Rioja
27 février 2004
Pérégrination espagnole
31 mars 2004

Muscat naturellement doux

Dégustation organisée dans le cadre du club Itineraire des Vins à Toulouse sur les Muscats naturellement doux. Le compte rendu est disponible sur le lien suivant:

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Les Muscats naturellement doux du monde

Lundi 8 mars 2004

Dégustation préparée par Pascal Perez, hébergée par le club Itinéraire des Vins et commentée par Laurent Gibet.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins sont dégustés en partie à l’aveugle, en les révélant par séries de 4.

  • L’ordre est partiellement aléatoire dans la mesure où l’on sélectionne des vins aux robes de plus en plus ambrées.

  • Nombre de dégustateurs : 14.

  • Les vins sont carafés au début de la dégustation.

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – PP : Pascal Perez – LG : Laurent Gibet.

  • ED : Echantillon Défectueux – TBA : Trockenbeerenauslese – SGN : Sélection de Grains Nobles.

 

  • Ordre de dégustation :

1. Espagne – Alicante – Enrique Mendoza – Moscatel de la Marina 2002 :

PC14,5 – PP14,5 – LG15 – DS14,5/15. Note moyenne : 14,6 – Prix : 8 € – 15°

  • Robe peu intense, brillante.

  • Nez discret, avec des notes de raisin sec, de fleurs délicates, de miel, de citron dans un registre végétal un peu âcre (géranium).

  • En bouche, on découvre un vin guilleret, doté d’un fruit charnu en liberté (poire, abricot, ananas, raisin frais). L’expression est retenue et peu complexe mais pure, fine et fraîche.

  • Remarquable rapport Q/P.

2. Espagne – Malaga – Telmo Rodriguez – Molino Real 2000 :

PC? – PP15,5 – LG15+ – DS14. Note moyenne : 15? – Prix : 32 € (les 37,5 cl) – 12,5°

  • Nez curieux, très marqué par un aspect métallique (boîte de conserve). Le boisé (vanillé), initialement bien présent, s’estompe en partie à l’aération et ne fait plus complètement obstacle à des accents de fruits charnus et croquants (ananas, poire, clémentine juteuse).

  • Bouche épaisse, presque visqueuse, qui peut dérouter après la légèreté du vin précédent. Notes boisées (caramel), de poire au sirop, d’églantine, de kumquat. La liqueur semble initialement un peu brusque, peu cohérente mais s’avère (une fois débarrassée d’une partie de ses scories) un peu plus nette et harmonieuse. Le muscat est moins flagrant pour ce vin dont on peut penser qu’il n’est pas totalement en place.

  • Le boisé, qui impose un profil ingrat un peu tenace, rend un des dégustateurs particulièrement perplexe.

3. Grèce – Parparoussis – Muscat de Rio Patras 1999 :

PC15,5/16 – PP16 – LG16+ – DS15,5/16. Note moyenne : 15,75 – Prix : 22 € (les 50 cl) – 14,5°

  • Olfaction complexe et typée, pour des odeurs de citron, de cédrat, de chèvrefeuille, de miel, de vanille, de thym, de mandarine, d’orange givrée.

  • En bouche, la liqueur s’avère exotique, longue, puissante, pour une finale sur les agrumes (cédrat). Caractère débridé, avec en corollaire un excès de chaleur en finale.

4. France – VdT – Domaine de Bellevue – Muscat petits grains passerillé – Vendange d’Octobre 2000 :

ED (bouchon) – Prix : 19 €

5. Espagne – Navarra – Julian Chivite – Colleccion 125 Vendimia Tardia 2000 :

PC16 – PP16 – LG16+ – DS16+. Note moyenne : 16 – Prix : 19 € (les 37,5 cl) – 13,5°

  • Nez superbe de délicatesse, conjuguant des notes raffinées de fruits (orange, abricot sec) et de végétal (rose, mélisse citronnelle). Expression rôtie (viande grasse, champignon), vanillée, plus marquée par le botrytis semble-t-il que par le passerillage.

  • Bouche propre, sur un mélange de fruits confits et de miel. Elle évoque assez nettement par ses arômes et sa structure grasse une expression de Sauternes (Barsac, en l’occurrence, pour sa finesse relative). Du potentiel dans cette allure encore compacte.

6. France – Alsace – Domaine R. Muré – GC Vorbourg – Muscat Clos St-Landelin SGN 2001 :

PC14 – PP14 – LG14 – DS14,5. Note moyenne : 14 – Prix : 100 € – 13,5°

  • Nez lacté, dominé par un caramel insistant. Odeurs plus atténuées de lavande, de rose et d’abricot.

  • En bouche, le muscat paraît typé mais la matière reste simpliste, sur des goûts simples de fruits confits et de cire.

  • Moins bien dégusté qu’au domaine, en décembre 2003 (il était alors crédité d’un honorable 16,25), lorsque nous l’y avons acheté en prévision de cette dégustation. A revoir.

7. Italie – Piémont – Mosto Parzialmente Fermentato – La Spinetta (Rivetti) Oro 1998 :

PC14/14,5 – PP15 – LG15 – DS15,5. Note moyenne : 15 – Prix : 27 € (les 37,5 cl) – 12°

  • Exhalaisons étranges, rappelant nettement l’expression oxydée (pomme verte, noix) d’un vin du Jura (ou un amontillado andalou). Senteurs de pomme blette, de coing, d’iode, qui sont curieuses dans cette série mais pour autant loin d’être dépourvues d’attrait.

  • Matière plus svelte, milieu de bouche frétillant, pour une sensation légèrement tannique en finale. Ici aussi, le vin a du caractère mais son expression ne semble pas aboutie. A revoir.

8. Espagne – Alicante – Gutierrez de la Vega – Casta Diva – La Diva 2001 :

PC17,5 – PP17,5 – LG18 – DS17,5. Note moyenne : 17,5 – Prix : 21 € (les 37,5 cl) -14°

  • Robe légèrement turbide.

  • Tonalités baroques en diable pour ce nez dévoilant de superbes notes d’abricot sec, de vanille, de lavande, d’agrumes et d’épices (avec une évocation d’orange cloutée à la girofle). La dominante balsamique nous fait penser au vin de Constance.

  • Bouche fine, fraîche, safranée, persistante et affriolante, avec ses goûts purs et très personnels de lavande, de romarin, de thé earl grey et d’abricot. Ce vin généreux et somptueux de naturel déclenche l’enthousiasme.

9. Autriche – Neusiedlersee – Alois Kracher – Zwischen den Seen – Muskat Ottonel N°4 TBA 1999 :

PC15,5/16 – PP16,5 – LG17 – DS17. Note moyenne : 16 – Prix : 25 € (les 37,5 cl) – 12,5°

  • Nez dominé par un rôti complexe plutôt envoûtant : rillettes, champignon, orange, épices, safran, abricot, thym, menthol. Un fumé sous-jacent délicat complexifie et personnalise l’ensemble.

  • En bouche, une matière très roborative et une acidité tonitruante typée (citron vert) s’agglomèrent dans un agencement un peu funambule mais au final convaincant. Goûts consistants d’épices (gingembre), de banane flambée, d’abricot (comme au bazar égyptien d’Istanbul). Un vin extrême mais qui sait rester frais, une prouesse, par l’un des grands de la viticulture mondiale.

10. Italie – Val d’Aoste – Vino de Tavole – Ezio Voyat – Vino Passito Le Muraglie nm :

PC16/16,5 – PP14,5 – LG15,5 – DS14,5/15. Note moyenne : 15,5 – Prix : 34 € – 15°

  • Nez sur le café, le raisins sec, le vin de noix, le quinquina, le pruneau. On peut penser à un cognac (sans la fougue de l’alcool toutefois, ou encore à un floc de Gascogne). Nuances balsamiques récurrentes.

  • Comparé à l’expression superlative du vin précédent, le vin arbore ici une silhouette particulièrement longiligne. Notes d’abricot sec, d’orange amère, de verveine. Signature plus simple (plus frugale) et surtout plus marquée par l’alcool.

11. Afrique du Sud – Klein Constantia – Vin de Constance 1994 :

PC17 – PP16,5 – LG18,5 – DS17,5/18. Note moyenne : 17/17,5 – Prix : 59 € (les 50 cl) – 14,5°

  • Le temps a opéré son œuvre de polissage et de complexification pour cette olfaction complexe, raffinée, très originale (et reconnaissable ?). Abricot, pruneau, orange, girofle, lavande, cèpe sec, morille, truffe, café, havane, … cohabitent dans un bouquet qui peut évoquer un spiritueux (cognac, armagnac).

  • Bouche admirable de subtilité et de fraîcheur, rehaussée par des notes fumées et balsamiques craquantes, particulièrement digeste.

  • Un vin de méditation, haut en couleur, fort original ; il possède une faconde et une évidence à la hauteur de sa renommée.

12. Italie – Moscato passito di Pantelleria – Salvatore Murana – Martingana 1998 :

PC16/16,5 – PP17 – LG16 – DS15. Note moyenne : 16 – Prix : 45 € (les 37,5 cl) – 15°

  • Nez corinthé, dominé par un miel puissant (châtaignier ?) mais sans exclure des nuances de cire et de vieux fromage (mimolette), de havane, de feuilles infusées et d’agrumes (thé earl grey).

  • Bouche baroque, possédant une parenté avec celle du vin du Val d’Aoste (mais avec un supplément de cohérence). Du caractère dans cette expression fine et fraîche, originale de par ses notes de figue et de datte.

  • Conclusion :

  • Une dégustation plaisir, rare, à la fois ciblée (même s’il est vrai que ces muscats non mutés proviennent du monde entier) et en même temps très variée (série bigarrée, aux expressions séduisantes et multiples) :

    • Les robes sont somptueuses, passant du jaune doré au brun ambré.

    • Les nez sont odoriférants, fruités, fleuris, évoquant souvent la parfumerie.

  • Beaucoup de gourmandise pour cet itinéraire cosmopolite balayant au cours d’un voyage olfactif et gustatif envoûtant des vins charmeurs, rassasiants, aux arômes abondants et typés, rarement encombrés par un alcool inutile (on aurait à ce titre d’ailleurs pu aller dénicher les Moscato d’Asti, développant de manière primesautière et espiègle des notes orientales de rose et de loukoum, très désaltérants, qui titrent entre 5 et 6° d’alcool seulement).

  • Des vins de dessert (fruits frais, lavande, thym, glaces), de recueillement si ce n’est de réconciliation.