C’est notre seconde dégustation thématique sur le domaine Stéphane Tissot dans le Jura.
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Club toulousain In Vino Veritas
Le domaine André et Mireille Tissot en Jura
Les vins de Stéphane Tissot
Jeudi 14 juin 2007
Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.
Quelques commentaires de contexte :
La dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi avec 5 dégustateurs puis le soir avec 9 dégustateurs sur la même bouteille. Didier Sanchez a participé aux deux séances.
Le commentaire porte sur les vins du soir. Comme d’habitude certains vins ne se révèlent que le soir en raison de l’effet bénéfique d’une aération de 5H (dans la bouteille avec bouchon, position verticale). Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.
Les vins sont dégustés à l’aveugle.
DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun – CD : Christian Declume
Merci à Stéphane Tissot pour les 4 vins offerts.
Ordre de dégustation :
1. Arbois Poulsard 2005 :
DS AM12,5 – DS SOIR13,5 – PC13,5/14 – MS14 – CD12,5.
Note moyenne AM : 12,5 et SOIR : 13,8– Prix : 9,50 €
– Robe dense pour un poulsard.
– Nez typé mais discret, très fruité, cerise soulignée d’une pointe d’animalité, puis guignolet…
– Tannique, extrait, très mûr : dimensions inhabituelles pour le cépage ; encore très jeune, manque pour l’instant de finesse et de gourmandise.
2. Arbois Poulsard « Les Bruyères » 2005 :
DS AM13,5 – DS SOIR14 – PC14 – MS14,5 – CD13.
Note moyenne AM : 13,3 et SOIR : 14,1– Prix : 10,50 €
– Robe intense !
– Même type de nez que le précédent, profondément fruité, avec davantage de confit, d’épices, et peut-être de profondeur.
– Plus en chair, mais une matière qui présente le même profil tactile que l’autre cuvée de poulsard, tannique, vif, plein, vraiment très extrait…
3. Arbois Trousseau « Singulier » 2005 :
DS AM13,5/14 – DS SOIR14,5 – PC14,5/15 – MS15 – CD14.
Note moyenne AM : 13,9 et SOIR : 14,8– Prix : 12,50 €
– Rubis vif et sombre, très sombre…
– Forte décharge fruitée dès le premier coup de nez, fruits rouges soulignés de notes poivrées et minérales.
– Tannique et mûr, corpulent, tendu, plein, structure extraite mais fine.
4. Côtes du Jura Pinot Noir « En Barberon » 2005 :
DS AM14 – DS SOIR(13,5?) – PC( ?)- MS(14,) – CD14.
Note moyenne AM : 14 et SOIR : (14)– Prix : 18,50 € (Cadeau de Stéphane)
– Robe de pinot « à la Dugat-Py », opaque et violacée.
– Nez fermé, concentré, encore sur son élevage ; filtrent des notes de petits fruits noirs (cassis, myrtille…), épicées et balsamiques.
– Extraction impressionnante, tannins à la limite de l’amertume et de la sécheresse, acidité pointue : imbuvable en l’état, un pari sur l’avenir… J’avais personnellement préféré la subtilité et l’équilibre du 2004.
5. Arbois Traminer (Savagnin Ouillé) 2004 :
DS AM15 – DS SOIR15 – PC15 – MS15,5 – CD15.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 15,2– Prix : 10 €
– Or pale, reflets verts, du gras.
– Beau nez expressif, fruité (agrumes), épicé, brioché, miellé… finalement assez proche de celui d’un gewürztraminer, en plus discret.
– Savoureuse alliance du gras et de la vivacité en bouche, très propre tant aromatiquement que structurellement ; un plaisir immédiat, un fruit offert à apprécier avant qu’il ne perde sa spontanéité.
6. Arbois : Chardonnay « Classique » 2005 :
DS AM13,5 – DS SOIR13 – PC13,5 – MS14 – CD13,5.
Note moyenne AM : 13,5 et SOIR : 13,5– Prix : 9,50 €
– Nez propre, immédiat, citron et notes de réduction, quelques épices.
– Sapide, net, léger ; ressemblerait assez à un (bon) mâcon de soif.
7. Arbois : Chardonnay « La Mailloche » 2005 :
DS AM15,5/16 – DS SOIR15 – PC15 – MS16 – CD14,5.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 15,3– Prix : 13,50 €
– Robe pâle mais de belle présence.
– Nez dominé par le grillé de la réduction, très net, libérant à l’agitation des notes végétales et confites à la fois, assez « piquantes » : orangettes, angélique et giroflée…
– Tranchant et plantureux à la fois, vif tout en étant capiteux, bon développement de la structure, expression aromatique presque agressive.
8. Arbois : Chardonnay « La Mailloche » 2004 :
DS AM15,5+ – DS SOIR16,5 – PC16,5 – MS16,5 – CD16.
Note moyenne AM : 15,8 et SOIR : 16,5– Prix : 13,50 €
– La réduction initiale du nez se résorbe en une très jolie présence florale, finement lactique aussi (beurre, crème).
– Expression racée et précise en bouche, grasse, sapide et vive, saveur organique prenante de jaune d’œuf et de crème fraîche qui évoque les meilleurs meursaults. Très pur, très droit, sans le profil tarabiscoté du 2005.
9. Arbois : Chardonnay « Les Graviers » 2005 :
DS AM15/15,5 – DS SOIR15,5/16 – PC15,5/16 – MS16 – CD15.
Note moyenne AM : 15,1 et SOIR : 15,8– Prix : 14,50 €
– Doré assez soutenu.
– Senteurs de surmaturité : mirabelle, ananas, miel, également des notes grillées et camphrées (thym).
– Ampleur, gras, générosité d’un fruité « exotique » (ananas, mangue)… tout cela contraste fortement avec la très ferme acidité qui domine le vin, et qui équilibre finalement au mieux sa richesse, l’ensemble demandant simplement à se fondre.
10. Arbois : Chardonnay « Les Graviers » 2004 :
DS AM14,5/15 – DS SOIR16/16,5 – PC15,5 – MS16,5/17 – CD15,5.
Note moyenne AM : 15,1 et SOIR : 15,8– Prix : 14,50 €
– Nez racé, réduit mais très pur, belle et enveloppante noisette fraîche « à la Coche-Dury »…
– Grande vivacité conférée par le terroir calcaire, acidité très haut perchée… on attendrait davantage de gras après ce nez magnifique, presque opulent, même si la matière, tendue, articulée, un peu amère, possède indéniablement du répondant.
11. Arbois : Chardonnay « Les Bruyères » 2005 :
DS AM15,5/16 – DS SOIR16 – PC16 – MS16,5 – CD15,5.
Note moyenne AM : 15,6 et SOIR : 16,2– Prix : 14,50 €
– Aspect gras
– Nez ample, un peu musqué, fruit largement offert, agrumes et pêches…
– Large, le vin l’est aussi en bouche, présent, corsé, plein, possédant une assise aussi solide que son ossature acide.
12. Arbois : Chardonnay « Les Bruyères 2004 :
DS AM16,5 – DS SOIR15,5 – PC15/15,5 – MS15,5 – CD16.
Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 15,5– Prix : 14,50 €
– Séduisant programme fruité et lactique (crème fraîche), soulignée d’un boisé grillé pour une fois un peu insistant.
– Belle matière, grasse et pleine, cohérente avec l’olfaction (riche, organique, élevage présent) ; heureusement l’ensemble est vivifié par une acidité « gaillarde ».
13. Côtes du Jura Chardonnay « En Barberon » 2005 :
DS AM15,5+ – DS SOIR16,5/17 – PC16,5/17 – MS16 – CD15.
Note moyenne AM : 15,3 et SOIR : 16,5– Prix : 15 €
– De beaux reflets verts, plus marqués que dans les robes des autres cuvées.
– Nez profond et immédiat, possédant davantage de « liberté » et de nuances que les autres, déjà pleinement racé, exhalant de magnifiques senteurs d’agrumes soulignées de légères notes de surmaturité (fruits confits)… on se croirait à Puligny, le nez sur les Pucelles du domaine Leflaive…
– La plénitude du vin se confirme en bouche, grand fruit, acidité gourmande, cohérence et longueur.
14. Côtes du Jura Chardonnay « En Barberon » 2003 :
DS AM16,5 – DS SOIR16,5 – PC16 – MS16,5 – CD16,5.
Note moyenne AM : 16,5 et SOIR : 16,3– Prix : 15 €
– Encore des reflets verts.
– Nez opulent, aussi séducteur (coquetterie safranée…) et spontané que celui du 2005, à peine plus évolué, miellé, confit, mais frais (agrumes toujours dominants).
– Plein (mais sans doute moins ample que le 2005), riche, gourmand en bouche ; une légère sensation de douceur mais aucune mollesse, au contraire, une réelle élégance apportée par une acidité vibrante et sans dureté. Réussite étonnante pour le millésime.
15. Arbois Vin Jaune 2000 :
DS AM16,5 – DS SOIR16 – PC15 – MS16 – CD16.
Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 15,7– Prix : 30 € (Cadeau de Stéphane)
– Bien typé au nez, complexité et ampleur satisfaisantes : noix verte, gras de jambon, alcool à brûler…
– Très sapide en attaque, une explosion aromatique suivi d’une finale un peu plus timide, légèrement abrupte, qui laisse ressortir l’alcool (14,5° annoncés).
16. Arbois Vin Jaune « 111 » 1997 : (élevage de 111 mois)
DS AM17,5 – DS SOIR17,5 – PC17 – MS17,5 – CD17.
Note moyenne AM : 17,3 et SOIR : 17,3– Prix : 30 € (Cadeau de Stéphane)
– Magnifique robe jaune fluo !
– Bouquet très fin, capiteux, rancio noble et évocateur : toujours le gras de jambon, le tabac à pipe, l’orange confite…
– Bouche surprenante de race et de finesse malgré sa puissance aromatique impressionnante ; belle acidité qui équilibre une matière veloutée, tendre ; pas de lourdeur, pas de pesanteur alcoolique (alors que le vin est annoncé à 16°!), une rémanence aromatique rare… Un grand vin jaune d’Arbois, rivalisant avec les « vieillissements prolongés » de Jacques Puffeney.
17. Audace : (Mout de raisins partiellement fermentés issus de raisins passerillés) 2005 :
DS AM14,5 – DS SOIR15 – PC15 – MS15 – CD14.
Note moyenne AM : 14,3 et SOIR : 15– Prix : 25 € (Cadeau de Stéphane)
– Robe rubis intense.
– Nez plaisant, fruité, volatil et confit (pruneau) évoquant un Recioto italien.
– De l’acidité, beaucoup de sucre, peu d’alcool (8°), remarquablement proche du fruit, une jolie gourmandise.
Conclusion :
La patte de Stéphane Tissot est manifeste dans toutes les cuvées ; ses vins sont toujours expressifs, intenses et très précis, très propres, des vins de perfectionniste. Peut-être même se prend-on parfois à souhaiter que certains s’expriment avec un peu plus de nonchalance, un rien moins d’application… comme de trop bons élèves à qui un poil de dilettantisme permettrait d’atteindre la grâce, ou du moins de proposer un commerce plus spirituel…
En goûtant les vins rouges, on est particulièrement frappé par ce désir de bien faire, d’aller jusqu’au bout, d’être premier de la classe. On sent que 2005 a donné de très beaux raisins, il y a peut-être eu trop d’ambition, de gourmandise dans l’extraction de la matière… Le poulsard ressemble à un trousseau, le trousseau à un pinot et le pinot… Ils semblent avoir perdu en buvabilité, en naturel et en élégance ce qu’ils ont gagné en force de constitution, en application, en démonstrativité. Le temps leur donnera peut-être raison…
Les blancs sont admirables. Les cuvées de chardonnay, magnifiquement élevées et nourries, rivalisent en vigueur, en saveur et en distinction avec les meilleurs vins de la côte de Beaune. Une acidité un peu plus abrupte et un moelleux (dans le sens de confort tactile…) tout de même moindre étant probablement les seuls caractères susceptibles de les trahir. Nous commençons à mieux cerner l’individualité des cuvées parcellaires : La Mailloche vive et spontanée ; Les Graviers distinguée, ferme, tranchante ; Les Bruyères ample et riche ; En Barberon profonde, nuancée, sensuelle. Légèrement surmûrs, opulents mais dotés d’une solide colonne vertébrale acide, les 2005 ne paraissent pas fondamentalement supérieurs aux complets et distingués 2004, pourtant issus d’une vendange plus difficile. Enfin le vin jaune 1997, vraiment remarquable, montre que la maison peut aussi exceller dans des exercices plus « traditionnels ».