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11 octobre 2002

Verticale Clos Joliette – Jurancon

Très originaux par leur équilibre, leur profondeur et leur répertoire aromatique, et à la fois emblématiques du génie du petit manseng à Jurançon (acidité aérienne, fruits exotiques et évocation parfois bouleversante de la truffe), les vins du Clos Joliette ont cette faculté rare de surprendre et d’enthousiamer, qui en fait indiscutablement des grands vins.
Le compte rendu sur le lien suivant :

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Dégustation verticale du Clos Joliette (Jurançon)

Le 16 septembre 2002

Commentaires de dégustation : Pierre Citerne.

Contexte :

  • Origine des bouteilles : Principalement Armor Vins plus un caviste Parisien.

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Pas de carafage.

  • Nombre de dégustateurs: 16.

  1. 1985 « demi-sec »

PP14 – DS14? – PC13-14. Note moyenne : 13,8

  • Robe dorée dense.

  • Nez peu net au premier abord, qui s’épure à l’aération, vers des notes de citron confit et de pain grillé, l’ensemble demeure marqué par des senteurs alliacées et oxydées qui manquent de fraîcheur.

  • Matière dense, réglissée, avec un sucre résiduel assez net ; l’acidité est modérée pour Jurançon, l’expression aromatique manque toujours de netteté.

  1. 1984 « sec »

PP15,5 – DS15,5+ – PC(14-15). Note moyenne : 15,2

  • Premier nez liégeux, cette impression laisse progressivement place à un bouquet typé et puissant : notes alliacées, un peu de truffe, miel, cire, citron…

  • On regrette d’autant plus le soupçon de pollution aromatique (liège, carton mouillé), que la bouche se montre vibrante, portée par une acidité aérienne, avec de beaux amers élégants en finale (pamplemousse, zeste de citron), peu de sucre résiduel perceptible.

  1. 1974 « sec »

PP14,5 – DS15 – PC16+. Note moyenne : 15,2

  • Apparition d’une nuance cuivrée dans la belle robe jaune d’or.

  • Nez complexe et riche, pur, sans aucun voile aromatique parasite : truffe blanche, épices (saffran, muscade), miel.

  • Matière parfaitement sèche, campée sur une très puissante colonne vertébrale acide, structure droite et tranchante, finale sur la peau d’orange sanguine. Un vin pur et racé, mais indéniablement austère, trop pour la plupart des dégustateurs.

  1. 1971 « moelleux »

PP17 – DS16,5>17 – PC16. Note moyenne : 16,6

  • Même robe dense que le 74.

  • On sent des arômes très passerillés au nez, dans un bouquet ample et puissant mais moins frais (davantage de notes oxydées) que celui du 74 : fruits confits, raisins secs, caramel, malt, vieux meuble ciré, notes alliacées.

  • Bouche complète, riche, ample ; un léger sucre résiduel donne une impression de gras qui vient équilibrer la belle acidité, grande rémanence aromatique.

 

  1. 1970 “sec”

PP19 – DS18,5 – PC18. Note moyenne : 18,5

  • Couleur dorée très intense, pas de nuance cuivrée.

  • Nez ample et expressif, avec encore beaucoup de fruit (mangue confite), un fumet de truffe blanche d’anthologie et des notes très subtiles de praliné et d’hydrocarbure ; expression archétypique de Joliette, puissante, originale, pure et racée.

  • Bouche remarquablement fraîche, citronnée, aérienne mais dense, avec une pointe de sucre perceptible, grande richesse de sève et parfaite pureté aromatique. Remarquable.

 

  1. 1979 « demi-sec »

PP14 – DS14>13,5 – PC13,5-14. Note moyenne : 13,8

  • Robe vieil or.

  • Nez assez étrange, avec des notes engageantes de bergamote et de fruit confit, mais aussi des relents de carton humide, de serpillière, de fromage…

  • Sucre résiduel perceptible, saveur iodée et fumée (avec une pointe animale) ; on note une belle acidité en finale, mais surtout une matière fuyante, manquant de pureté et de densité.

 

  1. 1983 « sec »

PP15,5 – DS15,5+ – PC(14). Note moyenne : 15

  • Robe jaune d’or intense mais un peu voilée.

  • Premier nez encombré par des senteurs liégeuses, qui laissent place à des notes de citron confit, de saffran, de champignon.

  • Peu de sucre en bouche, acidité vive ; le fruit est net (citron, ananas confit), l’allonge est bonne.

 

  1. 1982 « demi-sec »

PP14 – DS14 – PC14. Note moyenne : 14

  • Même couleur qu le vin précédent, plus de brillance.

  • Même voile aromatique peu net au premier nez, liégeux ou croupi, qui finit par laisser place à un fruit assez discret, épicé et confit (mangue séchée, sucre d’orge).

  • Peu de liqueur, on se situe toujours entre un moelleux et un demi-sec, matière assez dense, du fruit (ananas, mangue), nette amertume en finale.

 

  1. 1978 « sec »

PP16,5 – DS16,5 – PC17. Note moyenne : 16,7

  • Or dense, pas de nuance orangée.

  • Nez truffé, net, pur, avec un fruit typé et frais évoquant la goyave et le miel d’acacia. Une expression aromatique dont la netteté et le charme contrastent crûment avec les trois vins précédents.

  • Bouche cohérente, très élégante, très fraîche, ce n’est pas la plus dense de la dégustation. Saveur fruitée avec de belles notes de viande fumée et de truffe, la longueur est remarquable.

 

  1. 1976 « demi-sec »

PP15,5 – DS15,5 – PC16. Note moyenne : 15,7

  • Très belle robe dorée, beaucoup d’éclat.

  • Nez pur mais moins fruité et aérien que celui du 78, des notes mentholées et alliacées sur un fond fruité légèrement confit.

  • Matière riche, saveur rôtie, forte acidité, équilibre de demi-sec.

 

  1. 1973 “moelleux”

PP18 – DS17,5 – PC17,5. Note moyenne : 17,7

  • Robe visqueuse, vieil or avec une note cuivrée.

  • Pour la première fois la truffe, noire, s’impose sans partage au nez ; des notes subtiles d’orange confite, de crème fraîche, de crème de marrons complètent ce puissant bouquet, automnal et pourtant d’une grande fraîcheur.

  • Bouche riche, dense, élégante, cohérente et longue. Le sucre résiduel (modéré) est particulièrement bien intégré.

 

  1. 1970 “moelleux”

PP17 – DS18,5 – PC18. Note moyenne : 17,8

  • Même robe que le 73, brillante et légèrement cuivrée.

  • Grand nez de passerillage, pur et fougueux : figue, raisin sec, notes maltées ; puis arrive la truffe noire (qui était là dès le premier nez dans le 73…) et enfin des notes fruitées pleines de fraîcheur et de séduction (abricot confit, pêche jaune).

  • Bouche dense et longue, équilibre parfait, beaucoup de fraîcheur malgré des accents ranciotés plus présents. Remarquable

 

Conclusion
  • Les bouteilles des millésimes 1985, 1984, 1971, 1983, 1976 avaient leur bouchon d’origine ; les autres étaient manifestement reconditionnées (bouchon pratiquement neuf, estampillé Clos Joliette).

  • Tous les vins postérieurs à 1978 présentaient un voile aromatique gênant (odeur de bouchon, de carton mouillé, de serpillière), tendant à disparaître à l’aération, alors que les vins antérieurs à 1979 s’exprimaient avec une insigne netteté. A quoi attribuer ce changement ?

  • Nous avons eu le sentiment qu’un carafage aurait été bénéfique à l’expression de ces vins.

  • Très originaux par leur équilibre, leur profondeur et leur répertoire aromatique, et à la fois emblématiques du génie du petit manseng à Jurançon (acidité aérienne, fruits exotiques et évocation parfois bouleversante de la truffe), les vins du Clos Joliette ont cette faculté rare de surprendre et d’enthousiamer, qui en fait indiscutablement des grands vins. Le 1973 et les deux 1970 forment un brillant trio de tête, suivi de près par le 1978 et le 1971. A plus de quatre ans d’intervale, cette dégustation confirme les impressions laissées par la verticale du Clos Joliette du 27 Avril 1998 ; nous renvoyons nos lecteurs au compte-rendu exhaustif et pénétrant rédigé à cette occasion par Laurent Gibet.