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Leroy et Auvenay rouges en Bourgogne 2000

Dégustation exceptionnelle qui présente un tour d’horizon des vins de Lalou Bize Leroy (Domaine Leroy et Domaine d’Auvenay) sur le millésime 2000. Le compte rendu est disponible sur le lien suivant:

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Club toulousain In Vino Veritas

Les rouges des domaines LEROY et d’AUVENAY 2000

Jeudi 12 janvier 2006

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : Quinze.

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, CD : Christian Declume.

  • Ordre de dégustation :

1. Domaine Leroy : Nuits Saint Georges premier cru « Les Vignerondes » 2000 :

DS17,5/18 – PC18 – MS17 – CD17. Note moyenne : 17,5/18 – Prix : 148 €

  • Robe grenat assez dense, nuancée de brun.

  • Nez extraordinairement jaillissant ─ ce qui sera une constante dans la dégustation de ce soir ─, nettement terrien et « viril », avec de puissantes notes fumées qui évoluent vers des superbes senteurs de havane. Grande profondeur et forte personnalité d’un fruit très libre, qui s’exprime sur la corde raide d’une acidité volatile élevée.

  • Matière dense, vive, assez chaleureuse, très présente tout en conservant élégance et séduction du fruit. Développement harmonieux d’une trame étoffée, à la fois grenue et déliée (la vinification sans égrappage est manifeste). Remarquable finale fumée et camphrée qui prolonge ce vin d’une expressivité totale.

 

2. Domaine Leroy : Nuits Saint Georges premier cru « Les Boudots » 2000 :

DS16,5/17 – PC16,5 – MS16,5 – CD16. Note moyenne : 16,5 – Prix : 148 €

  • Aussi intense et expressif, le nez est pourtant très différent de celui des Vignerondes ; épicé, floral (rose fanée, violette), un peu confit, presque oriental, il lorgne du côté de Vosne…

  • Bouche concentrée, très ample ; le vin se montre plus soyeux et velouté mais aussi plus alangui que l’autre premier cru de Nuits, d’une expression moins percutante, moins fougueuse et finalement moins enthousiasmante. La structure est solide et harmonieuse mais la rondeur de l’alcool se manifeste peut-être un peu trop en finale.

3. Domaine Leroy : Chambolle Musigny premier cru « Les Charmes » 2000 :

DS18 – PC18 – MS17,5 – CD17. Note moyenne : 17,5/18 – Prix : 149 €

  • Robe tendre, légèrement orangée, frangée de vieux rose.

  • Nez d’une insigne fraîcheur, d’une grande, d’une très grande finesse ; le fruit, nuancé d’une floralité évanescente, évoquant le lilas, est d’une pureté renversante, d’une séduction absolue.

  • On retrouve cette finesse magique en bouche, de la dentelle (l’alcool n’est plus perceptible, contrairement aux deux Nuits, finesse du grain, impression de longueur et de solidité malgré la légèreté du corps…). Sublime.

4. Domaine Leroy : Vosne Romanée premier cru « Les Beaux Monts » 2000 :

DS17,5 – PC17,5 – MS17,5 – CD17. Note moyenne : 17,5 – Prix : 149 €

  • Robe assez profonde dans la série.

  • Nez plein, profond et racé, subtilement organique ; on sent la sève et le velours à venir en bouche. Un bouquet « velouté » comme un coussin dans lequel on s’affale, « comme une couette après une nuit d’amour » suggère un dégustateur…

  • Grand velours en effet en bouche, une matière moelleuse, puissante, souveraine, éminemment distinguée ; avec une certaine retenue aromatique qui rend le vin moins expressif, moins ébouriffant à ce stade de son évolution que les Vignerondes ou les Charmes.

5. Domaine Leroy : grand cru Corton-Renardes 2000 :

DS18 – PC18/18,5 – MS18,5 – CD16,5. Note moyenne : 18 – Prix : 220 €

  • Aspect dense, moiré, d’une teinte légèrement brune.

  • Nez profondément minéral, plus austère que les précédents ; sanguin, terrien, réservé mais remarquablement harmonieux et nuancé.

  • Bouche extrêmement présente, vigoureuse, décidée, qui semble posséder une assise plus large et une structure plus longue que les premiers crus. Grandiose sérénité terrienne, sans la moindre rudesse, avec au contraire un surcroît de finesse dans les tannins et une rémanence aromatique aussi puissante que précise.

6. Domaine Leroy : grand cru Latricières-Chambertin 2000 :

DS16,5 – PC17,5/18 – MS16,5 – CD16. Note moyenne : 16,5 – Prix : 280 €

  • Robe parmi les plus tendres de la série.

  • Nez d’une grande finesse, retenu ; exprimant un fruit aérien, floral, subtilement herbacé et humique (réglisse, lierre…).

  • On retrouve cette grande délicatesse, cette réserve en bouche, une chair toute en finesse (un peu comme le Chambolle, mais avec moins de suavité) qui laisse apparaître une forte trame acide et des tannins nombreux, serrés, vifs, et même saillants pour certains dégustateurs. Un vin profondément élégant, racé, qui se livre moins facilement que les autres, qui peut sembler rétif, sévère, aujourd’hui.

7. Domaine Leroy : grand cru Clos de Vougeot 2000 :

ED. – Prix: 280 €

  • Malheureusement le Clos de Vougeot est irrémédiablement bouchonné !

8. Domaine Leroy : grand cru Richebourg 2000 :

DS18,5 – PC18/18,5 – MS18,5 – CD16. Note moyenne : 18/18,5 – Prix : 280 €

  • Robe chatoyante, très nuancée, nombreux reflets parmi lesquels l’orangé domine.

  • Très profond dès le premier nez, réservé ─ comme tous les grands crus goûtés ce soir ─, mais d’une plénitude impressionnante. On peut s’amuser à isoler des notes vives d’agrumes, des épices, des prémices d’animalité (musc, plume), mais l’ensemble forme déjà un bouquet cohérent et complexe.

  • Attaque franche, très décidée ; on sent d’emblée une grande concentration mais surtout une forte tension dans la matière. Saveur profonde, noble et retenue, fruit brillant, structure acide et tannique très présente (mais plus « enrobée » que dans le Latricières). La finale est extrêmement longue. Il est manifeste que ce vin ne livre pas tout, loin de là…

9. Domaine D’Auvenay : grand cru Mazis-Chambertin 2000 :

DS16,5 – PC17 – MS17,5 – CD16. Note moyenne : 17 – Prix : 260 €

  • Robe fournie ; sans être opaque elle est plus dense et moins nuancée que celles des vins du domaine Leroy.

  • L’impression au premier nez est d’un fruit plus posé, plus simple, plus « rond ». Beaucoup de profondeur, la pureté du fruit est manifeste, mais il faut beaucoup aérer le vin pour qu’il daigne complexifier et nuancer son expression aromatique.

  • Matière remarquablement serrée, dense, très concentrée, avec beaucoup de vigueur dans le fruit et dans la structure, une forte assise tannique. Un vin remarquablement présent, monolithique, qui ne semble pas (encore ?) posséder le délié des vins précédents.

 

10. Domaine D’Auvenay : grand cru Bonne-Mares 2000 :

DS17 – PC16,5/17 – MS17,5 – CD16,5. Note moyenne : 17 – Prix : 260 €

  • La robe est plus nuancée que celle du Mazis, on retrouve quelques reflets orangés.

  • Nez d’une finesse extrême, puissant mais nettement plus ouvert que celui du Mazis, avec une animalité déjà affirmée (cuir).

  • Bouche fine, ciselée, s’affirmant au travers d’une structure tannique serrée, qui semble légèrement plus grenue, plus capricieuse, que celles des autres vins. Un vin d’une grande vitalité, exprimant une forte personnalité, à la fois suave et tendue, mais dont on pourrait attendre encore plus de moelleux, plus de sérénité en bouche.

Conclusion :

  • L’émotion fut à la hauteur de nos attentes. Tous les vins (à l’exception du Clos de Vougeot bouchonné bien sûr…) portaient en eux une parcelle de cette magie qui permet (hélas trop rarement) aux vins de Bourgogne d’exister dans une sphère qui leur est propre, inaccessible aux autres breuvages. Au-delà des notes chiffrées, des perceptions que nous avons tenté d’analyser, puis de verbaliser, c’est l’expressivité des cuvées qui est vraiment remarquable, l’individualisation de chaque terroir. Les Charmes, les Beaux Monts, les Vignerondes correspondent respectivement à l’idée que l’on peut se faire, l’idée quintessencielle, d’un Chambolle, d’un Vosne, d’un Nuits… Boire ces bouteilles équivaut à ouvrir le livre des terroirs. Cette expressivité, cette transparence, découlent à mon avis directement de la volonté de laisser aux vins une certaine liberté ; on les sent en effet peu entravés, parfois peu couverts. Malgré tout le travail qu’on imagine à la vigne comme en cave pour obtenir de tels vins, on a le sentiment que l’homme a choisi de se tenir respectueusement à distance, laissant le fruit exprimer le terroir qui l’a nourri. Cela paraît si simple…

  • Étonnamment, et malgré leurs évidentes qualités de race, de constitution et de pureté, les deux vins du domaine d’Auvenay paraissent moins expressifs, dépourvus de cette extraordinaire liberté aromatique et structurelle qui caractérise ceux du domaine Leroy. Peut-être est-ce simplement une impression conjoncturelle, un repli momentané.

  • Le millésime 2000 : on le dit plutôt tendre, « intermédiaire », voire « faible », ce n’est manifestement pas avec ces vins que nous allons vérifier ces assertions…

  • La « hiérarchie des terroirs » est respectée. Les premiers crus semblent plus ouverts, totalement ouverts même pour certains (les Vignerondes, les Charmes), alors que les grands crus, plus concentrés, plus dotés en acidité et en tannins, s’expriment avec plus de réserve, conservent une grande partie de leur mystère et de leur marge de manoeuvre. Cependant, aucun vin ne s’est montré cadenassé ou mutique ; nous n’avons pas été gênés par la « jeunesse » du millésime 2000.

  • Il faut souligner les bienfaits d’une aération ménagée sur les vins. Ils ont vraiment besoin du contact de l’air pour s’exprimer.

  • Revenons au point de départ, au plus important, à ce qui restera dans nos mémoires : le plaisir, le frisson unique, à la fois sensuel et intellectuel, que peuvent communiquer ces vins.