantes, dopées par une volatile conséquente : noix de coco, ananas, poire au sirop, tabac blond, citron confit, sauge, agrumes (mandarine, marmelade d’orange). Boisé satisfaisant, présent mais ne prenant pas le pas sur l’expression aromatique.

Bouche impressionnante, très corpulente mais pas saturante, nette, harmonieuse, corsée. Elle devrait aller très très loin.

 

 

3. Sauternes : Château de Fargues 1997

DS17/17,5 – PC17,5 – LG17. Note moyenne : 17,3

Le vin commence logiquement à s’agrémenter de profitables notes d’évolution : cire, zeste d’orange, épices (cannelle, donnant ce petit côté charmant de confiture de Noël), crème brûlée, rhubarbe.

Puissance moyenne pour une présentation élégante, relativement riche mais sans lourdeur, se terminant sur des beaux amers et une titillante tonalité safranée s’invitant dans une finale pondérée, sereine.

N’aurait certainement pas démérité dans l’horizontale des crus sauternais 1997 d’octobre 2007.

 

 

4. Sauternes : Château d’Yquem 1989

DS16 – PC(16,5) – LG18. Note moyenne : 16,8

Cet Yquem 89 était un peu attendu au tournant suite à la dégustation peu concluante du 10 avril 2009 (voir ci-dessous dans les rappels). On entre ici en matière sur des notes fondues, fortement rôties : clémentine, orange, cire, miel (ou plutôt sirop d’érable), poivre, fruits secs, noix, caramel. L’ensemble, précocement évolué, prend un aspect baroque, clairement rancioté (on pourrait curieusement se croire dans la région de Rivesaltes), potentiellement déroutant (mais selon moi pas inélégant à défaut d’être véritablement représentatif d’un Yquem de 20 ans d’âge).

Le vin se présente ensuite sous une forme plus associée (moins bousculée car moins boisée, moins alcoolisée également) que dans le cas du vin bu le 10 avril 2009. Je la trouve puissante, fine, capiteuse (mais pas chaude, grâce à une acidité incisive secourable – noter que le vin est servi très frais), très persistante.

Les réserves de Pierre et Didier concernent une évolution anormalement rapide, un défaut de classicisme, un manque de complexité (et un rancio trop marqué) et enfin une finale chaude.

La polémique continue (confirmant bien que l’analyse sensorielle n’est pas une science exacte) …

 

Rappels :

a. Sauternes – Château d’Yquem 1989 – 10/4/09 (PC)

DS16,5 – PC16,5 – LG(16) – PR16+ – MF17 – MS16,5/17. Note moyenne : 16,5

Aspect jaune d’or, plein et vif. Nez puissant, capiteux, expressif et varié, qui globalement suggère davantage le passerillage que le botrytis : fruits confits, fruits secs, ananas, confiture d’abricot, miel, camomille… Des notes grillés et épicées évoquant la barrique sont encore présentes. Chaleureux dès le premier contact avec les muqueuses ; riche en liqueur et en saveur, long, large, mais d’un équilibre dominé par la chaleur alcoolique. Malgré sa générosité et sa puissance de constitution cet Yquem ne suscite pas l’adhésion générale.

b. Sauternes – Château D’Yquem 1989 – 22/12/99

Note : 17 vers 16,5

Robe brillante, qui semble beaucoup plus évoluée que celle du 90.

Nez intense et boisé sur le pain d’épices, l’ananas, la mangue, l’abricot. L’aération dégage des notes complémentaires de noix de coco, de vanille, de tabac blond, une fraîcheur légèrement mentholée. Au nez, le vin semble plus évolué et plus « pointu » que le 90. Le boisé y est moins marqué. D’autres senteurs percutantes et complexes de miel, de mandarine confite, d’abricot sec, avec des notes truffées et médicinales, ainsi qu’une acidité volatile perceptible.

Après une attaque franche, fougueuse et ample, la bouche est vive, tendue, très longue et plus grasse que celle du 88. Les saveurs sont complexes, puissantes, nettement botrytisées, peut-être moins fraîches et pures que celles du 90 : cire, marmelade d’orange, champignon, menthol, herbes sèches, abricot, anis, pétale de rose (notes orientales). Comme le laissait prévoir la robe, elle parait beaucoup plus évoluée que celle du 90 (champignon, herbe sèche – un peu à la manière des vins de Constance, note un dégustateur) et assez difficile à déguster. Elle est également moins équilibrée (chaleur alcooleuse en finale), moins racée et moins prometteuse. La longueur ne fait pas l’unanimité. Certains comptent 14 secondes, d’autres trouvent le vin un peu court (8 à 10 secondes). Rajoutons que le verre vide est moins intéressant.

c. Sauternes – Château D’Yquem 1989 – 5/12/06  (LG)

DS17,5/18 – LG18 – MS18 – BLG16 – PR17. Note moyenne : 17,4

Robe dorée, très nette. Nez superbe, encore peu complexe mais parfaitement pur, sans aucune scorie olfactive (volatile top prononcée, odeurs déviantes) : agrumes, abricot sec, praliné, …

Bouche possédant cette forme d’évidence de style qui signe les grands vins. Finesse, fraîcheur, pureté, longueur (la complexité viendra avec le temps) le rendent assez indépassable (sur ce millésime du moins). Contrairement aux productions proposées par la plupart des autres maisons, on en boirait à satiété.

d. Sauternes – Château d’Yquem 1989 (demi-bouteille) : 18/20 – 14/10/06 (LG)

Un Yquem égal à lui-même, très élégant, qui commence à dévoiler des goûts d’agrumes, d’abricot sec, de praliné. Evocation de Cointreau, de gentiane aussi. La bouche délivre un message serein, sans aucune lourdeur inutile, doté d’amers sublimes. Comme dans le cas de Krug 1988, nous avons ici un nectar souverain qui nous régale mais qui est bien trop jeune.

 

 

5. Afrique du Sud – Domaine Klein Constantia : Vin de Constance 2004

DS17 – PC17 – LG17,5. Note moyenne : 17,1

14,2° d’alcool/130gr sucre résiduel/8,7gr acidité/Prix : 50 €

Ensemble aromatique étincelant, offert, naturellement muscaté (réussi, particulier, sans aucune banalité variétale – je n’avais pas auparavant eu l’occasion de découvrir ce vin dans sa jeunesse) : raisin frais croquant, abricot, pêche, poire, fleur d’oranger, et bien sûr ces compléments typiques de thym et de lavande.

Bouche sur une belle jeunesse fruitée, picotant gentiment la langue (jus de citron, gingembre et peut-être aussi un peu alcool ?). Saveurs équilibrées, croustillantes, pour une excellente liqueur, qui affirme crânement ses atouts aromatiques et gustatifs particuliers, reconnus de longue date. Pour Pierre : moins d’épaisseur et de nuances de texture que les Sauternes, avec un développement en bouche plus simple.

 

 

6. Allemagne – Egon Müller : Scharzhofberger Riesling Auslese Goldkapsel 2006

DS17,5/18 – PC18 – LG17,5+. Note moyenne : 17,8

Un seul lot/7,5° d’alcool/150gr sucre résiduel/9,5gr acidité/500 bouteilles/Prix : 180/200 €

Senteurs excitantes, pures, pénétrantes, assez exclusives (d’un Auslese hors choix) : fruit de la passion, melon et mangue confits, terpènes, citron vert, jasmin, fraîcheur d’un beau bouquet de menthe fraîche.

Bouche très dense, presque visqueuse, incroyablement généreuse et charmeuse mais résolument repliée sur elle-même (avec une sensation sucrée importante).
On y perçoit une grande énergie interne, comprimée, qui ne se déploiera qu’avec l’âge (à ce stade, le vin est comme dans son cocon feutré et ne se termine pas sur la queue de paon qu’offrait par exemple l’Auslese 1999 lot 22, plus svelte également).

Un futur grand, prouvant si cela était utile la grandeur du Riesling mosellan, d’un équilibre diabolique. Egon Müller semble avoir voulu prouver la nécessité du vieillissement de ses grands Rieslings (en proposant ici une épure embryonnaire).

 

 

7. Allemagne – Egon Müller : Scharzhofberger Riesling Beerenauslese 1994

DS19 – PC19 – LG19. Note moyenne : 19

Un seul lot/7,5° d’alcool/150gr sucre résiduel/9,5gr acidité/270 bouteilles/Prix : 1500/1800 €

On est ici immédiatement séduit par une corne d’abondance aromatique, irradiante, pure, croquante : orange, cire, abricot subtilement caramélisé, citron vert, angélique confite, raisin de Corinthe, verveine, résine …

Puissance libérée mais canalisée, sucre estompé, immense longueur. L’acidité est importante mais totalement au service d’un vin gustativement explosif, d’un équilibre magistral (avec une petite évocation d’un grand Tokaji hongrois ou encore d’un Eiswein mosellan, Egon Müller nous expliquant toutefois que l’équilibre sucre/acidité y serait moins vibrant). Pour Pierre, le vin s’achève sur une sensation presque saline.

Un très grand vin, balsamique et terpénique, époustouflant, ascensionnel. Une autre formidable interprétation de cet immense cépage qu’est le Riesling, vibratoire, transcendante, rare, et si chère, malheureusement.

 

 

8. Autriche – Gerhard Kracher : Welschriesling TBA (Trockenbeerenauslese) No5 2001, Scheurebe TBA No. 4 en 2004

DS17 – PC16 – LG15,5/16. Note moyenne : 16,3

11° d’alcool/200gr sucre résiduel/7,5 gr acidité/Prix : 50 €

Expression aromatique marquée par pas mal de volatile : légère pointe de vernis, orange, abricot, pêche pochée, peau d’agrumes, miel/cire.

En bouche, l’acidité citronnée peine un peu à doper un vin onctueux, fruité, copieux (capiteux), souligné de sensibles inflexions végétales (géranium).

Difficile de passer après un vin exceptionnel (et on évoque une proximité entre le welschriesling et le sémillon). Le cépage apparaît alors un peu fainéant.

 

 

9. Autriche – Gerhard Kracher : Scheurebe TBA (Trockenbeerenauslese) No4 2004

DS17,5/18 – PC16,5 – LG17. Note moyenne : 17,1

11° d’alcool/200gr sucre résiduel/8,5 gr acidité/Prix : 50 €

Priorité ici aux notes fruitées, exotiques : goyave, mangoustan, papaye, mangue, bergamote, abricot, pamplemousse, poivre, gingembre, tourbe.

Matière soutenue par une acidité plus adéquate, valorisée par un surcroît d’énergie, avec plus de cohésion et de caractère également. Finale plaisante sur les agrumes.

Plus satisfaisant que le welschriesling (cépage plus propice ?), sans cependant être capable de susciter l’émotion procurée par le vin d’Egon Müller.

Didier souligne la nette bonification des 2 vins autrichiens à l’aération (ils gagnent alors en équilibre et en longueur).

 

 

10. Hongrie – István Szepsy : Szepsy 6 Puttonyos Aszú 2003

DS16,5/17 – PC(16,5) – LG16,5/17. Note moyenne : 16,7

10° d’alcool/236gr sucre résiduel/9,5gr acidité/8400 bouteilles en 50cl /Prix : 120 €

Notes initiales assez végétales, un peu ingrates (géranium). Des notes complémentaires arrivent ensuite : raisin sec, abricot, mandarine mais aussi, dans un registre plus pesant, caramel et vanille (les exigences du millésime ne semblent pas avoir affecté que l’hexagone).

La bouche impose sa richesse homogène et juvénile, savoureuse, longue, encore massive (comme dans le cas du 2006 de la Saar, le vin devra dompter son sucre).

La réserve de Pierre concerne, comme dans le cas d’Yquem 89, un manque de fraîcheur aromatique.

 

 

11. Hongrie – István Szepsy : Szepsy 6 Puttonyos Aszú 1999

DS18 – PC18 – LG18/18,5. Note moyenne : 18

10° d’alcool/228gr sucre résiduel/12gr acidité/8700 bouteilles en 50cl /Prix : 120 €

Nez de tempérament, très intéressant : earl grey, bergamote, raisin de Corinthe, kumquat, abricot sec. Je ne sais trop pourquoi je pense instantanément à un accord sur une vieille mimolette (mais la couleur et aussi les arômes délurés – très légèrement rancis et donnant du caractère au vin – jouent assurément un rôle dans cette envie). Subtile touche végétale (entre feuille de tomate – avec ce caractéristique petit soupçon poivré – et géranium, et cela dit ici sans aucune connotation dépréciative).

Bouche imposante, rigoureuse car portée par une grande acidité. Finale interminable, irrépressible, pour ce vin résonnant.

 

 

 

Dîner

 

 

12. Allemagne : Egon Müller – Scharzhofberger Kabinett 2007

DS13,5/14 – PC14,5 – LG13,5. Note moyenne : 13,9

Prix : 35 €

Comme dans le cas du 2007 de Klaus Keller (Von der Fels) bu récemment, le plaisir n’est pas vraiment au rendez-vous pour ce vin trop jeune, primeur, rappelant un peu le Sprite, servi de plus un peu trop chaud.

 

 

13. Hongrie : István Szepsy : Szepsy dry Szent Tamás Vineyard 2006

DS12 – PC(?) – LG12. Note moyenne : 12

Prix : 22 €

Apparence fortement (violemment) boisée (brûlée).

Bouche citronnée, amère, alcoolisée, bien roborative.

 

 

14. Allemagne : Gerhard Kracher : Nouvelle Vague Cuvée TBA (Trockenbeerenauslese) No 1 2003

DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5. Note moyenne : 15,6

Pinot gris + Welschrieling + Chardonnay.

Prix : 46 €

Fruité (fruit de la passion), pur mais sans verticalité et un peu pataud.

 

 

 

 

Conclusion (rapide)

 

 

De formidables nectars, dans des styles différents (on aurait pu également aligner des vins de Jurançon et d’Alsace, des chenins de Loire, des liqueurs provenant de nombreuses autres régions du monde).

On rappelle que les vins auraient mérité d’être carafés, servis dans des verres plus adéquats.

Dans un tel panel, les vins de Kracher, malgré leurs qualités, sont quand même plus limités.

Le vin de Constance est une curiosité isolée.