Vin Afrique du Sud
20 juin 2008
Martine et Rémy Pédréno – Roc d’Anglade
30 septembre 2008

Domaine Zind-Humbrecht 2003

2008_09_26_Notes du domaine Zind-Humbrecht 2003

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Dégustation des vins d’un domaine reconnu en Alsace, le domaine Zind-Humbrecht, sur le millésime de la canicule: 2003.

Club toulousain In Vino Veritas

Le domaine Zind-Humbrecht en Alsace

Horizontale millésime 2003

Vendredi 26 septembre 2008

 

 

 

 

 

La dégustation, préparée par Didier Sanchez, est commentée par Christian Declume pour la séance de l’après-midi et Laurent Gibet pour celle du soir.

 

 

Quelques commentaires de contexte :

Contexte atmosphérique : pression 1020 hpa – presque lune noire – beau temps – sensations de dégustation : pas très bonnes mais nous allons rencontrer des vins vraiment difficiles à cerner (impact caniculaire fort).

Toutes les bouteilles ont été achetées au domaine en 2005. Puis placées dans une cave de service, à température adaptée, 7 jours avant notre rendez-vous.

Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h15 puis le soir à 19h30.

Ce compte-rendu détaille les impressions de chaque séance.

Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.

Les notes de Didier Sanchez, présent l’après-midi et le soir, reflètent ces fluctuations.

Les vins sont dégustés à l’aveugle par cépages : Le Gewurztraminer, le Pinot Gris puis le Riesling.

Les verres utilisés sont les «Expert» de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – LG Laurent Gibet – MS : Miguel Sennoun – CD : Christian Declume.

 

 

 

Ordre de dégustation

(Nombre total de dégustateurs : 15)

 

 

 

En avant-dégustation, bouteille à l’aveugle, proposée par Fabien Reinhart :

 

Vin de Table « Zind » Z002 – Domaine Zind-Humbrecht – 13,5°

Indice II

(50% Auxerrois du Clos Windsbuhl, Rotenberg et Herrenweg – 15% de Pinot Blanc du Herrenweg – 35% Chardonnay du Clos Windsbuhl)

DS14,5 – PC13,5 – LG14,5/15 – MS14 . Note moyenne : 14,2

Expression délicatement parfumée : mirabelle, fleurs, mandarine, citron, cumin, beurre, fumée, pomme verte. Fruit plus nourri que dans le cas du 2006 goûté la même semaine (et initialement un faux air de Jurançon, pour un fruit exotique alliacé). Bouche assez grasse et capiteuse (mais pas lourde), accompagnée d’une subtile minéralité. Son impact reste limité cependant.

 

Rappel : Zind-Humbrecht vin de table « Zind » 2002 (sur foudre en décembre 2003).

Notes : DS14,5 – PC14,5 – PP(pas de note) – LG15. Moyenne : 14,5.

Un tiers de chardonnay, deux tiers d’auxerrois, des raisins provenant du Clos Windsbuhl et du Rotenberg. Nez très beurré, exotique, on pourrait être dans le Mâconnais… Matière concentrée, grasse, vertébrée par une belle acidité.

 

 

 

1. Domaine Zind-Humbrecht : Gewurztraminer Wintzenheim 2003 – 14 °

Indice II.

L’après-midi : DS15,5 – CD14,5. Note moyenne AM : 15

Couleur jaune pâle avec quelques reflets verts, aspect huileux lors du remplissage des verres. Nez plutôt fin, rose, malgré quelques notes de réduit.

L’impression en bouche révèle une belle matière avec des notes aromatiques, litchi. Finale amère, type orange amère. Nous apprécions la longueur et la finesse de ce vin peu exubérant.

 

Le soir : DS15 – PC15,5 – LG14 – MS14. Note moyenne SOIR : 14,6

Senteurs intensément flatteuses : pomme, épices, citron encadrées par les inévitables rose et litchi.

Bouche dodue, assez chaleureuse, terminant sur des goûts réussis de peau de pamplemousse. En revanche, la structure est relâchée, faible, courte.

 

 

 

2. Domaine Zind-Humbrecht : Gewurztraminer Clos Windsbuhl à Hunawihr 2003 – 14 °

Indice V.

L’après-midi : DS16,5 – CD15,5. Note moyenne AM : 16

Belle couleur jaune à reflets vert émeraude. Le nez n’est pas réduit, belles senteurs de citron confit.

La bouche est gourmande, impression de sucre, mirabelles. L’acidité est enrobée par le sucre. Attendre pour boire ce vin qui parait prometteur.

 

Le soir : DS17 – PC17 – LG17,5 – MS17. Note moyenne SOIR : 17,1

Un Gewurztraminer assumé impliquant des notes fastes de citron, de rose, de zeste, de confiture de mirabelle, de rhubarbe. Pointe de gentiane et de fumée et soutien minéral conférant de la profondeur ainsi qu’une salvatrice fraîcheur. Lascivité heureusement sans vulgarité.

Bouche grasse mais équilibrée, de belle tenue, puissante et fine. Magnifiques amers pour une expression envoûtante, persistante, superlative (pour le cépage dans ce style de vinification).

Une bouteille qui a parfaitement profité de l’aération. J’ai cru reconnaître ici le grand et dynamique Hengst 2003 bu en 2006, plein et étincelant. Noter que le verre vide reste très aromatique.

 

 

 

3. Domaine Zind-Humbrecht : Gewurztraminer Grand Cru Goldert 2003 – 17 °

Indice I.

L’après-midi : DS15 – CD15. Note moyenne AM : 15

Couleur bouton d’or, aspect huileux lors du remplissage des verres. Nez réduit, légèrement végétal, pas typé.

Bouche aromatique, amère (gentiane) avec une impression de volume et d’alcool.

Nous apprécions l’acidité, la fraîcheur et la minéralité de ce vin cependant trop titré en alcool.

 

Le soir : DS13,5 – PC13,5 – LG12,5 – MS13. Note moyenne SOIR : 13,1

Expression aromatique plus lourde : banane, figue fraîche. Manque de complexité.

Bouche avec peu de sucre restant, amère (gentiane), incroyablement alcoolisée (on se pincera en regardant le degré d’alcool effectif sur l’étiquette). Une finale très chaude (presque brûlante), qui s’étiole. Un vin déséquilibré, creux. Plaisir en berne. Un taux d’alcool invraisemblable (17°).

 

 

 

4. Domaine Zind-Humbrecht : Gewurztraminer Grand Cru Hengst 2003 – 14 °

Indice IV.

L’après-midi : DS16 – CD16. Note moyenne AM : 16

Couleur jaune-vert, brillante. Nez subtil, fin avec des nuances de rose.

Bouche gourmande, sucrée, ronde avec une impression de gras, muscatée, avec une très belle finale sans amertume mais avec de la longueur.

Attendre ce vin qui n’a pas fini de transformer tout son sucre.

 

Le soir : DS15,5 – PC14 – LG16 – MS15. Note moyenne SOIR : 15,1

Un nez de classe, complet, associant des odeurs de pomme, d’orange, de végétal noble, d’épices, de fleurs.

Appréciable générosité aromatique mais une structure un poil plus distendue que dans le cas du Windsbuhl (moins de minéralité). Un vin plus flottant, qui va moins loin. Il reste toutefois plutôt satisfaisant.

 

Rappel : Zind-Humbrecht Gewurztraminer Hengst 2003 : 18/20 – 31/10/06 (chez Fabrice B.)

Nez facile à identifier, avec ses notes édéniques doucereuses et nobles (presque magnétisantes) : rose, lychee, épices, fleurs entêtantes, pomelo, lait de coco. La bouche est remarquable de gourmandise, de constance, de fermeté ; le sucre présent mais parfaitement dosé pour une expression très savoureuse. Un immense gewurztraminer (certes sans la vibration verticale des plus grands rieslings), riche mais équilibré, au style débridé (à l’opposé de celui du vin précédent, à l’évidence), qui s’accordera idéalement sur de la cuisine thaïlandaise. Obnubilant dans le bon sens du terme.

 

 

 

5. Domaine Zind-Humbrecht : Gewurztraminer Herrenweg de Turckheim 2003 – 14,5 °

Indice I.

L’après-midi : DS14,5 – CD14. Note moyenne AM : 14,3

Belle couleur bouton d’or, brillante, jaune anis. Nez caractéristique de Gewurztraminer, rose, géranium, litchi avec quelques notes miellées et un soupçon de réduction.

En bouche ce vin est surprenant, très sec, un peu fluet avec toutefois une belle acidité et de la fraîcheur. Sensation de gentiane, réglisse. La finale est plutôt dure avec une rétro-olfaction d’orange amère.

 

Le soir : DS14,5 – PC15/15,5 – LG14,5 – MS13,5. Note moyenne SOIR : 14,5

Nez intense, avec des senteurs principales de rose et de citron. Un soupçon de tabac blond également.

Bouche « sèche », de bel équilibre. Elle n’a évidemment pas le bénéfice de l’appât du sucre (les goûts sont plus restreints, plus « verts ») mais possède des qualités de finesse et de tenue sur une expression demi-corps.

 

 

 

6. Domaine Zind-Humbrecht : Pinot Gris Clos Windsbuhl à Hunawihr 2003 – 16 °

Indice I.

L’après-midi : DS15 – CD14,5. Note moyenne AM : 14,8

Couleur jaune clair avec quelques reflets gris verts. Nez simple avec des senteurs de fleurs blanches.

Bouche dominée par l’alcool avec des notes d’amande amère, fleurs, minéralité.

 

Le soir : DS14 – PC14 – LG13 – MS13,5. Note moyenne SOIR : 13,6

On a d’abord l’impression d’un riesling en raison de notes balsamiques et terpéniques assez prononcées. Profil étonnamment minéral complété par des notes de pomme et de citron vert.

Bouche peu sucrée, amère, sans véritable ampleur, abrupte. Il semble ici que la matière manque d’ampleur et surtout que les saveurs (bien pauvres) aient été particulièrement affadies par le millésime. L’harmonie n’est pas non plus au rendez-vous. Déception sur ce terroir.

 

 

 

7. Domaine Zind-Humbrecht : Pinot Gris Herrenweg de Turckheim 2003 – 14,5 °

Indice II.

L’après-midi : DS14 – CD14. Note moyenne AM : 14

Vin de couleur plus jaune que les autres Pinot gris, pas de reflets oranges.

Nez de Pinot gris (fumée, viande) légèrement réduit.

La bouche est alcoolisée avec un peu d’amertume (pamplemousse). Vin typique de Pinot gris.

 

Le soir : DS15 – PC15 – LG14 – MS15. Note moyenne SOIR : 14,8

Odeurs de pomme au four, d’agrumes (citron, orange pressée, pamplemousse), de beurre, de fumée.

Bouche peu sucrée, assez ample. L’équilibre est assez bien respecté mais ce vin peu vibrant reste passablement défaillant en expression aromatique.

 

 

 

8. Domaine Zind-Humbrecht : Pinot Gris Clos Jebsal 2003 – 15,5 °

Indice IV.

L’après-midi : DS15 – CD15. Note moyenne AM : 15

Belle couleur jaune, sanguine avec des reflets saumonés intenses.

Nez de citron confit, pomme caramélisée.

Bouche « pâtissière » type tarte tatin flambée au rhum.

 

Le soir : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS15,5. Note moyenne SOIR : 14,8

Robe plus colorée.

Expression délurée et plus typée de pinot gris, dans un registre spiritueux : mirabelle, hydromel, champignons crémés, citron, calvados, gentiane. Pointe d’oxydation.

Bouche grasse, bien alcoolisée, pour une douceur attachante mais pas vraiment corsetée. Flaveurs entêtantes, presque écoeurantes pour certains. Un dégustateur évoque une Coulée de Serrant sans terroir. On imagine aussi des raisins plus passerillés.

 

 

 

9. Domaine Zind-Humbrecht : Pinot Gris Grand Cru Clos Saint Urbain Rangen de Thann 2003 – 15 °

Indice I.

L’après-midi : DS13,5 – CD13. Note moyenne AM : 13,3

Couleur jaune avec des reflets orange – saumon, quelques nuances grises. Olfaction sur les fleurs, l’orange confite.

Vin simple, insipide, pas très agréable en bouche. Décevant.

 

Le soir : DS13 – PC13,5 – LG13 – MS13,5. Note moyenne SOIR : 13,3

On devine d’emblée beaucoup d’alcool (sous forme d’eau de vie de framboise).

Bouche épaisse, réduite, monotone, minérale, peu goûteuse, capiteuse.

Ce terroir volcanique abrupt a à l’évidence beaucoup souffert de la canicule. Il faudra plus particulièrement surveiller son évolution.

 

 

 

10. Domaine Zind-Humbrecht : Pinot Gris Rotenberg 2003 – 15,5 °

Indice I.

L’après-midi : DS13 – CD13. Note moyenne AM : 13

Couleur jaune avec des reflets rosés. Nez faible avec quelques notes orangées et de mirabelle.

La sensation en bouche est lourde, molle avec du gras, quelques sensations de pomme oxydée et une finale amère.

L’ensemble est quelconque et plutôt décevant.

 

Le soir : DS14,5 – PC15 – LG14,5/15 – MS15,5. Note moyenne SOIR : 14,9

Nez chaleureux, assez modeste : pomme, verveine, anis.

Bouche de forte carrure, minérale, séveuse, peu riche en goûts, pour une finale titillante sur le gingembre. Un petit air de châteauneuf.

 

 

 

11. Domaine Zind-Humbrecht : Riesling Thann 2003 – 12,5 °

Indice II.

L’après-midi : DS14,5 – CD14,5. Note moyenne AM : 14,5

Couleur claire avec des reflets verts. Olfaction de citron vert et citron confit.

La sensation en bouche est agréable, simple avec de la fraîcheur (citron) et la petite note hydrocarbure caractéristique.

 

Le soir : DS14,5 – PC14,5/15 – LG13,5 – MS13,5/14. Note moyenne SOIR : 14,4

Notes de Sprite, de citron vert, de tilleul.

Bouche simple, sans réelle extension, austère (minérale) mais fraîche. Arômes de nouveau comme bridés (le vin est ici issu, selon Olivier Humbrecht, des ceps jeunes, moins résistants).

 

 

 

12. Domaine Zind-Humbrecht : Riesling Herrenweg de Turckheim 2003 – 13,5 °

Indice II.

L’après-midi : DS16 – CD16. Note moyenne AM : 16

Couleur vert clair. Nez de tilleul, agrumes, hydrocarbures.

L’impression en bouche est intense (citron gourmand) avec de la finesse, de l’élégance et de la longueur.

 

Le soir : DS16,5 – PC16 – LG16 – MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,3

Robe aux nets reflets verts.

Nez vertical exprimant bien le cépage : citron, verveine, fleurs, craie.

Bouche dense et tenue, nerveuse, en place, persistante. Belle présence, avec un peu de sucre et l’on imagine un terroir plus huppé (Brand, le vin s’exprimant un peu comme chez Boxler).

 

 

 

13. Domaine Zind-Humbrecht : Riesling Grand Cru Clos Saint Urbain Rangen de Thann 2003 – 13,5 °

Indice I.

L’après-midi : DS16 – CD16. Note moyenne AM : 16

Belle couleur soutenue, brillante, limpide. Nez typique avec des notes pétrolées.

Excellente bouche avec de la fraîcheur, de la minéralité.

 

Le soir : DS15 – PC14,5 – LG14 – MS14,5. Note moyenne SOIR : 14,5

Arômes en sourdine : pierres chauffées, citron, anis, pastille Vichy, eau de vie.

Richesse de matière accrue pour une expression joufflue, pas très rémanente. Pointe de Co2 permettant de fortifier l’ensemble.

Fin 2003 au domaine, Pierre avait écrit (alors que nous goûtions la gamme complète des 2002) : « un vin plus sec et nettement moins riche que le 2002 ; la discrétion de l’acidité le fait apparaître plus chaud alors qu’il est nettement moins alcoolisée (13,5°, le 2002 titrant 15°). Une comparaison instructive qui ne porte pas à l’enthousiasme en ce qui concerne 2003 ».

 

 

 

14. Domaine Zind-Humbrecht : Riesling Grand Cru Brand 2003 – 13,5 °

Indice III.

L’après-midi : DS17 – CD16,5. Note moyenne AM : 16,8

Couleur jaune avec des reflets vert émeraude, brillante.

Nez fermé, légèrement pétrolé. Bouche très agréable, citronnée, fraîche, riche, avec une excellente minéralité.

L’ensemble est dense avec une bonne longueur. L’assemblée est conquise !

 

Le soir : DS16 – PC16 – LG16 – MS16. Note moyenne SOIR : 16

Olfaction fruitée : reine-claude, fumée, verveine citronnelle.

Bouche tonifiante, savoureuse, avec l’apport gourmand de la douceur de ses presque 20 grammes de sucre résiduel. Ressemble au Herrenweg avec peut-être un petit supplément de fond et d’alcool aussi.

 

 

 

15. Domaine Zind-Humbrecht : Riesling « Clos Windsbuhl » à Hunawihr 2003 – 13 °

Indice II.

L’après-midi : DS16,5 – CD16. Note moyenne AM : 16,3

On retrouve l’excellent nez avec des notes pétrolées et une bouche très agréable, bien équilibrée, avec des notes citronnées.

 

Le soir : DS17 – PC17 – LG16,5 – MS17. Note moyenne SOIR : 16,9

Robe aux reflets verts.

Expression plus stricte : citron vert, pastille Vichy, estragon, pomme granny-smith.

Bouche ferme et puissante, impressionnante, restant sensiblement capiteuse.

 

 

 

Conclusion

 

  • 2003 confirme ici de manière spectaculaire et catégorique un millésime bien épineux. Cela nous incite à être encore plus particulièrement prudents sur nos diagnostics et pronostics ; un suivi de ces cuvées dans le temps nous permettra peut-être d’y voir plus clair sur des facteurs essentiels tels que les expressions aromatiques, les densités, les équilibres, les longévités.
  • Nous avons retrouvé dans cette gamme des expressions variées, en fonction de différents terrains (le domaine laisse les matières s’épanouir librement, et elles finissent avec des taux de sucre résiduel très variés, le producteur ayant la bonne idée de préciser ce taux – à l’usage des gastronomes notamment – par un indice indiqué sur l’étiquette) mais l’impact de la canicule a contribué à passablement éteindre l’expression du fruit et bien entendu à augmenter la charge alcoolique.
  • Les Gewurztraminers, aux saveurs débridées, convenablement expressifs, s’en sortent bien.
  • Les Pinots Gris souffrent cruellement de fadeur.
  • Les Rieslings conservent leurs qualités habituelles mais la pente escarpée du Rangen semble avoir particulièrement souffert de ce climat brutal. Ils ne sont eux pas victimes d’une importante inflation alcoolique.

 

 

La parole est à Olivier Humbrecht

 

 

2003 est bien sur un millésime compliqué et atypique en Alsace. Avec un peu de recul, je pense que globalement le gewurztraminer est le cépage qui s’en sort le mieux car le plus solaire des cépages d’Alsace. Mes ‘champions’ étant les vins que vous avez aussi bien notés, à savoir le tandem Windsbuhl et Hengst.

2003 est aussi une année marquée par des tannins très élevés. Le style est donc bien sur plus méridional et donc choquant… C’est une année charnière, très importante pour nous car nous avons appris à changer notre viticulture pour mieux l’adapter aux climats extrêmes que nous connaissons maintenant.

Je me permets aussi de rappeler que le vigneron Alsacien a fortement inscrit dans ses gènes le fait qu’il faut s’acharner pour obtenir une maturité satisfaisante des raisins et ne pas devoir trop chaptaliser. Aujourd’hui, la problématique est différente, nous recherchons toujours une maturité satisfaisante en sucres, mais sommes beaucoup plus concernés par la maturité physiologique et l’harmonie du vin. En 2003, peut être que sur certains vins, nous aurions du sacrifier un peu de maturité physiologique pour avoir un peu moins d’alcool, mais ceci va à l’encontre de nos habitudes… Il est certain que beaucoup de ces vins ont une puissance impressionnante, accouplée aussi à un style plus réductif volontaire (élevage sur lies totales plus long pour compenser une structure faible en acides) et réductif lié au millésime (vendange très saines, donc peu de phénomènes oxydatifs). Cela fait des vins plutôt réducteurs qui sont un peu dur dans la jeunesse. Je suis persuadé que les plus beaux exemples de 2003 offriront des belles surprises dans le grand vieillissement. C’est ce que l’on a pu voir dans les millésimes 1976 et 1983.

Concernant l’ordre de dégustation, j’aurai recommandé de goûter les vins selon le document ci-joint, en faisant un break entre chaque cépage…

 

Cordialement,

Olivier Humbrecht

 

Tableau récapitulatif

 

 

 

Vins excellents
2003 Gewurztraminer Clos Winsbuhl 17,1 + 1,1
Très bons vins
2003 Riesling Clos Windsbuhl 16,9 + 0,6
2003 Riesling GC Brand 16,8 – 0,8
2003 Riesling Herrenweg de Turckheim 16,3 + 0,3
2003 Riesling GC Clos Saint Urbain Ragen de Thann 16 – 1,5
2003 Gewurztraminer GC Hengst 16 – 0,9
Bons vins
2003 Pinot Gris Clos Jebsal 15 – 0,2
2003 Gewurztraminer Wintzenheim 15 – 0,4
2003 Gewurztraminer GC Goldert 15 -1,9
Assez bons vins
2003 Pinot Gris Rotenberg 14,9 + 1,9
2003 Pinot Gris Herrenweg de Turckheim 14,8 + 0,8
2003 Pinot Gris Clos Windsbuhl 14,8 – 1,2
2003 Gewurztraminer Herrenweg de Turckheim 14,5 + 0,2
2003 Riesling GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 14,5 – 0,1
2002 Vin de Table Zind 14,2
2003 Pinot Gris GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 13,3 0

 

 

La note retenue dans ce tableau est la meilleure de l’après-midi et du soir.

L’évolution de cette note entre ces deux phases de dégustation est mentionnée dans la dernière colonne :

  • + le vin s’est amélioré à l’aération
  • – le vin s’est dégradé à l’aération

 

 

 

Moyenne de la dégustation 15,3 Ecart moyen (en valeur absolue) 0,8