Domaine Gauby
7 février 2003
Domaine Dupéré-Barrera
21 février 2003

Bordeaux et Bordeaux superieur 2000

Dégustation de vins des appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieurs du millésime 2000. Le compte rendu est disponible sur le lien suivant:

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Bordeaux et Bordeaux supérieur 2000

Le lundi 10 février 2003

Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins sont dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : une dizaine.

  • DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – PC : Pierre Citerne – PP: Pascal Perez.

  • Ordre de dégustation :

1. Bordeaux Primo Palatum 2000 :

DS14 – PP13,5 – PC13,5 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 19 €

  • Belle robe violacée.

  • Nez avenant, friand, légèrement grillé et floral, souligné par des notes de fruits rouges (groseille) et noirs (cassis), d’épices, de poivron, d’épices.

  • Bouche pleine, épicée, marquée par des notes de cacao. Elle est équilibrée mais simple et courte.

2. Bordeaux supérieur château Penin Grande sélection 2000 :

DS15 – PP14,5 – PC14,5 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 – Prix : 7 €

  • Nez développant des notes de fruits (cassis, groseille), de cacao, de vanille, de réglisse. L’élevage paraît plus présent et s’exprime par des notes grillées plus intenses.

  • Bouche fraîche, fruitée, simple mais plaisante. Plus de longueur que dans le vin précédent et un peu moins de moelleux, avec des tannins plus perceptibles mais de qualité (cabernet ?). Bonne concentration pour ce vin qui « glisse tout seul », à boire sur son fruit.

3. Bordeaux supérieur Reignac 2000 :

DS14 – PP14,5 – PC14 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 20 €

  • Nez agréable, gourmand, qui dévoile des senteurs typées de cacao, de vanille, d’épices, de fruits et de fleurs (rose).

  • La bouche semble ici plus extraite et perd en suavité. Attaque veloutée mais finale plus serrée. Elle possède peut-être un supplément de potentiel.

4. Bordeaux supérieur château Le Pin Beausoleil 2000 :

DS14,5 – PP14,5 – PC14 – LG14,5/15. Note moyenne : 14,5 – Prix : 21,5 €

  • Nez plus « acide », plus simple également, dominé par ses notes fruités (cassis, groseille, framboise).

  • La bouche est au diapason, qui met un beau fruit acidulé en avant. Tannins lisses et longueur correcte.

5. Bordeaux supérieur château Grée Laroque 2000 :

DS14,5 – PP15,5 – PC15 – LG15. Note moyenne : 15 – Prix : 17 €

  • Le nez, subtilement vanillé, propose un profil nettement plus herbacé (cabernet), avec des notes de fruits mûrs (cassis, cerise écrasée), de cacao, de poivron.

  • La bouche possède une bonne structure. Une réussite pour ce vin sérieux, puissant mais fin, qui pourra se garder avantageusement quelques années. Situé sur St-Emilion, mais plutôt marqué, nous semble-t-il, par des notes de cabernet (franc et sauvignon).

6. Bordeaux château Maugiron La Fleur 2000 :

DS13,5 – PP14,5 – PC14 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 23 €

  • Robe noire.

  • L’olfaction révèle un vin plus marqué par son élevage en bois. Senteurs de cerise écrasée, de sous-bois, de cacao, d’épices, de fruits noirs, de cacao qui évoquent St-Emilion.

  • La bouche est souple, équilibrée, fine. Elle paraît dominée par le merlot. Elle partage un peu les dégustateurs : certains la trouvent ambitieuse et prometteuse. D’autres lui reprochent son manque de persistance et de densité.

7. Bordeaux supérieur château La Tour de Mirambeau cuvée passion 2000 :

DS14 – PP14,5 – PC15,5 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 – Prix : 17 €

  • Le nez se livre peu. Sanguin et original pour l’appellation (on pourrait penser au tannat ou au mourvèdre), il est ramassé dans une gangue légèrement organique, avec des notes de cassis, de groseille, de cerise écrasée, de groseille à maquereau, de réglisse, de café, de terre humide.

  • La bouche confirme cette originalité. Serrée, tannique, avec un caractère sauvage plus méditerranéen, elle s’avère plus rustique, moins fraîche et moins aimable. Belle personnalité toutefois pour un vin arborant un beau fruit et qui semble issu d’un terroir particulier.

8. Bordeaux supérieur château Mouton 2000 :

DS13/12,5 – PP13,5 – PC13,5 – LG14. Note moyenne : 13,5 – Prix : 15,5 €

  • Le nez livre des notes de cacao, de fruits mûrs, de réglisse. La pointe mentholée n’est pas sans rappeler l’expression du malbec à Cahors.

  • La bouche, moins dense et plus chaleureuse que la précédente, est construite sur une trame aux tannins moins fins, qui finit sur une sensation légèrement sucrée. Arômes de santal de camphre, de cerise mûre.

9. Bordeaux château Beaulieu 2000 :

DS12,5 – PP13 – PC11 – LG12,5/13. Note moyenne : 12,5 – Prix : 12,5 €

  • Nez animal et doucereux, associant des senteurs de cerise confite, de cidre, d’orange, de jambon, de framboise, de fruits exotiques.

  • Malheureusement, la bouche ne tient pas ces promesses olfactives. Désespérément plate, elle manque de charme et de netteté. Le seul vin vraiment en retrait dans cette dégustation.

 

10. Bordeaux supérieur château Couronneau cuvée Pierre de Cartier 2000 :

DS13– PP14,5 – PC13,5 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 15 €

  • Nez plus végétal, alliant des notes d’épices, de fleurs, de fumé, de grillé.

  • En bouche, on retrouve ces notes plus végétales, pour un vin solide mais moins expansif et moins charmeur.

11. Bordeaux domaine de Valmangaux 2000 :

DS14 – PP15 – PC14 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 – Prix : 18 €

  • Le nez, très rhodanien (septentrional), développe des note de lard, de fleurs (rose, violette), de « mon chéri » (cacao, cerise à l’alcool).

  • La bouche, sérieuse mais sans fard, propose une matière très juteuse et fraîche, dotée d’une bonne acidité. Situé sur St-Emilion, l’expression aromatique et structurelle ne rappelle pourtant pas le merlot. Un vin pas tout à fait encore en place.

  • Conclusion :

  • Cette dégustation confirme (dans l’appellation) un millésime de grande qualité, avec des vins mûrs, aimables, déjà abordables et friands.

  • Les vins, issus de terroirs hétéroclites (tantôt plutôt cabernet, tantôt plutôt merlot), sont typés et fraisSimples (ils ne possèdent pas la race et la longévité des grands crus, à l’évidence) mais charmeurs, francs et sans travers caricatural. Ne pas oublier qu’ils ont tout de même été sélectionnés parmi les meilleurs de l’appellation.

  • De bons vins désaltérants à associer avec bonheur à une entrecôte grillée.