Domaine Roulot a Meursault
24 novembre 2005
Leroy et Auvenay rouges en Bourgogne 2000
12 janvier 2006

Verticale de Sociando Mallet 2003 à 1970

C’est certainement la plus complète des dégustations réalisées sur Sociando-Mallet à ce jour. Elle inclut tous les millésimes (2003 à 1970) vinifiés depuis l’arrivée de Jean Gautreau. Le compte rendu est disponible sur le lien suivant:

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Club toulousain In Vino Veritas

Les 34 ans de Sociando Mallet : 2003-1970 !!!

Vendredi 4 novembre et 2 décembre 2005

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Miguel Sennoun.

1ére verticale du vendredi 4 novembre 2005 :

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : Dix sept.

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun.

1. Sociando Mallet 2003 :

DS15 – PC14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,5

  • Robe très sombre, aux reflets violacés, aux nombreux dépôts.

  • Le premier nez sur le caramel et les myrtilles compotées est marqué par la chaleur du millésime. L’alcool ressort un peu. Il joue encore actuellement le registre de la concentration et du massif, sans laisser d’indices sur son évolution probable.

  • Si l’alcool ne peut se faire oublier, la sensation de chaleur en bouche reste raisonnable et bien contrebalancée par une acidité importante. La concentration, toute cohérente qu’elle soit avec le nez, exacerbe la rigueur ressentie dès la mise en bouche. L’amertume des tannins prend le dessus dans le milieu de bouche et accompagne le vin dans sa longue finale.

 

2. Sociando Mallet 2002 :

DS15 – PC14 – MS15. Note moyenne : 15

  • Robe grenat bien nette.

  • Nez bien classique au boisé torréfié. Assez peu expressif aujourd’hui, on est un peu déçu par le manque de fruit. Une touche de menthol le rend cependant rafraichissant.

  • Bouche plus classique que le 2003, aux saveurs de réglisse et de poivre ; mais aussi beaucoup plus courte. Elle souffre d’un léger creux en milieu de bouche, cependant la matière du 2002 ne présente pas de défauts quant aux tannins ou à l’alcool et engage le vin dans une certaine harmonie en dentelle.

3. Sociando Mallet 2001 :

DS16 – PC16,5 – MS16,5. Note moyenne : 16,5

  • Robe sombre.

  • Nez dense et profond, sur le tabac, le moka, les fruits noirs bien frais. Une belle race médocaine sur ce nez qui aura encore plus à révéler pour qui saura l’attendre.

  • Bouche à l’attaque joufflue et à la longue finale serrée par l’acidité et les tannins d’une finesse exemplaire. Le jus est délicieux et frais, et l’équilibre est solide.

4. Sociando Mallet 2000 :

DS16,5/17 – PC16,5/17 – MS17. Note moyenne : 16,75

  • Robe très dense et grasse.

  • Nez massif et profond au fruit parfaitement mur sans être cuit. Epicé, charmeur, il semble déjà ouvert mais plein de potentiel.

  • Très belle présence ample sur toute la longueur, bien qu’un peu chaleureuse au niveau de l’alcool, la maturité du fruit est géniale. La finale est vraiment très longue. Loin des classiques médocains, il joue le plaisir immédiatement accessible.

5. Sociando Mallet 1999 :

DS15,5/16 – PC16 – MS16. Note moyenne : 16

  • Robe encore sombre mais moins dense que les vins précédents.

  • C’est le premier vin de la série qui présente un nez légèrement évolué. Belle densité sur des arômes plutôt empyreumatiques de goudron et de suie, ainsi que de poivron.

  • Si les tannins paraissent un poil moins murs que pour le 2001, la bouche présente une matière plutôt avenante avec une jolie expression aromatique. On regrettera cependant que la structure du vin s’estompe en finale un peu précocement, même si les arômes paraissent durer bien plus longtemps. On salue tous la belle performance dans le contexte du millésime.

6. Sociando Mallet 1998 :

DS15,5 – PC15 – MS15. Note moyenne : 15

  • Robe encore moins dense, bien qu’encore dans les tons sombres des bordeaux jeunes.

  • Les arômes de poivron et de menthol laissant présager une maturité imparfaite des raisins, nous sommes étonnés de trouver au nez une présence alcoolique.

  • Bien qu’un peu courte, la bouche est plutôt agréable quant aux saveurs, toute en finesse et en tension.

7. Sociando Mallet 1997 :

DS15,5 – PC15,5 – MS15,5. Note moyenne : 15,5

  • Robe encore une fois bien concentrée, sur des teintes grenat.

  • Nez assez ouvert, soutenu par de la volatile, sur le goudron, le tabac et quelques touches herbacées.

  • Bouche à la concentration bridée, offrant cependant plus de longueur que le 98. L’acidité peut paraître limite verte. Le vin parait prêt à boire.

8. Sociando Mallet 1996 :

DS17 – PC17+ – MS17. Note moyenne : 17

  • Insondable et dense, la robe est sombre.

  • Nez puissant et racé sur le cassis, le moka ou encore ces touches mentholées qui apportent un peu de fraicheur dans un ensemble encore bien massif et fermé.

  • Bouche à la concentration importante mais assumée sur le terrain de l’équilibre, qui ne livre pas encore beaucoup d’arômes. Longue finale à la rémanence cyclique, telle un écho dans le palais, à l’acidité tonique et au grain juteux. Un excellent médoc classique.

9. Sociando Mallet 1995 :

DS14,5 – PC14 – MS15. Note moyenne : 14,5

  • Robe jeune et brillante.

  • Goudron et tabac blond. Menthol. Un nez assez complexe sans doute gâché par des arômes cuits.

  • Bouche assez dense mais nettement moins persistante que le 96. Un brin d’amertume en finale, où certains perçoivent de l’alcool. Certains le trouvent quelque peu dissocié et austère. Il s’agit d’une déception dans le contexte du millésime.

 

10. Sociando Mallet 1994 :

DS14,5 – PC14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,5

  • Robe encore une fois dense.

  • Premier vin de la série au nez évolué, presque tertiaire où l’humus et les sous-bois apparaissent en filigrane.

  • Attaque un peu sucrée, sur des arômes d’orange et d’épices. La matière délivre une grosse décharge tannique en bouche, elle a l’austérité du millésime et tend à sécher en finale.

11. Sociando Mallet 1993 :

DS13 – PC13 – MS13. Note moyenne : 13

  • Robe déjà éclaircie par l’âge, mais encore bien solide.

  • Nez évolué, peu amène et alcooleux sur le poivron.

  • Bouche légère et un peu trop courte qui se dissocie en finale. Peu de plaisir dans ce millésime où on pourra trouver plus réussi. A boire rapidement.

12. Sociando Mallet 1992 :

DS12 – PC11,5 – MS12,5. Note moyenne : 12

  • Robe plus clairette.

  • Nez léger et tertiaire sur les champignons, pas très net, presque métallique.

  • Milieu de bouche intéressant qui tombe très rapidement en finale. Une impression sucrée en marge de l’acidité tranchante et des tannins pas murs nous évoque une chaptalisation à la main un peu lourde.

13. Sociando Mallet 1991 :

DS15,5 – PC15/15,5 – MS15. Note moyenne : 15,25

  • Belle robe, sombre sans évolution.

  • Eucalyptus, encre, suie, confiture de fraises. Un beau nez à la fois frais et complexe.

  • Bouche aux agréables arômes de fraise, encore bien vivante derrière le 92. Elle fait bonne impression malgré une attaque manquant de franchise et des tannins un peu rustiques en finale.

 

14. Sociando Mallet 1990 :

DS17 – PC17,5 – MS17. Note moyenne : 17

  • La robe est profonde et jeune.

  • Nez étonnement jeune et profond sans excès de puissance. Festival d’arômes empyreumatiques pour les dégustateurs qui évoquent la suie, le goudron, le graphite mais aussi le tabac blond et des fruits noirs bien mûrs.

  • Bouche concentrée mais sans lourdeur, juteuse, aux tannins très fins, toute en rondeur presque moelleuse La maturité est excellente et la fraicheur est posée par les arômes et non pas par l’acidité. Belle réussite du domaine, dans un registre très différent du 96.

15. Sociando Mallet 1989 :

DS16 – PC16,5 – MS16,5. Note moyenne : 16,5

  • Robe intense et brillante, à nouveau très jeune.

  • Nez très mur mais dense et propre sur les pruneaux, l’orange et le goudron.

  • Des tannins soyeux et une belle acidité pour le millésime confèrent à la bouche une belle harmonie. Savoureux et persistant, le vin est assuré d’un beau potentiel.

16. Sociando Mallet 1988 :

DS16,5 – PC16,5 – MS16,5. Note moyenne : 16,5

  • Robe légèrement évoluée.

  • Nez puissant et racé tout à fait typique du millésime. Goudron, figues fraiches et une pointe de menthol participent à une belle complexité d’ensemble.

  • Bouche nerveuse mais juteuse aux tanins encore jeunes voire anguleux pour certains. Sa vitalité et sa fraicheur sont remarquables.

17. Sociando Mallet 1987 :

DS14,5 – PC15 – MS15. Note moyenne : 15

  • Robe tuilée.

  • Très ouvert, un nez simple mais franc et net. Une pointe de poivron rappelle la difficulté du millésime.

  • Jus léger mais équilibré et frais. Un réel plaisir à boire aujourd’hui.

 

2ème verticale du vendredi 2 décembre 2005 :

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : 15.

DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun

1. Sociando Mallet 1986 (du domaine):

DS16 – PC16 – MS16. Note moyenne : 16

  • Robe rouge assez vive dont on devine une certaine évolution.

  • Très beau fruit frais combiné à des notes tertiaires, presque animales qui finissent par disparaître à l’aération. Rose fanée, tabac et cuir. Un sentiment de fraicheur qui masque sans peine un embonpoint alcoolique.

  • Bouche un peu revêche qui déçoit derrière un nez si attirant. Tabac blond avec une longueur correcte elle fait moins évoluée que le nez ne le laissait croire. L’acidité et l’alcool ressortent en finale. On pense à une phase austère d’un vin qui aurait encore un bon potentiel de garde.

 

2. Sociando Mallet 1985 :

DS16 – PC15,5 – MS15,5/16. Note moyenne : 15.75

  • Robe évoluée mais encore assez sombre.

  • Nez au fruit un peu cuit mais sans trace d’évolution. Il nous semble plus puissant que celui du 86 mais aussi moins complexe.

  • Bouche charmeuse aux tanins bien intégrés. Une amertume plaisante. Un vin sans défauts majeurs mais qui manque peut-être de personnalité et de longueur.

3. Sociando Mallet 1984 :

DS13 – PC12,5 – MS13. Note moyenne : 12.83

  • Robe clairette.

  • Senteurs passées de prairie. La verdeur du millésime est évidente.

  • Bouche réglissée qui tombe trop vite pour laisser place à l’acidité, et au squelette du vin. Le manque de chaire accentue la sensation de verdeur et l’alcool.

Pirate :

Léoville Las Case 1984 :

(Ce vin était absent de notre verticale -1945 à 2001 – de février 05)

DS15 – PC15 – MS14,5/15. Note moyenne : 14.92

  • Une robe qui présente plus de tenue que le Sociando Mallet du même millésime, plus sombre mais quand même nettement tuilée.

  • Nez assez organique, fumé et très herbacé. Il montre une certaine complexité et se révèle assez aromatique et encore un peu fruité.

  • Bouche encore bien vivante même si elle fait un peu étriquée en finale et présente les caractéristiques d’un vin pas très mur. Elle donne tout de même du plaisir.

4. Sociando Mallet 1983 :

DS16 – PC15,5 – MS16. Note moyenne : 15.83

  • Robe vigoureuse à peine atteinte par l’âge.

  • Nez charnu très agréable. Réglisse, curry, cuir et lard qui finissent par prendre des arômes tertiaires. Une certaine complexité.

  • Bouche bien structurée, à la finale fraiche, dont l’équilibre fait l’unanimité. Très bon vin, classique, à son apogée qu’on aurait cependant souhaité plus long en bouche.

5. Sociando Mallet 1982 :

DS16 – PC17 – MS17. Note moyenne : 16.67

  • Robe encore jeune aux reflets bruns.

  • Nez puissant au fruit bien mûr, qui mêle habilement des fraises écrasées à des senteurs de cèdre, de cuir, de tabac et de camphre.

  • Bouche solaire qui montre une certaine rondeur harmonisée par l’acidité. Ses tanins sont très fins, et les arômes puissants. Un excellent vin qui ne montre encore aucun signe de faiblesse.

6. Sociando Mallet 1981 (domaine):

DS15,5 – PC15,5/16 – MS15,5. Note moyenne : 15.50

  • Niveau parfait, robe brune.

  • Premier nez de viandox, c’est bien le côté tertiaire qui domine un fond d’orange et de girofle, de cuir et de camphre… et un fruit un peu cuit.

  • Bouche assez longue et structurée qui possède une belle franchise aromatique et un équilibre réussi. Beau vin qui résiste aux attaques du temps qui passe.

7. Sociando Mallet 1980 :

DS12,5 – PC11 – MS11,5. Note moyenne : 11.67

  • Robe très évoluée, claire.

  • Arômes ternis par le temps de rose et de pivoine, un peu poussiéreux. Le poivron trahi une sous-maturité des raisins.

  • Bouche décharnée et très courte, où on sent la limite du millésime.

8. Sociando Mallet 1979 (domaine):

DS12 – PC11 – MS12. Note moyenne : 11.67

  • Niveau encore une fois parfait comme tous les autres vins du domaine. Robe évoluée avec un peu plus de tenue que le 80.

  • Nez proche du vin précédent, herbacé, poussiéreux et fané.

  • Bouche à l’acidité verte et dure qui nous semble cependant un peu plus debout que le 80, mais sans trop de plaisir.

9. Sociando Mallet 1978 (domaine):

DS15,5 – PC15 – MS15. Note moyenne : 15.25

  • Jolie robe bien évoluée.

  • Nez clairement tertiaire d’humus, de champignons frais, un peu animal… une promenade en forêt le lendemain d’un jour d’orage qui ne masque pas le cèdre, le cuir ou le tabac plus classiques.

  • Bouche giboyeuse un peu mince mais bien fondue et sans sécheresse. Bel équilibre… beau vin qui contrebalance une structure limite par une belle persistance aromatique.

 

10. Sociando Mallet 1977 (domaine):

DS11 – PC11,5 – MS11,5. Note moyenne : 11.33

  • Robe très évoluée, rosée.

  • On y sent des arômes végétaux d’herbe sèche et de fougère, et du cuir.

  • Bouche aux arômes fanés et à l’acidité verte, difficile.

11. Sociando Mallet 1976 :

DS13,5 – PC16 – MS14,5. Note moyenne : 14.67

  • Robe assez sombre.

  • Bouquet tertiaire, presque organique, qui révèle son fruit lentement, à l’aération.

  • Bouche presque brutale mais plaisante et fraiche. Elle impose des tannins grenus limite accrochants, et une acidité vigoureuse. Un vin de caractère qui ne laisse pas insensible mais pas très fin.

12. Sociando Mallet 1975 :

DS15,5 – PC16+ – MS16. Note moyenne : 15.83

  • Robe aux reflets marron et noir qui résiste à l’évolution mieux que tous les autres millésimes anciens de la dégustation.

  • Nez très jeune, concentré, qui exhibe des senteurs profondes de café et de pivoine.

  • Bouche aux tannins à peine austères, dont la fraicheur domine chaque facette : des arômes mentholés à la structure juteuse et si jeune où la longueur n’est pas en reste. Beau vin à ouvrir à table.

13. Sociando Mallet 1974 (domaine):

DS13,5 – PC11,5 – MS14. Note moyenne : 13

  • Robe très évoluée.

  • Nez sur l’orange, le soja avec une pointe herbacée de fougère.

  • Matière en demi corps mais bien équilibrée, un peu anguleuse mais encore en vie. Un vin qui divise les convives.

 

14. Sociando Mallet 1973 (domaine):

DS12 – PC13,5 – MS12,5. Note moyenne : 12.33

  • Robe brune acajou.

  • Nez de confiserie, fumé et un peu herbacé avec une touche originale de cumin. Un nez pas très puissant mais assez séduisant.

  • Bouche à l’acidité redoutable, austère, dissociée, à côté d’une impression sucrée qui nous évoque une chaptalisation allègre. Un vin un peu difficile à boire mais encore vivant.

15. Sociando Mallet 1972 (domaine):

DS10 – PC9 – MS11. Note moyenne : 10

  • Robe décharnée.

  • Nez végétal de lichens et de petit-pois, mentholé, poivré, il évoque le Cabernet pas mur.

  • Acidité dissociée, et rondeur en bouche peu en accord avec le nez. Du caramel ressort en finale. Le vin est passé.

16. Sociando Mallet 1971 (domaine):

DS12 – PC11,5 – MS12. Note moyenne : 11.83

  • Robe assez jeune aux reflets acajou.

  • Nez un peu animal, cuit, très en retrait.

  • Bouche animale aux tannins complètement fondus qui présente encore beaucoup trop de sucre en marge du vin.

17. Sociando Mallet 1970 :

DS16 – PC15,5 – MS16. Note moyenne : 15.83

  • Robe soutenue.

  • Nez jeune et racé, sur le tabac et le cèdre. Un beau classique du genre, frais et intense.

  • Matière dense, belle amertume tannique, acidité en dentelle, rondeur sucrée à l’apparence bien naturelle… un modèle médocain aux accents rustiques de la rafle, un vin complet et bien équilibré.

Conclusion :

  • Ce gros domaine de 75 ha, situé juste au Nord de Saint-Estèphe, propriété de Jean Gautreau depuis 1969, fait aujourd’hui figure d’OVNI dans un paysage Médocain où les classements contraignent une immense proportion du marché.

Refusant en 2003 de maintenir son domaine dans le classement révisable des crus Bourgeois, Jean Gautreau dénonçait-il l’immobilisme « du Classement », celui de 1855, dans lequel il lui était impossible d’imposer son Haut-Médoc ? Ce qui est certain, c’est que la qualité et la régularité de son domaine en font une des références de la rive gauche, et que les amateurs se chuchotent tous son équivalence parmi les crus classés.

  • Disposant d’une des dernières croupes de graves du Nord-Médoc sur un socle argilo calcaire qui rappelle Saint-Estèphe, Sociando-Mallet est un terroir mis en valeur par un travail à la vigne soigné mais pas interventionniste. Haute densité de plantation (9000 pieds par ha), labours, pas de vendange en vert quand la concurrence de la vigne régule les rendements. L’encépagement est de 55% de cabernet sauvignon, 40% de merlot et 5% de cabernet franc. L’âge moyen des vignes est d’environ 30 ans.

  • La dégustation révèle un vin d’une régularité exemplaire, particulièrement depuis le début des années 80 où les fausses notes sont rares (80, 84, 92, 94) et toujours le fait d’un mauvais millésime.

Un vin bâti pour la garde, un peu austère dans sa jeunesse, très classique, qui ne cède pas un pouce aux canons de la modernisation (extraction, boisé luxueux…). Sans lui chercher une équivalence aux crus classés, les millésimes réussis comme le 90 dépassent le niveau de prestigieux châteaux.

Rarement décevant, au rapport qualité prix avantageux, s’il n’a pas son nom dans le classement officiel, il a une place de choix dans le classement des amateurs de vin.